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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fait partie de la sélection du Prix des Lecteurs du Val de Sully. section Bande dessinée (5/6)

Jean, jeune interne brillante est envoyée, dans le cadre de son cursus de formation, pour 6 mois au service de gynécologie-obstétrique du Docteur Franz Karma.

Elle n'est pas très enchantée de cette affection car la réputation du Docteur est très mauvaise. Elle assiste aux consultations et est effarée par les méthodes employées par le médecin.

Elle se rebelle contre celui-ci. Il lui propose alors de rester une semaine avec lui avant de prendre faire un choix : partir ou continuer le stage …

Au delà de la lecture agréable de ce livre, les sujets abordés sont très forts : avortement, contraception, viol…
A la médecine conventionnelle, toujours sûre d'elle et souvent brutale dans ses investigations, l'auteur oppose une médecine plus proche de la patiente, plus douce, plus humaine.

Les dessins simples, sans chichis ni fioritures, soutiennent bien cette douceur dans les rapports entre patiente et médecin même si le sujet abordé est lourd.

Une très belle histoire.
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Roman graphique fidèle au roman de Martin Winckler, médecin féministe et donc bien que ce soit une femme qui se l'approprie. Comment un médecin gynécologue se met à l'écoute des femmes et s'adapte à elles au risque de se mettre la profession à dos ? C'est ce que va découvrir, et nous aussi, une femme qui se destine à la chirurgie en stage avec lui. Un joli graphisme malgré des bouches tordues façon manga. Scènes parfois dérangeantes, mais tellement nécessaires. À faire circuler. Conseillé à mon médecin ce jour.
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Le Choeur des femmes est donc un ouvrage qui parle de violences gynécologiques et médicales, de la relation médecin-patient·e qui est bien souvent inégalitaire, et qui m'avait amenée à réfléchir lors de ma lecture du roman.

Dans le cas de l'adaptation, j'ai pris plaisir à retrouver les personnages et à voir de quelle manière Aude Mermilliod les avaient dessinés. Je ne me souviens plus du visage que je leur prêtais auparavant, mais il est clair que la vision de l'autrice me paraissait assez raccord avec le livre d'origine.

Tout au long de la lecture, nous retrouvons quelques témoignages et histoires de femmes et de personnes qui se rendent à l'unité de Karma – parfois pour se faire examiner, parfois pour parler de leurs problèmes et de leurs inquiétudes.

Cette adaptation est très réussie et Aude Mermilliod a réussi à retranscrire en peu de pages un roman très dense et épais. L'engagement porté par cette histoire est toujours aussi présent – voire plus ! C'était touchant et c'était une très bonne lecture !

