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Citations sur Mateo Falcone - Tamango - La partie de trictrac - Le .. (20)

Mateo Falcone, quand j’étais en Corse en 18..., avait sa maison à une demi-lieue de ce maquis. C’était un homme assez riche pour le pays ; vivant noblement, c’est à-dire sans rien faire, du produit de ses troupeaux, que des bergers, espèces de nomades, menaient paître ça et là sur les montagnes. Lorsque je le vis, deux années après l’événement que je vais raconter il me parut âgé de cinquante ans tout au plus. Figurez-vous un homme petit, mais robuste, avec des cheveux crépus, noirs comme le jais, un nez aquilin, les lèvres minces, les yeux grands et vifs, et un teint
couleur de revers de botte. Son habileté au tir du fusil passait pour extraordinaire, même dans son pays, où il y a tant de bons tireurs.
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«  Qu’importe que l’on vive plus vite,
Pourvu que l’on soit heureux ! » ...
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On se moque des visions et des apparitions surnaturelles; quelques-unes, cependant, sont si bien attestées, que, si l'on refusait d'y croire, on serait obligé, pour être conséquent, de rejeter en masse tous les témoignages historiques.
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L'emploi d'une bonne ménagère, en cas de combat, est de charger les armes de son mari.
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L'affaire assoupie, Mateo se maria. Sa femme Giuseppa lui avait d'abord donné trois filles (dont il enrageait), et enfin un fils, qu'il nomma Fortunato : c'était l'espoir de la famille, l'héritier du nom.
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Il n'y avait qu'un homme décidé à sourire qui eut osé prononcer le mot de traître en l'appliquant a Falcone
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-Qu'as-tu fait ?
-Justice.
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Il s’approcha de Fortunato et lui dit :

— Tu es le fils de Mateo Falcone ?

— Oui.

— Moi, je suis Gianetto Sanpiero. Je suis poursuivi par les collets jaunes. Cache-moi, car je ne puis aller plus loin.

— Et que dira mon père si je te cache sans sa permission?

— Il dira que tu as bien fait.

— Qui sait ?

— Cache-moi vite. Ils viennent.

— Attends que mon père soit revenu.

— Que j’attende ? malédiction ! Ils seront ici dans cinq minutes. Allons, cache-moi, ou je te tue.

Fortunato lui répondit avec le plus grand sang-froid :

— Ton fusil est déchargé, et il n’y a plus de cartouches dans ta carchera.

— J’ai mon stylet.

— Mais courras-tu aussi vite que moi ? — Il fit un saut, et se mit hors d’atteinte.

— Tu n’es pas le fils de Mateo Falcone ! Me laisseras-tu donc arrêter devant ta maison ?

L’enfant parut touché.

— Que me donneras-tu si je te cache ? dit-il en se rapprochant.

Le bandit fouilla dans une poche de cuir qui pendait à sa ceinture, et il en tira une pièce de cinq francs qu’il avait réservée sans doute pour acheter de la poudre. Fortunato sourit à la vue de la pièce d’argent ; il s’en saisit, et dit à Gianetto : Ne crains rien.

Aussitôt il fit un grand trou dans un tas de foin placé auprès de la maison. Gianetto s’y blottit, et l’enfant le recouvrit de manière à lui laisser un peu d’air pour respirer, sans qu’il fût possible cependant de soupçonner que ce foin cachât un homme. Il s’avisa, de plus, d’une finesse de sauvage assez ingénieuse. Il alla prendre une chatte et ses petits, et les établit sur le tas de foin pour faire croire qu’il n’avait pas été remué depuis peu. Ensuite, remarquant des traces de sang sur le sentier près de la maison, il les couvrit de poussière avec soin, et, cela fait, il se recoucha au soleil avec la plus grande tranquillité.
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En sortant de Porto-Vecchio et se dirigeant vers l’intérieur de l’île, on voit le terrain s’élever assez rapidement, et après trois heures de marche par des sentiers tortueux, obstrués par de gros quartiers de rocs, et quelquefois coupés par des ravins, on se trouve sur le bord d’un mâquis très-étendu. Le mâquis est la patrie des bergers corses et de quiconque s’est brouillé avec la justice. Il faut savoir que le laboureur corse, pour s’épargner la peine de fumer son champ, met le feu à une certaine étendue de bois : tant pis si la flamme se répand plus loin que besoin n’est, arrive que pourra ; on est sûr d’avoir une bonne récolte en semant sur cette terre fertilisée par les cendres des arbres qu’elle portait. Les épis enlevés, car on laisse la paille, qui donnerait de la peine à recueillir, les racines qui sont, restées en terre sans se consumer poussent au printemps suivant des cépées très-épaisses, qui en peu d’années parviennent à une hauteur de sept ou huit pieds. C’est cette manière de taillis fourré que l’on nomme mâquis. Différentes espèces d’arbres et d’arbrisseaux le composent, mêlés et confondus comme il plaît à Dieu. Ce n’est que la hache à la main que l’homme s’y ouvrirait un passage, et l’on voit des mâquis si épais et si touffus, que les mouflons eux-mêmes ne peuvent y pénétrer.

Si vous avez tué un homme, allez dans le mâquis de Porto-Vecchio, et vous y vivrez en sûreté, avec un bon fusil, de la poudre et des balles ; n’oubliez pas un manteau bien garni d’un capuchon, qui sert de couverture et de matelas. Les bergers vous donnent du lait, du fromage et des châtaignes ; et vous n’aurez rien à craindre de la justice ou des parents du mort, si ce n’est quand il vous faudra descendre à la ville pour y renouveler vos munitions.
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...celui qui, sans qu'on l'interroge, nous fait part de son secret, s’offense ordinairement de ne pas apprendre le notre. On s'imagine qu'il doit y avoir réciprocité dans l'indiscrétion.
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