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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La solution à 7% est presque une lecture obligatoire lorsque l'on aime les pastiches holmésiens tant ce bouquin est renommé dans les cercles d'holmésologie.
Encore faut-il réussir à dénicher un exemplaire car ils sont peu nombreux sur le marché du livre d'occasion. Mon Graal a dû être entreposé dans un grenier ou une cave tant il sent le moisi. Comment est-il possible de maltraiter des livres de la sorte ? Je m'égare, je sais, mais quand même. 😡

Revenons-en à notre solution de cocaïne diluée à 7%. Je ne suis pas étonnée du succès de ce roman car il est, dans l'ensemble, réussi. La première partie est passionnante et addictive car on retrouve nos deux personnages favoris aux caractères proches de ceux crées par Conan Doyle. La poursuite de Moriarty est d'ailleurs très canonique.

La rencontre avec Freud est également captivante encore que mon petit coeur n'a pas apprécié que l'on fasse des misères à mon Sherlock.

Ensuite, au beau milieu de l'histoire, une enquête tombe sur le nez de Sherlock, Watson et Freud. Je ne m'y attendais pas du tout, il y a comme une petite cassure dans le récit. L'enquête est intéressante et bien tordue mais je trouve qu'elle arrive un peu tard.

S'ensuit une course-poursuite à bord d'un train qui n'a rien de canonique mais de tout hollywoodienne. C'est d'ailleurs, de mon point de vue, le point faible de ce roman qui offre une scène spectaculaire bien trop longue et un épilogue expédié à la va-vite.

Il n'empêche que ce pastiche est très agréable à lire et très divertissant. Je vous le recommande que vous soyez un holmésien convaincu ou simplement un amateur de polars victoriens.
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Quoi ? Que lis-je ? le professeur Moriarty ne serait qu'une illusion crée de toute pièce par le cerveau drogué de Sherlock Holmes ?? le professeur ne serait qu'un paisible professeur et pas un Napoléon du Crime ? Argh, je m'étrangle, je me meurs, à l'assassin on m'a assassiné.

Quelle est donc cette hérésie blasphématoire et insultatoire (néologisme offert) envers mon détective préféré ? L'auteur aurait-il fumé des herbes de Provence roulées dans une vieille chaussette qui pue ?

Et bien non, ceci est bien la théorie de l'auteur et elle est partagée par certains...

Que se passe-t-il à Londres ? Et bien, depuis son mariage, Watson n'a guère eu l'occasion de voir Sherlock Holmes. Un soir, ce dernier déboule dans son cabinet et se dit poursuivit par son ennemi, le professeur Moriarty. L'agitation de Holmes et ses propos incohérents, font redouter le pire à Watson : le détective s'est drogué au-delà de toute mesure. Son addiction a atteint un stade irréversible, et désormais c'est sa vie qui semble en danger.

Watson à décidé de prendre la seringue par le piston, heu, le taureau par les cornes et le détective de Baker Street par la peau du dos pour l'emmener voir un espèce de spécialiste, un certain docteur Freud.

Pas facile de faire marcher Holmes au pas et vu qu'il ne se laissera pas emmener pour se faire soigner, le docteur va mettre au point tout un stratagème pour le faire échouer chez papa Sigmund, avec la complicité de Mycroft.

Séance d'hypnose à la clé, thérapie de choc, le professeur parviendra à extirper quelques secrets à Holmes, et notamment le pourquoi il a développé une aversion aussi profonde pour ce prof de math nommé Moriarty.

Vous imaginez le désarroi qui fut le mien le jour où je tombai sur ce petit roman... Moriarty est un homme paisible et c'est le cerveau dérangé de Holmes en aurait fait sa Némésis. On a fait des crises cardiaques pour moins que ça.

Pourtant, le livre m'emballa et des années après, suite à une relecture, il est toujours aussi bon (le film aussi, mais je vous en parlerai plus bas).

La rencontre entre Sherlock Holmes et Sigmund Freud ne se passe pas super bien, c'est un mélange détonnant de méfiance et de fascination. C'est deux cerveaux qui s'affrontent, dont un est malade suite à ses injections de cocaïne, une solution à 7%...

