AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 812 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sandrine ne s'aime pas. Elle aime encore moins son corps qu'elle trouve difforme. Elle ne supporte pas ce qu'elle est et se répète souvent qu'elle est « moche, grosse et conne ». Jusqu'au jour où elle rencontre « son homme ». Récemment endeuillé par la disparition de sa femme, il vit seul avec son fils. Il fait une place à Sandrine qui se font à merveille dans son nouveau rôle de femme et de belle-mère, trouvant ainsi une raison à son existence morne. Mais son monde s'écroule quand la première femme réapparaît. Dès lors, que va-t-elle devenir ?
Le récit est construit par palliers. L'auteure nous amène subtilement et habilement à mieux connaître Sandrine. On la sens pétrie de mal-être et surtout très seule. La réapparition de Caroline, la première femme va nécessairement bouleverser son quotidien parfaitement réglé, mais à un point que l'on ne peut soupçonner.
Car, ce dont il est question ici, c'est de violence domestique. L'insidieuse, la cachée. En revenant, Caroline, va parler et s'expliquer, mais surtout dévoiler ce qu'était sa vie, avant. Car on ne quitte pas sans raisons un domicile en y laissant son enfant. Sandrine, à son tour, va devoir s'exprimer.
Louise Mey a su retranscrire avec brio l'évolution psychologique d'une femme sous emprise qui ne se rend plus compte de la toxicité de son couple tant elle le sublime. Elle s'efforce de trouver une raison et une explication à tout, quitte à se nier elle-même. Jusqu'au point de rupture.
Commenter  J’apprécie          60
Le Livre du Mois d'avril 2021
Sandrine qui a une piètre image d'elle-même va tomber sous la coupe d'un prédateur. L'emprise s'en va croissant au fil des pages. le prédateur tisse son cocon autour de sa victime, on serre les dents. On espère que Sandrine ouvrira les yeux avant qu'il ne soit trop tard.
Les personnages sont attachants à l'exception du vil manipulateur.
Des scènes difficiles ponctuent cette histoire que je conseille vivement malgré tout.
Commenter  J’apprécie          60
Au début, un peu surprise par le style très particulier de l'auteure, je me suis habituée et j'ai plongé dans le roman.
Au fil des pages, l'atmosphère devient de plus en plus étouffante, amplifiée par ce texte compact, avec peu de dialogues.
Si on peut penser être dans un simple thriller domestique, dans les premiers chapitres, des la réapparition de la deuxième femme, tout change.
Et on comprend vraiment dans quoi on a mis le doigt. L'engrenage est en place et tourne inévitablement, détruisant Sandrine chaque jour un peu plus.
L'auteure retranscrit à merveille le mécanisme de l'emprise qu'un homme peut avoir sur une femme. Comment insidieusement, il peut détruire toute son estime de soi et la rendre totalement tétanisée, paralysée par la peur. Incapable de s'enfuir pour sauver sa peau, et hermétique à toute tentative de son entourage pour l'aider, par peur des représailles.
J'ai lu ce livre en apnée, le coeur serré, et d'une traite à partir de la moitié. Je l'ai refermé, touchée en plein coeur, bouleversée. Je me souviendrai longtemps de ce livre.
Ce n'est pas un coup de coeur, car le style particulier ne m'a pas forcément plu, mais il sert à merveille le récit.
Je vous recommande vraiment ce livre.
Commenter  J’apprécie          60
Ce livre est poignant, déchirant. On n'en sort pas indemne. le sujet de la violence faite aux femmes y est remarquablement abordé.
Je souhaite à toutes les femmes de conserver leur indépendance financière, à ne rien céder au patriarcat. Ce n'est pas de l'amour que de devoir tout partager avec son conjoint, tout dire, tout justifier.

Concernant le style d'écriture de l'auteure il est dérangeant la 1ere moitié, puis on retrouve un style plus classique qui accompagne l'épilogue de cette histoire. Je m'explique ce style car nous sommes dans l'esprit de la deuxième femme qui doit tellement "fermer sa g..." que ça carbure dans sa tête...