[Chronique complète sur le blog].
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman graphique, il ressemble à un témoignage médical, autour du thème de la gynécologie. Au début, j'ai trouvé le ton assez froid, semblant s'adresser à un public bien spécifique, au milieu médical principalement, et aux femmes. Je me sentais un peu voyeur, comme profanant le secret médical, celui des divers cas exposés, découvrant des problèmes de méthodologies purement médicales, là, ce n'est franchement pas ma passion. Contrairement aux récits de l'homme étoilé, qui sont des témoignages présentés du point de vue de l'émotion, dans le Choeur des femmes, l'émotion fait partie du sujet médical, documentaire, l'aspect didactique domine, comme un récit pour former les futures générations de médecins.
Alors, quand vers la fin, le romanesque reprend le dessus, l'émotion nous submerge, et ça prend aux tripes.
C'est l'adaptation du roman éponyme de Martin Winkler. Il est médecin avant d'être écrivain, et ce roman est une manière de rendre visibles certains sujets délicats, Contraception, maternité, violences conjugales, avortements… et plus spécialement la chirurgie de “réassignation sexuelle”, autant dire, un sujet auquel je ne métais vraiment jamais intéressé.
Pour une fois, l'adaptation en bande dessinée m'a permis de lire un roman que je n'aurais sans doute jamais fait l'effort de lire (j'ai abandonné “La maladie de Sachs” au bout de 20 pages), et j'en ressors ébloui par l'émotion qu'il m'a procuré, et édifié et passionné sur un sujet pourtant assez peu attirant.
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J'ai toujours été intéressée par le milieu médical, alors à défaut d'avoir jadis osé m'y lancer, je le touche maintenant de temps en temps du bout du doigt à travers certaines de mes lectures. « le choeur des femmes » est un roman graphique inspiré du livre éponyme de Martin Winckler. On y suit l'histoire de Jean, une jeune interne, qui intègre sans grande conviction le service de soins gynécologiques du docteur Karma pour un stage de 6 mois. Pur fruit de l'enseignement traditionnel de la médecine (où le praticien tout-puissant parle et dicte ses bienfaits), elle découvre une autre façon d'exercer, à travers l'écoute, l'empathie et l'accompagnement. Car mine de rien, les histoires de toutes ces femmes sont bouleversantes…
Comment rester indifférent à tant de détresse et de solitude, traitées avec autant d'humanité et de bienveillance ? Ce livre nous ouvre les yeux sur les pratiques de certains que nous avons plus ou moins connues, et qui en réalité ne sont pas acceptables. Pourquoi sous prétexte de faciliter le travail de certains les femmes devraient souffrir, comme pour la pose d'un stérilet notamment ? Inutile donc de vous dire que cet album est important pour la cause féminine, et plus largement pour tout patient en général.
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Le coeur des femmes
Un peu d'appréhension avant d'ouvrir cette bande dessinée : d'une part en raison de mon inexpérience en matière de BD (donc 240 pages, ça me faisait un peu peur il faut bien l'avouer !) et d'autre part, parce que j'avais beaucoup (vraiment beaucoup) aimé le roman de Martin Winckler (lu en 2009, il pourrait très bien figurer sur mon « île déserte »). Alors une adaptation en bande dessinée, j'étais assez curieuse de voir ce que cela pourrait donner, tant le roman était riche. Voici le verdict : c'est totalement réussi ! Aude Mermilliod est parvenue à retranscrire toutes les émotions ressenties à la lecture du roman, d'une manière différente, grâce à des dessins élégants, des couleurs pastel qui apportent une sorte d'apaisement dans le propos très grave de la douleur des femmes.
A lire, à relire et surtout à faire lire, comme le dit Martin Winckler dans la postface «Les histoires sont faites pour être transmises et partagées. »
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Aude Mermilliod adapte le roman du même titre de Martin Winckler. Je ne l'ai pas lu donc je ne ferai pas de comparaison mais, visiblement, l'auteur original approuve donc on doit être dans les clous.

Dans ce livre on rencontre Jean, interne condescendante mais pas si méchante, et le docteur Karma, gynéco presque parfait. Ces deux soignants aux regards différents sur le soin vont peu à peu s'apprivoiser.

Ce roman graphique dénonce les violences obstétricales, les violences sexuelles, conjugales, aborde la contraception, le rapport au corps, la sexualité, l'avortement, l'intersexuation, etc.
Chaque témoignage, chaque portrait est bien amené, montre la multiplicité des parcours, des êtres, féminins ou non. C'est aussi une vision intéressante du milieu médical, de ses pratiques et de leur évolution. du travail remarquable des soignants mais aussi de l'impunité dont bénéficie certain.e.s face à des actes qui ne mériteraient ni plus ni moins que la prison.

J'avais adoré "Les reflets changeants" et "Il fallait que je vous le dise" de la même auteure. J'ai adoré "Le choeur des femmes". C'est une lecture sensible, touchante, puissante.

