Eliott Meunier est un tiktoker de 17 ans au près de 30 000 abonnés et dont les vidéos font, au moment où j'écris ma critique, quelques milliers de vues chacune.
Honnêtement, avant de recevoir son livre, je n'avais jamais entendu parler de lui. Et même si je partais avec quelques appréhensions liées à mon expérience de ce genre de livres, je l'ouvrais au final dans une optique, à défaut d'être positive, à minima neutre.
Le livre est construit comme la plupart des bouquins de développement personnel/entrepreneuriat le sont. Une partie storytelling à l'américaine (Qui, personnellement, me sort par les yeux. Oui, t'as fait des trucs dans ta vie. Cool. Super pour toi. Mais si j'avais voulu lire une biographie, j'aurais acheté une biographie, en fait.) Viennent ensuite tout un tas de concepts certes intéressants, mais sans réel rapport avec le sujet du livre (Oui, le biais de confirmation, de sur-confiance, l'erreur de narration, etc. c'est mieux de savoir de quoi il s'agit, mais ce n'est absolument pas ce que je suis venu chercher ici.).
Du coup, rapidement, on se perd dans de la théorie à ne plus savoir qu'en faire.
Je ne peux pas dire que je n'ai rien appris à la lecture de ce bouquin, mais tout ou presque n'est que redites d'informations que l'on peut trouver dans nombres d'autres livres, mais aussi en vidéos, sur des blogs, etc. L'auteur le dit d'ailleurs lui-même en admettant que la plupart des livres de ce type sortant actuellement cesseront d'être commercialisés bien avant leurs prédécesseurs, puisqu'ils reprennent de toute façon tous à peu près les mêmes idées.
Pour peu qu'on se soit intéressé un tout petit peu à la gestion du temps, ou même à la psychologie, la zététique ou encore la vulgarisation de manière très générale, il n'y a pas grand-chose de nouveau à prendre ici. Pas de concept révolutionnaire. Pas d'idée que l'on n'a jamais croisée avant. Ou pas beaucoup.
Je n'ai pas vraiment apprécié me faire agresser dès le début du livre, non plus (En mode : « Tu prends des notes ou tu lâches ce livre ! En plus, je me sentirai très vexé si tu le fais pas. » C'était censé être humoristique, je crois. Ça a juste retardé ma lecture de quinze jours). Pas plus que l'assurance avec laquelle l'auteur nous tartine ses connaissances en long et en large.
L'âge y est peut-être pour quelque chose. le choix de carrière aussi. On retrouve beaucoup ce ton chez les vendeurs de formations. Et si, au début, je passais au-dessus, je dois dire qu'au fil des années, j'ai commencé à trouver ça de plus en plus insupportable.
J'ai commencé en lecture normale, mais suis assez vite passé en lecture rapide, pour finir par sauter des paragraphes entiers tant j'avais hâte d'en finir.
Ce qui m'a tout de même amusé, c'est l'ironie (même si je ne suis toujours pas certain que ça ait été fait exprès) au moment d'aborder le principe de Pareto. Vous savez, celui qui dit que « 20% des personnes détiennent 80% des richesses » et qui a été extrapolé il y a bien longtemps en « 20% des contenus contiennent 80% des informations. »
Les créateurs de contenus (ceux qui promettent monts et merveilles, beaucoup moins celleux qui s'illustrent dans l'art, la culture ou le divertissement) adorent cette phrase. C'est juste dommage que si peu d'entre eux nous en fassent profiter dans leurs fameux contenus.
Parce que oui, ce livre aurait pu être beaucoup, beaucoup – BEAUCOUP – plus court. Il y a de bonnes idées dedans, mais elles sont noyées dans du blabla qui semble n'être là que pour remplir et atteindre 200 pages.
C'est dommage, ça aurait pu être une lecture agréable, mais en l'état, j'ai passé plus de temps à m'ennuyer qu'à apprendre des choses.