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Citations sur Dans l'ombre du loup (19)

Les bras croisés, le dos droit bien calé contre le dossier, il observait les passagers qui se trouvaient dans son champ de vision.
Un homme et une femme lui faisaient face, la tête penchée sur leur portable avec cette attention respectueuse que les croyants portent à un livre saint. Sur sa gauche, au-delà de la rangée centrale, c’était le même spectacle édifiant. Un couple de jeunes qui, en s’asseyant, avaient échangé deux phrases, pas plus, mais qui, depuis, ne se parlaient plus et tapotaient frénétiquement sur leur précieux mobile. En biais, vers l’arrière de la rame, ce n’étaient que des fronts inclinés sur le minuscule écran.
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La connaissance n'a jamais apporté le bonheur. Bien au contraire. Ceux qui ignorent les turpitudes et les horreurs de ce pauvre monde ne se posent pas de questions. Ils s'épargnent l'indignation, la révolte, la défaite et l'impuissance.
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- En fait votre nature, par essence dépressive, a trouvé un point central de fixation - la destruction de la planète - et ne parvient plus à retrouver l’équilibre. Votre mal-être est l’illustration parfaite de ce que la chercheuse belgo-canadienne, Véronique Lapaige, a dénommé l’éco-anxiété ou anxiété climatique. La psychiatre américaine Lise van Susteren a aussi très bien défini ce stress permanent, avec des pensées intrusives et obsessionnelles, pour les gens qui, comme vous, sont convaincus de l’imminence d’une grande catastrophe écologique.
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Ils débarquent en nombre, on ne voit plus qu'eux. (...) L'homme-à-grosses couilles est là ! Or, l'homme-à-grosses-couilles n'en à rien à faire de la planète Rien du tout ! Il l'a détruit parce que sa destruction augmente sa puissance ! Et il n'y a que ça qui compte pour lui : le pouvoir et l'argent ! L'homme-à-grosses-couilles n'a qu'une perspective : sa propre jouissance. Et il est convaincu que la planète tiendra bien un peu , au moins jusqu'à ce qu'il meure. C'est tout ce qu'il lui importe. Ce qui adviendra après sa mort, il s'en contrefout, l'homme-à-grosses-couilles.
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— Au niveau des gouvernants, nous sommes entrés dans une nouvelle période : celle de l’homme-à-grosses-couilles. l'homme-à-grosses-couilles prend le pouvoir un peu partout sur la planète.
- Ils débarquent en nombre, on ne voit plus qu’eux : Trump, Poutine, Xi Jinping, Bolsonaro, Erdogan, Salvini, Orban, etc., etc., etc., je pourrais les citer tous, mais on y serait encore demain matin ! L’homme-à-grosse-couilles est là ! Or, l’homme-à-grosses-couilles n’en a rien à faire de la planète. Rien du tout ! Il la détruit parce que sa destruction augmente sa puissance ! Et il n’y a que ça qui compte pour lui : le pouvoir et l’argent ! L’homme-à-grosses-couilles n’a qu’une perspective : sa propre jouissance. Et il est convaincu que la planète tiendra bien encore un peu, au moins jusqu’à ce qu’il meure. C’est tout ce qui lui importe. Ce qui adviendra après sa mort, il s’en contrefout, l’homme-à-grosses-couilles !
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- À votre place !? Mais je n’y suis pas ! En plus, je suis une femme !
- Avec un petit effort intellectuel, on doit pouvoir surmonter cet handicap

Chapitre 7 Page 282 sur 541
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Il restait une heure encore à attendre et Jarry, jambes croisées, consultait tranquillement son portable. Puis, il le mit dans sa poche et semblait somnoler en regardant les enfants qui jouaient dans le bac à sable. Son regard fut ensuite accroché par les hautes tours d'immeuble, de bien laids HLM des années soixante-dix, qui les dominaient de partout.
- Tu vois ces enfants de deux-trois ans qui jouent dans le bac à sable ? dit-il soudain à mi-voix.
- Oui.
- Ce sont nos futurs clients.
- Pourquoi dis-tu ça ?
- Simple déterminisme social, c'est ainsi.
[...]
Grimm désira montrer qu'il méritait cette confiance. Parce qu'il avait à ce moment-là la tête levée vers le ciel, son regard se porta aussi sur les hauts immeubles, condensés verticaux et vertigineux de la pauvreté du quartier.
Et, bien que le silence durât depuis plus de vingt minutes entre eux deux, il lâcha soudain sans détourner la tête :
- Tu dois avoir raison.
Alors, Jarry, avec un demi-sourire sur les lèvres :
- On gagnerait du temps en les arrêtant tout de suite.
- Effectivement.
Les deux hommes échangèrent un coup d'œil amusé.
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Flight regroupe les gens qui sont dans le déni. […] Fight regroupe ceux qui se battent pour que ça change, des combatifs qui conservent l’espoir de sauver le monde. Et Freeze, regroupe ceux qui sont envahis par la peur, l’angoisse, la paralysie et la dépression. Pour vous je résume : les climato-négationistes sont dans le Flight , les écolos militants dans le Fight et les climatio-dépressifs dans le Freeze.
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Grimm tenait beaucoup à ce qualificatif de flic. Il n’y voyait rien de péjoratif. Au contraire. Pour lui, un flic de la police judiciaire, c’était quelqu’un qui avait du flair, du pif, du nez, de l’instinct – appelez cela comme vous voulez –, qui mixait l’intuition et la déduction et qui, selon la métaphore du chasseur qui lui était chère, était capable de renifler à son profit aussi bien sur une plate-bande fleurie que dans une poubelle.
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Un homme et une femme lui faisaient face, la tête penchée sur leur portable avec cette attention respectueuse que des croyants portent à un livre saint. Sur sa gauche, au-delà de la rangée centrale, c’était le même spectacle édifiant. Un couple de jeunes qui, en s’asseyant, avaient échangé deux phrases, pas plus, mais qui, depuis, ne se parlaient plus et tapotaient frénétiquement sur leur précieux mobile. En biais, vers l’arrière de la rame, ce n’étaient que des fronts inclinés sur le minuscule écran.
Grimm avait l’impression d’être seul. Pas un visage relevé, pas un regard dans sa direction, ni ailleurs. Que des yeux fixant la petite machine extra-plate, qui semblait avoir été greffée sur la paume de leur main.
Ces gens étaient absents, indifférents à ce qui les entourait, coupés du monde réel qu’ils ne voyaient même plus. C’était cela le paradoxe ! Ces individus, on les disait connectés, mais, en réalité, la machine les débranchait du monde sensible, celui qui se regarde, se touche et se respire.
C’était si vrai qu’en certains coins du globe, les autorités avaient dû sévir pour éviter que ces zombies ne se fassent écraser en traversant la rue. L’esprit enfermé dans un ailleurs sans consistance, leur corps trompé se croyait lui aussi immatériel et se lançait au milieu des voitures lesquelles, niant soudain leur inexistence , les percutaient sans détour .
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