Lorsque Holmes se trouve nez à nez avec Freud, il utilise ses dons d'observation pour déduire tout sur la vie du praticien viennois. Freud a beau admirer sa méthode, il condamnera ce que le détective inflige à son intelligence et à ses proches, en se droguant.

Avant de commencer la spychanal... heu, la psychanalyse, Freud va devoir avant toute chose sevrer Holmes de la drogue. Méthode ? L'hypnose qui fera remonter chez Holmes des angoisses profondes. Des angoisses qui se traduiront en cauchemars.

Mais voilà que la spycha... rhââ... la psychanalyse doit attendre un peu, nos deux hommes se retrouvant impliqués dans une machination diabolique où une jeune fille risque la mort.

Les deux "détectives", assistés du fidèle Watson, s'engagent dans une enquête pleine de périls... Pour le plus grand plaisir du lecteur.

Voilà un livre que j'avais condamné directement et qui m'avait emporté au-delà de ce que je pensais.

La théorie d'un Moriarty "inexistant" et pur produit du cerveau drogué de Holmes n'était pas neuve, mais à l'époque de mon achat (il y a 20 ans), le Net était inexistant... pas moyen d'en discuter avec d'autres holmésiens et c'est moi qui aurait eu besoin d'une spycha... grrr... d'une psychanalyse avec papa Freud.

C'est aussi livre qui arrive à cumuler deux sentiments incompatibles entre eux habituellement : le fait qu'il est "dérangeant" pour une admiratrice de Holmes telle que moi, tout en étant "intéressant" pour les théories éclairantes qu'il propose sur les défauts de Holmes, sur son caractère excessif, à la fois mélancolique, solitaire et exubérant.

La théorie proposée n'est pas dénuée de bon sens et elle pourrait expliquer le pourquoi du comment Holmes a plongé un jour dans la cocaïne, sur la véritable nature de ses relations avec le professeur Moriarty, sur la raison qui lui fait détester les femmes, etc.

Que les non holmésiens se rassurent : il y a une intrigue dans ce roman et elle n'est pas là pour faire de la figuration. Mais il faut quand même que je vous prévienne que cette intrigue est aussi un bon prétexte pour nous présenter Holmes sous un nouveau jour, en l'humanisant d'une manière assez brutale pour le lecteur.

Avec "The Seven Per Cent Solution", Meyer nous dresse un portrait assez fort intime du détective et de ses quelques névroses. le héros (malgré lui) de Conan Doyle se trouve particulièrement affaibli, ayant perdu beaucoup de sa superbe.

Pour une admiratrice telle que moi, Holmes qui perd de sa superbe, c'est un principe plutôt difficile à digérer. Nicholas Meyer y est parvenu avec brio, car le personnage est toujours traité avec le plus grand des respects.
Sans compter que le roman alterne toujours avec de la finesse, de la tristesse ou de l'humour, avec des scènes de réflexion, d'action; qu'elles soient cocasses ou dramatiques.

Le personnage de Lola, ancienne toxicomane, amènera quant à elle de l'émotion. Holmes reconnaissant en elle quelqu'un qui a connu l'enfer de la drogue et il éprouvera même de la compassion face à son sort.

Rien à redire, le récit est équilibré.

A la fin du roman, un moment plus émouvant, on sent que LA révélation va arriver... Les tripes se nouent, l'estomac se contracte, les paumes sont moites... QUOI ? Non ? Si ! Oh my god !

C'est à ce moment là que l'on tilte... L'étude de Holmes va permettre à Freud de mettre au point sa fameuse interprétation des rêves.

Avis à tous les holmesiens, ce livre est à posséder dans sa bibliothèque, ce livre est à lire et cela peut concerner sans aucun problème les non initiés.

Le film ? Il est tout aussi bien que le roman, ce qui n'est pas peu dire ! Petit bémol : pour le titre du film en français, les traducteurs ont dû fumer la moquette puisque "The seven per cent solution" fut traduit pas un "Sherlock Holmes attaque l'Orient Express".

Bon, nous aurons une course poursuite sur le toit du train, mais de là à dire qu'il l'attaque !

