Nettoyage à sec (BD)

Ce n'est pas le type de roman graphique, que je lis habituellement, mais on peut dire que l'auteur a su me surprendre.

De la pluie, de la pluie, et encore de la pluie.
Une ambiance triste à pleurer.
Une vie de célibataire, loin d'être trépidante, et joyeuse.
Et pourtant, même s'il est englué dans son quotidien de livreur à la blanchisserie, François tente sa chance régulièrement en jouant au loto. Les mêmes numéros.
Il espère que la chance lui permettra, comme un coup de baguette magique, de vivre une autre vie. Et d'offrir une maison à la belle Maryvonne, et à sa fille Romy.
La vie est bien curieuse parfois. Chance ou malchance ? Quel événement va bouleverser sa vie ? Et comment va-t-il réagir ?

J'avais lu le résumé avant de commencer cette histoire, et c'est bien dommage. Car du coup, je m'attendais à autre chose.
Mais honnêtement, c'est une histoire vraiment bien construite.
Une histoire très noire. Vaut mieux être bien dans sa vie, quand on la lit.
Et les illustrations permettent de plonger encore plus facilement dans cette ambiance bien loin d'un feelgood.

J'avais adoré la premier ouvrage de Joris Mertens "Béatrice"
Quand j'ai découvert "Nettoyage à sec" à la médiathèque, rien qu'en identifiant l'auteur à la couverture, je n'ai pas hésiter. J'ai tout de suite reconnu ce graphisme si particulier et le jeu sur les couleurs.

Cette fois, Joris Mertens nous entraîne dans un univers noir et il introduit des dialogues.

Le héros, François, mène une vie ordinaire de solitude coincée dans une routine peu réjouissante et un travail tout aussi lassant. Il vit dans une grande ville, à l'agitation perpétuelle, où les gens se croisent sans se voir. Grande ville, grands magasins, palaces, brasseries, cinéma, ville aux larges publicités ...François traîne sa solitude, il est seul même dans les lieux où il y a du monde. Sa vie est une lente rengaine entrecoupée des rencontres avec Maryvonne, vendeuse en kiosque, son rayon de soleil auprès de qui il joue son lotto depuis 17 ans, toujours les mêmes numéros. Il est persuadé de gagner un jour, de s'offrir une vie meilleure à partager avec Maryvonne et sa fille.

Joris Mertens nous fait entrer dans la vie de François dans cette ville où il pleut tout le temps. Il nous fait parcourir cette ville avec des évocations de cinéma, certaines scènes rappellent des prises de vues des films des années 60-70.

François sera rattrapé par son destin mais je vous laisse découvrir.

Juste une pointe d'humour : François travaille dans un pressing d'où nettoyage à sec, et va passer ses journées sous la pluie trempé comme une soupe sans parapluie et sans imperméable...

« Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ? » Paul Verlaine.



Dans le Bruxelles poisseux et « haussmannien » des années 70, des embouteillages dantesques et des pluies diluviennes, François, un « sans-dents » célibataire, se meut dans la ville crépusculaire entre néons publicitaires criards et pavés luisants.

François remplace l'absence d'un cercle familial par la chaleur potache d'un groupe d'habitués, piliers d'un bistro populaire.



... et toujours ce fichu parapluie égaré.





Dans un environnement si liquide, fallait-il que l'entreprise de François, soit une blanchisserie de « nettoyage à sec » ! Il y assure les livraisons de linge dans son estafette Renault, bravant les incessantes intempéries, une éternelle cigarette à la commissure des lèvres... « dans des chemins de pluie pour unique bonsoir » chantait son compatriote Jacques Brel.



...et toujours ce fichu parapluie égaré



Maryvonne, Bianca, Alain, Romy, Valentina & Martine, Fortuna, François : autant de chapitres baptisées du prénom des personnages de cette bd et marquées par de magnifiques dessins pleine page à la tonalité rouge carmin.



Les sublimes dessins aux détails stupéfiants jouissent de couleurs profondes qui absorbent le lecteur dans l'univers gluant et sirupeux de Joris Mertens, époque économiquement bénie des 30 glorieuses. Lumières et ombres se répondent dans des environnements globalement sombres et sépulcraux.



...il pleut.

Ne manquez pas ce nouveau chef d'oeuvre de Joris Mertens !