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Partir d'un postulat de base .... pour soigner quelqu'un il faut l'écouter ... écouter sa douleur ... le voir, le retourner dans tous les sens, le palper et le charcuter ne suffit pas !
Et pour écouter, il faut le laisser parler !
C'est un postulat de base que l'on oublie bien souvent, nous qui sommes si pressés, si stressés et n'avons pas le temps ... alors on échafaude une stratégie en partant de ce qui semble le plus évident !
Et même si cette constatation n'est pas sexuée à l'origine, il faut bien admettre que les femmes ayant le monopole de la gestation sont bien placés pour en souffrir le plus !
Ces gestes parfois déplacés des médecins, ces positions si inconfortables pour la femme mais si pratique pour le toubib, ces douleurs dont il n'est pas facile de parler, les femmes manquent d'un vocabulaire clair pour expliquer le ressenti ... chacune à un jour où un autre a été confronté à ces violences de tous les jours.
L'autre facette évoquée dans cette BD est ce qui s'appelait l'hermaphrodisme (1), et qui maintenant devrait être nommé l'intersexuation (2) ou intersexualité (3) ... un questionnement intéressant sur ce qui doit être fait ou ne doit pas être fait et quand le faire ou ne pas le faire ... arrêtons de décider à la place de l'autre et osons les laisser décider quand ils le voudront ...

Une belle BD avec des croquis précis et laissant venir les sentiments ... plein d'humanisme et de bienveillance ...
Des couleurs si douces ...
Un scénario bien travaillé nous présentant une histoire d'hommes qui un jour ont compris qu'il devait remettre en cause ce que l'on appelle encore le mandarinat, le grand chef à toujours raison ...
Et le dilemme pour les parents qui à la naissance se retrouve confronté à des décisions ou des nons décisions, avec le corps médical cherchant à décider à leur place et surtout à la place des enfants qui ne peuvent pas encore décidés d'être un garçon ou une fille !



(1)
Dans l'espèce humaine le terme « hermaphrodisme » (vrai ou pseudo) est employé dans le langage courant pour désigner l'intersexuation. le terme d'hermaphrodisme appliqué aux humains a commencé à être employé par la médecine vers la fin du 19e et au début du 20e siècle.
À la naissance, on pratique en général l'ablation de l'attribut le moins développé, opération doublée d'une hormonothérapie. Cette opération est vivement contestée et considérée comme une mutilation génitale traumatisante et non nécessaire.

(2)
L'intersexuation, anciennement appelée intersexualité, est un terme biologique décrivant des personnes « nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques de « mâle » et « femelle » », selon l'ONU.

(3)
L'intersexualité peut se définir par la présence, chez un même individu appartenant à une espèce gonochorique (à sexes séparés), de caractères sexuels intermédiaires entre le mâle et la femelle.
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Ce roman graphique m'a réconcilié avec l'oeuvre originale que j'avais abandonné il y a 2 ans, je n'avais pas du tout aimé le style ni le personnage de Jean.

Là, j'ai trouvé l'histoire de ces femmes touchantes y compris Jean, son caractère bien trempé m'a moins dérangé, on ressent plus ses failles.
Le récit se prête bien au format "graphique" c'est plus émouvant, plus touchant. Des histoires de femmes comme il en existe des milliers. le monde médical est un monde clos et pointer du doigt certaines dérives est toujours intéressant.

L'auteure a réussi à faire passer les sentiments au travers de ses dessins, histoires pour lesquelles je suis restée hermétique dans le roman.

Une belle découverte avec des dessins agréables.



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Ce roman graphique est l'adaptation du roman de Martin Winckler. Jean doit finir son internat en passant dans un service de gynécologie, celui du docteur Franz Karma. Elle n'a aucune envie d'être là, d'écouter des femmes parler de leurs règles, de leurs douleurs…etc…Elle n'est pas dans l'humain, dans l'empathie. Ce qu'elle aime c'est opérer, un point c'est tout. le docteur Karma est son opposé. Il écoute les femmes. Il pense à mettre un oreiller derrière leurs têtes pour que ce soit plus confortable, il n'utilise pas certains instruments gynécologiques qui font mal, il propose une autre position pour examiner les femmes, plus respectueuse de leur pudeur. A son contact Jean évolue dans le bon sens surtout qu'elle a elle-même une histoire compliquée avec son corps. On aimerait rencontrer plus souvent des docteurs Karma qui se mettent à la place de leurs patientes…
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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