La deuxième femme devrait être lue par les jeunes filles, juste pour savoir, comprendre les mécanismes de l'emprise que certains hommes peuvent opérer sur les femmes.
Commenter  J’apprécie          63
Un vrai roman noir dans lequel le système de l'emprise est déroulée dans un récit insidieux tout comme l'est l'emprise elle-même.
Au début, tout est beau, tout est rose, vous êtes amoureuse et vous vous dites, mais il n'a pas voulu dire ça, il ne voulait pas me faire du mal, j'apprends à le connaître, c'est pas un mauvais bougre, il a eu sa part de malheur, vous vous voilez la face parce que vous vous rendez bien compte que quelque chose ne marche pas mais vous l'aimez tellement, certains dans votre entourage vous font telle ou telle remarque pour vous alerter mais vous vous isolez de plus en plus et vous renfermez de plus en plus sur vous-même, et votre image de soi se dégrade de jour en jour pour finalement arriver à l'effondrement et puis, parfois, à un moment, il y a l'étincelle qui fait que vous reprenez le dessus, petit à petit mais c'est tellement dur et difficile et puis, ça laisse des marques, indélébiles et même si parfois avec le temps vous avez oublié, la moindre chose qui arrive risque de vous faire repenser à ce que vous avez vécu et là, tilt, vous avez une alarme qui s'enclenche et qui vous dit : oups, attention fifille, y a danger.


Commenter  J’apprécie          60
Commenter  J’apprécie          50
L'auteure propose un thriller assez singulier qui aborde le thème de l'emprise et des violences conjugales.

On fait la connaissance de Sandrine, une jeune femme très mal dans sa peau qui va rencontrer un homme, le père de Mathias dont le prénom ne sera jamais révélé, et mari d'une femme qui a tout simplement disparu.

Elle va se lier à lui lors d'une marche et pendant quelques temps elle va se sentir aimée, belle.

Mais voilà, un beau jour ils apprennent le retour de la première femme.
Et là le nouveau monde de Sandrine va bousculer.

Beaucoup de choses vont être remises en cause.
Et en parallèle des tourments internes de Sandrine, une question qui nous brûle les lèvres : pourquoi ma première femme a disparu ?

L'auteure signe un roman vraiment particulier, la construction du livre est très originale.
Les dialogues qui se suivent sans tirets, sans séparation.
Un style narratif assez surprenant, beaucoup de répétitions de mots.

J'avoue que l'intrigue de fond et les thèmes abordés m'ont tout se suite plu, mais j'ai été perturbée par cette narration et la construction qui sont à la fois la qualité et le défaut de ce livre.
J'ai trouvé le rythme au début très lent, parfois trop lent.

Et quel dommage car les derniers chapitres sont fous, puissants, anxiogènes.

Le personnage de Sandrine est bien construit, on est à la fois pris d'empathie et à la fois elle insupporte.
Le thème se dévoile très insidieusement et j'ai trouvé ça super car au départ j'avais plutôt l'impression de suivre un roman noir sur une femme mal dans sa peau.

Mais ce livre est bien plus que ça. Une histoire construite autour de Sandrine mais qui révèle un fléau bien plus grand.

Alors que j'étais plutôt mitigée à la moitié de la lecture je dois admettre que plus on arrivait vers la fin plus j'étais totalement dedans et c'est une belle découverte dans son ensemble.
Commenter  J’apprécie          53
J'ai dévoré ce roman, (bien que déroutée par les premières pages) sur l'emprise. Un roman noir d'une tension psychologique redoutable sur l'emprise et les mécanismes de la violence.
Quand Sandrine trouve son homme, elle qui ne s'aime pas c'est le bonheur !
Très vite elle s'installe dans sa maison. En effet, sa première femme a disparu et elle fait de son mieux pour redonner le sourire au mari endeuillé et au petit garçon.
Mais la première femme réapparaît…
Commenter  J’apprécie          50
J'ai eu un peu de mal au début de la lecture je ne sais pas si c'est l'écriture ou le style mais finalement j'ai bien apprécié ce livre. Étrangement il m'a fait penser à l'affaire Jubillar avec la 1ere femme qui disparaît et la seconde qui porte le prénom de Sandrine. Livre poignant.
Commenter  J’apprécie          50
Un livre engagé, sans aucune lourdeur militante, qui semble dépeindre avec fidélité, à travers les yeux du personnage principal, la psychologie des violences conjugales.
Le récit est poignant et la pression qui s'intensifie au fil des pages le rend captivant. La plume de Louise Mey est fluide même si certains passages sont un peu bancals, et certaines phrases difficiles à comprendre de part leur construction alambiquée et/ou leur manque de ponctuation, sans compter que les dialogues sont noyés dans le texte, sans retour à la ligne ni cadratin, ce qui engendre de gros blocs pas toujours digestes.
On pourrait également souligner l'absence de transition entre la première partie et la deuxième, qui est en fait le dénouement.
Commenter  J’apprécie          51





Lecteurs (1978) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Ravagé(e)s.

Dans quelle ville se passe l’action?

Paris
Lyon
Bordeaux

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Les Ravagé(e)s de Louise MeyCréer un quiz sur ce livre

{* *}