François, employé dans une teinturerie, rêve de gagner au Loto. Avec ces millions, il s'offrirait une belle vie aux côtés de Maryvonne et sa fille Romy.
François joue donc chaque semaine les mêmes numéros, car c'est comme ça qu'on gagne, c'est scientifique.
A vous de découvrir si les statistiques seront du côté de François. ..
Chaque page est une oeuvre d'art, j'ai lu cette BD comme on visite un musée. Un grand bravo à l'auteur !
Et merci aux Editions Rue de Sèvres pour le SP.

Des personnages bien croqués, des planches superbes, un roman graphique d'une pesanteur et d'une noirceur qui font frissonner, et un scénario qui ne surprend pas le lecteur et une fin toute en ironie, qui rappelle les meilleures nouvelles noires. L'originalité est dans le graphisme, pour l'histoire c'est assez convenu.

J'avais beaucoup aimé l'album « Béatrice » (sorti en 2020) de Joris Mertens (l'absence de dialogues ne m'avait pas perturbé).

Les dessins étaient splendides et travaillés. On retrouve la même qualité de travail apportée aux dessins dans « Nettoyage à sec ».

L'histoire est simple mais fonctionne bien. François le personnage principal est attachant et on a envie que ses rêves se réalisent (trouver l'amour, gagner au loto...).

J'ai beaucoup apprécié la représentation de Bruxelles, grande ville noyée sous une pluie incessante et un ciel couvert. le lecteur est vraiment immergée dans l'ambiance triste et mélancolique de l'histoire comme au cinéma.

Un très bel album qui mérite toute votre attention.

C'est l'histoire de François et de sa triste vie...

Ce roman graphique de Joris MERTENS est extraordinaire de beauté et de réalisme. Les dessins sont vertigineux et m'ont plongée avec une rare efficacité dans les profondeurs du mal-être de notre héros, François.
Comment capter les expressions de désarroi et/ou de bonheur fugace ? Cela semble si facile ici...
C'est simplement beau et captivant.
L'histoire m'a prise aux tripes et m'a laissée K.O.
Pour remplacer les mots par des images, il faut un incroyable talent et Joris Mertens n'en manque pas. C'est incroyable !
À lire et à découvrir absolument.

Visuellement magnifique avec un scénario aussi cruel qu'inattendu.
François est un employé de pressing. Il est seul, souvent très seul et en plus il a la mauvaise habitude d'oublier fréquemment son parapluie. A l'image de sa vie triste et monotone, le ciel obscurcit souvent ses journées, trempant ses habits et douchant au passage ses espoirs.
Alors qu'il rêve d'une toute autre vie, le hasard auquel il s'accroche par le jeu, va lui offrir une opportunité aussi tentante que dangereuse. L'occasion pour le héros d'apporter un rayon de soleil à son quotidien? Mais le destin, joueur et malicieux, semble avoir trouvé en François un coupable, ou une victime selon le point de vue, idéal. Une figure parfaite d'anti-héros qui va plonger et se mouiller jusqu'au cou...
L'histoire est sobre et touchante à la fois à l'image du caractère simple, presque candide, du héros. Elle est sublimée par des dessins d'une rare finesse et un jeu de couleurs qui accentue ce côté sombre qui colle à la peau du héros.
Espoir ou désespoir, le dénouement montre également que nos choix face aux opportunités ou pièges, posés sur notre chemin, ne sont pas anodins et causent réussites ou pertes.
L'adage "bien mal acquis ne profite jamais " prend ici tout son sens...

Une météo plutôt pluvieuse, un héros malchanceux, très malchanceux. Une histoire triste, glauque, le dessin est hyper réaliste et nous plonge instantanément dans l'histoire. Des planches sans texte renforcent le suspense, accélère l'anxiété. le final est à la hauteur de ce mélodrame, une très bonne découverte.

Super !

Quand la chance nous passe sous le nez

J'aime le personnage principal attachant et bienveillant qui finalement ne lui apporte que très peu. Les dessins sont top j'aime l'ambiance illustrée, des grandes villes .

Il fait de son mieux dans tout ce qu'il entreprend, tombe sur une opportunité la saisie .. malchance a quelques jours près son destin serais bien différent.

Ça me fait pensée au responsabilité que les choix que nous prenons ont pour conséquences