La première moitié du film est en tout point semblable au roman de Meyer.

Ensuite, l'intrigue s'en écarte assez fortement, puisque qu'à l'origine le personnage de Lola Deveraux (interprété par Vanessa Redgrave) n'existe pas sous cette forme dans le roman.

Holmes, Watson (Robert Duvall, un excellent Watson) et Freud vont devoir porter secours à une cantatrice célèbre, Lola Deveraux (Vanessa Redgrave). Holmes, en plein doute sur ses capacités, mènera l'affaire à bon port.

Le personnage de Sigmund Freud (campé par un excellent Allan Arkin) va lui servir de révélateur.

Sherlock Holmes est clairement présenté comme un quasi-aliéné paranoïaque dans ce film (Nicol Williamson, l'acteur nous offre une prestation flamboyante et hallucinée du détective, surtout au début du film).

Sa folie étant représentée par le débit saccadé de la voix du détective. Quant à sa logique, elle n'a aucun soucis, Holmes est bien le brillant logicien que l'on connait.

Il y a aussi une évocation de l'antisémitisme naissant dans l'empire austro-hongrois de la fin du 19ème siècle, via l'antagonisme entre Freud et le baron Otto.

"The Seven Per Cent Solution", malgré son âge, reste un excellent film consacré à Sherlock Holmes et qui éclaire le Grand Hiatus d'un autre oeil…

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Ah enfin un bon pastiche , bien écrit , sans justification ni étalage de références Holmesienes gratuites!
L’histoire est originale est sympathique, une cure de désintoxication de Holmes chez Sigmud Freud qui donne lieu à une enquête convaincante. On retrouve la puissance de déduction de Sherlock, la psychanalyse de Sigmund saupoudré d’une étonnante course poursuite en train!

