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Citations sur La Poudre de sourire (23)

J'avais une amie qui cherchait une religion à laquelle elle pourrait totalement adhérer. Elle en a essayé beaucoup...elle s'est même inscrite au Part communiste français ! Elle me disait : "Je suis horriblement malheureuse , mais je ne voudrais pas être autrement qu'en état de recherche."
Etre en état de recherche, c'est un privilège. (p. 221)
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-Et Marguerite Yourcenar ?

C'était en 1951, l'année de la publication des -Mémoires d'Hadrien- J'ai vu entrer au magasin une dame petite, assez replète, à la physionomie extrêmement intelligente...des yeux incroyablement vifs qu'on n'oublie pas. Elle voulait acheter des tissus. La conversation s'est engagée. elle m'a dit qu'elle écrivait un livre sur l'empereur Hadrien. "Je vous l'enverrai", me dit-elle. elle a tenu parole! Malgré toute cette intelligence qui éclairait son visage, je m'attendais à une œuvre sympathique, un peu mièvre, comme on en avait publié ces dernières années sous le label de littérature féminine. En le lisant, je peux te dire que je me suis assise, le souffle coupé. Loin d'être l'ouvrage que j'avais un peu sottement imaginé, ces -Mémoires- étaient le meilleur livre sorti de presse depuis cinquante ans. Je mesure mes mots. J'ai été éblouie: une érudition incroyable, un style sans faille, un sens de l'invisible. Elle m'avait aussi déclaré être littéralement possédée par Hadrien. Ce livre l'habitait depuis de nombreuses années. C'est le sentiment que j'ai éprouvé à la lecture; je n'ai jamais pu dissocier l'idée que je me faisais de cet empereur de la manière dont Yourcenar lui a redonné la vie.
Je n'ai jamais oublié notre brève rencontre. Il y a des êtres qui nous marquent de leur présence. (p.50)
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J'ai épongé la vie

On ne peut pas aimer ceux devant qui l'on tremble. (p. 218)
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Une joie d'enfant

De l'époque de ma jeunesse, j'ai gardé la curiosité, le goût de la découverte; chaque fois que je sors de chez moi sur mes jambes flageolantes, je m'amuse royalement où les autres s'ennuient. Pouvoir jeter sur ce qui nous entoure un coup d'oeil rempli d'intérêt et d'amusement, c'est être riche, c'est jouir de tout, de rien avec le détachement qu'il faut. A côté , l'argent, la situation sociale, les honneurs, c'est dérisoire. (p. 167)
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On m'a fait chevrer pendant vingt-quatre ans parce que j'étais une femme qui avait des idées qui les réalisait, qui n'allait pas à l'église (...)
Distante ? Non, j'étais timide, personne ne l'a deviné. Une timidité qui remontait à mon adolescence repliée au propre et au figuré. Quand on prive un enfant du contact avec l'extérieur, on l'isole pour toute la vie. C'est une des choses les plus cruelles qui puisse lui arriver: le couper des autres. (p. 45)
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J'ai épongé la vie

Ce devrait être l'essence des religions d'accepter les autres croyances religieuses. J'étais une gosse, je pensais déjà ainsi. Tu imagines si j'étais bien vue alors que les missionnaires clamaient du haut de la tribune : "Hors de l'Eglise, point de salut ! " (p. 217)
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J'ai épongé la vie

Du côté sentiment, on n'attend plus grand'chose, on est presque sans regret. On ne demande plus rien. La vieillesse, c'est une métamorphose. mais chaque geste affectueux que l'on a pour vous, c'est un cadeau incroyable. (p. 212)
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Voilà donc les quatre petites évasions que j'ai eues dans mon existence de paysanne avec une courte visite à Lyon au Musée de la soierie, une autre dans le Nord de la France , pour visiter une filature. Je ne regrette pas de ne pas avoir entrepris de longs voyages, dans des pays lointains qui m'attiraient pourtant.
J'ai appris à descendre dans les contrées intérieures de l'esprit ; c'est aussi prodigieux, et tu ne dépends de personne, tu n'as pas besoin d'argent. (p. 176)
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Cela me fait penser à une phrase que je n'ai jamais entendue en français, que les paysans utilisent : l'amour se paie par l'amour. Elle n'évoque pas l'amour-passion, l'amour d'un homme pour une femme; elle est plus large, plus vaste. C'est une phrase immense : l'amour ne se paie que par l'amour!
Perdre notre patois, c'est perdre plus qu'un moyen de s'exprimer, plus qu'une tradition; c'est perdre une éthique. Et ça, c'est très grave.
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Elle [Marguerite Yourcenar] avait vraiment toutes les qualités inhérentes à la femme, telle que je la conçois: la douceur, la compréhension, le sens de l'amitié, cette intuition dont je t'ai parlé et un cerveau admirablement façonné. son regard, je me souviens, possédait un double mouvement: il perçait le secret des lieux, des objets, des êtres, en même temps il savait les recevoir...
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