Un bon pastiche pour les amateurs, un bon roman pour les autres ...
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Dans la foulée d'une lecture sur le jeune Freud pratiquant l'hypnothérapie, et dans le contexte d'un approfondissement sur les drogues que je suis en train d'ébaucher depuis quelques mois, ce pastiche d'un policier de Conan Doyle par Nicholas Meyer tombait à propos. Il est notoire qu'Arthur Conan Doyle avait une connaissance précise des fumeries d'opium londoniennes de son époque et qu'il était lui-même consommateur de cocaïne, à l'instar de son héros, Sherlock Holmes, qui en fait un usage régulier exaspérant pour son compère le Dr. Watson, comme il apparaît dans plusieurs de leurs aventures. J'apprends de Cécile Guilbert (Écrits stupéfiants, p. 1196 et passim) que Doyle avait fait des études de médecine à Vienne dans les années 1880, et de la postface de remerciements de Meyer que plusieurs « Sherlockiens » avaient imaginé avant lui une possible rencontre entre Holmes et Sigmund Freud autour du thème de cette drogue qu'il a expérimentée lui aussi et sur laquelle il a laissé quelques pages étonnantes. La bibliographie sherlockienne se montant à des centaines de volumes, un auteur de bonne volonté a pu réaliser le récit d'une telle rencontre dans le respect de l'univers littéraire doylien. L'ayant campé à la fin avril 1891, il est cohérent également vis-à-vis de la biographie freudienne d'imaginer que le docteur viennois ait pu soigner le détective britannique de son addiction par l'hypnose. Et Meyer d'y ajouter une aventure d'esthétique cinématographique contemporaine, non dépourvue d'éléments qui font penser à James Bond : péril d'une guerre de grande ampleur, enlèvement d'une jeune femme, poursuite et cascade sur le toit d'un wagon etc.
Les personnages sont très bien caractérisés, de même que l'atmosphère viennoise (avec ses cafés et son antisémitisme) qui n'a pas beaucoup à envier au soin que Doyle a apporté à décrire celle des différents quartiers de Londres victorien. Je n'ai relevé que deux petites incohérences par rapport à Freud : au moment de l'histoire, il n'avait pas encore emménagé au 19 de la Berggasse et a fortiori le papier peint de son bureau ne pouvait pas y être décoloré au point de révéler l'ancienne présence sur les murs de diplômes ensuite retirés ; et la petite fille pour laquelle Holmes joua du violon ne pouvait pas être Anna, mais bien sa soeur aînée Mathilde, âgée alors de quatre ans.
Par contre, je suis conquis par l'hypothèse psychanalytique concernant la cocaïnomanie du détective, par la description de son sevrage, et surtout captivé par la thèse implicite que la dépendance au narcotique ait amplifié sa névrose obsessionnelle concernant le Pr. Moriarty, dont la trame romanesque laisse ouverte l'éventualité d'une profondeur caractérielle (dans la malfaisance) que ni Holmes (sous hypnose) ni même Freud ne saisissent entièrement :
« De toute évidence, le Pr Moriarty avait, dans cette affaire, joué un rôle plus important que celui que lui attribuait Holmes (ce qui expliquait que Mycroft Holmes eût prise sur lui), mais je savais que, dans l'ensemble, le Dr Freud avait raison. » (p. 241)...
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Un excellent pastiche de Sherlock Holmes. Il en existe beaucoup ! celui ci est très intéressant et très bien mis en scène, il est respectueux de l'univers d' Arthur Conan Doyle. On apprend beaucoup de choses sur Sherlock, notamment pourquoi il aime si peu les femmes et pourquoi il déteste tant Moriarty, sa rencontre avec Freud est passionnante, cela donne des dialogues ciselés. A découvrir !
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Mon pote Sherlock a vous le savez un sale vice la cocaïne Watson sous un prétexte fallacieux parvient a l attirer chez le Dr Freud à Vienne pour le faire désintoxiquer cela n ira pas sans mal et bien sûr une enquête sinistre viendra aussi se mêler au séjour autrichien du détective . Pour mémoire il en a été tiré un film en 1976 au titre Français idiot "Sherlock Holmes attaque l 'Orient Express"avec Nicol Williamson en Sherlock ,Robert Duval en Watson, Samantha Eggar en Marie (Morstan) Watson Laurence Olivier en Moriarty en contre emploi Vanessa Redgrave en victime et notre Régine "nationale"un petit rôle de chanteuse tenanciére de maison close
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Après Sherlock Holmes et le fantôme de l'opéra une seule idée me trottait dans la tête : me procurer la solution à sept pour cent de Nicholas Meyer. A mon sens une rencontre entre Sigmund Freud et notre cher Sherlock était un évènement majeur. Mais me direz-vous quel lien a bien pu trouver Meyer pour réunir ce psychanaliste controversé et notre héros de roman policier, personnage fictif et non moins controversé... Et bien la solution réside dans un savant dosage à sept pour cent : la cocaïne.
L'intrigue relève bien de la trempe de notre cher Arthur Conan Doyle, une intrigue sans trop d'effusions de sang sur fond de plan machiavélique, le tout faisant appel aux cellules grises de notre cher détec tive qui pour ce court roman est épaulé par Freud. Ce dernier usera de ses théories oedipiennes et autres afin de résoudre l'énigme.
Freud viendra à bout des addictions de notre héros, ses talents de psychanaliste donneront un fondement aux addictions et troubles du comportements de Sherlock. Bien évidemment la présence de notre cher Watson n'est pas anecdotique, ni épisodique, il est tout de même le narrateur.
En bref, lisez-le. toutefois ce livre ne semble acessible que sur les sites d'occasion. Notamment quelques exemplaires sont encore à disposition sur Price Minister.
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Bravo Monsieur Meyer !
Cette histoire Holmèsienne qui a valu une adaptation au cinéma est intéressante à plusieurs titres.
- Une connaissance aiguë des aventures de Sherlock,
- Une plume toute Conan Doylienne
- Des explications didactiques sur le Londres de l'époque avec ses progrès curieusement dédaignés pas le duo
- Cette rencontre de deux grands hommes à Vienne qui leur a apporté un mutuel enrichissement, qui rapproche l'observation des indices de la psychanalyse
- Cette lutte contre l'addiction
- Cet ancrage entre mythe (S. Holmes, Moriarty et Watson) et réalité (Conan Doyle, Freud)
- Cette vision pré-cataclysme (Frémissement du premier conflit mondial)
Bref, que du plaisir !
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