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EAN : 9780121097059
J'ai lu (05/10/2006)
4/5   4 notes
Résumé :
Août 1940. Hitler vient d'envahir la France en 5 semaines. La Russie digère sa part de Pologne. L'Amérique demeure assoupie. Contre l'invasion nazie victorieuse qui recouvre tes deux tiers de l'Europe, l'Angleterre reste seule. Son armée a laissé ses chars et ses carions sur le rivage de Dunkerque. Pour l'envahir, Hitler, déjà, masse ses troupes sur la Manche mais l'invasion suppose la maîtrise du ciel. Un jeu d'entant pour le maréchal Goering et sa Luftwaffe de 429... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Du 13 aout au 15 septembre 1940, le sort du Royaume Uni s'est joué dans une série de batailles aériennes dont l'issue obligea Hitler à renoncer à débarquer sur les cotes anglaises.

Drew Middelton, journaliste américain, correspondant sportif à Londres, fut témoin de cet été 1940 où l'Allemagne maitresse d'une partie de l'Europe, préparait l'opération Seelöwe, c'est à dire la traversée de la Manche et l'invasion du Royaume Uni. Ceci supposait la maitrise de l'air et présupposait la destruction de la Royal Air Force, opération que Goëring déclencha le 13 aout par la destruction des aérodromes et des postes de commandement de la RAF. En deux semaines, cette guerre d'attrition faillit gagner, au prix de pertes terribles, jusqu'à ce qu'un Heinkel bombarde Londres le 24 aout et que Churchill fasse bombarder Berlin le lendemain.

Les allemands changèrent alors de cibles en visant les villes ... accalmie providentielle pour la RAF qui préserva ainsi ses infrastructures ... mais terrible épreuve pour la population civile qui vécut du 7 au 14 septembre un Blitz destructeur. le 15 septembre les survivants de la Royal Air Force remportèrent au dessus de Londres une victoire décisive qui obligea les allemands à annuler leur projet d'invasion. Les bombardements se poursuivirent, à moindre échelle, jusqu'au printemps 1941, période où l'invasion de la Grèce puis de la Russie réorientèrent les objectifs du Reich.

"Londres, première victoire" témoigne de ce que fut pour les pilotes et la population cette bataille, bien préparée grâce aux efforts d'avant guerre qui offraient au Royaume d'excellents avions et une innovation déterminante le radar, et menée sous le commandement de Churchill par un peuple uni et déterminé.

J'ai apprécié cet ouvrage méconnu, rédigé 20 ans après la guerre, par un témoin qui nous mène de l'ambassade des Etats Unis aux abris londoniens en passant par les PC de la RAF. Ce livre est une synthèse qui n'est nullement datée et est absolument passionnante.

Bel hommage aux aviateurs anglais et alliés (notamment polonais) que Churchill immortalisa le 20 aout 1940 par sa légendaire formule "Never was son much owed by so many to so few".

PS : ce livre est une bonne introduction au roman d'Elizabeth Goudge "Le château sur la colline".
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Disons - le tout de suite, ce livre est une réussite. J'ai eu un grand plaisir le lire. Les informations sont données dans un style fluide et agréable à lire. Pour être clair, il n'est pas didactique et l'auteur, qui était présent à Londres à l'époque des faits, n'hésites pas à nous faire partager son expérience et ressenti.
La bataille d'Angleterre est la conséquence de la préparation de l'opération « lion de mer » qui visait à chasser l'aviation anglaise du ciel pour permettre aux forces allemandes de débarquer sur les côtes anglaises.
Que retenir de ce livre. L'avance technologique britannique dans la maitrise du radar qui va permettre à la RAF d'anticiper les attaques des bombardiers allemands. Surprise, à aucun moment le commandement allemand ne jugera prioritaire de détruire les stations radars anglaises. Une seule sera détruite. La supériorité des chasseurs anglais sur ceux de la Luftwaffe.
La défaillance des services de renseignements allemands qui falsifieront les rapports au profit d'une propagande omniprésente et qui feront prendre au commandement de mauvaises décisions. le manque de culture inter-armée de l'armée allemande, fardeau qu'elle traînera tout au long du conflit et qui l'une des causes de la défaite finale allemande.
Enfin ce livre aborde un fait assez méconnu de la bataille d'Angleterre, l'action des bombardiers anglais sur le regroupement des forces de débarquement allemandes dans les ports français qui auront un gros impact moral sur la Wehrmacht.
Encore un bon livre publié dans cette collection des années 1970, j'ai lu leur aventure avec leur traditionnelle couverture bleue.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le mot de « bataille » a pris un usage extensif au cours de la seconde guerre mondiale. On l’a employé pour désigner des opérations de longue durée au lieu d'user de l'expression « campagne militaire ».

Etant donné que, tout au long de ce second semestre de 1940, le seul et unique but des Allemands était d'écraser l'Angleterre et que, de juin à décembre, le haut commandement allemand ainsi que les chefs de l'Allemagne n'ont envisagé aucune autre action de grande envergure, il n'est pas impropre de désigner sous le nom de bataille d'Angleterre la série d'opérations diurnes et nocturnes menées par l'aviation allemande.

Comme nous l'avons fait ressortir, cette bataille connut trois phases. Elles ne se détachent pas nettement mais s'imbriquent plutôt les unes dans les autres. Avec du recul, on les distingue plus aisément qu'à l'époque où le combat faisait rage.

La première période, la plus importante aussi, fut celle des combats diurnes. On lui donne généralement le nom de « bataille d'Angleterre». La deuxième phase est celle oui vit les raids nocturnes des bombardiers allemands sur
Londres ; les Anglais l’appelèrent le Blitz, tandis qu'à l'étranger on rappelait la bataille de Londres. La troisième phase, la moins connue d'ailleurs, est celle des bombardements de nuit des centres industriels de la Grande-Bretagne. La période des bombardements de nuit de la capitale s'ouvre avant que n'ait pris fin celle des raids de jour. La troisième phase débuta alors que les bombardiers allemands continuaient à s'en prendre de nuit à la capitale.
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Lorsqu'on étudie ces notes et mémoires, on voit surgir un Churchill plus grand encore que l'image qu'on s'en fait aujourd'hui. Churchill ne se préoccupait pas uniquement d'étudier de vastes plans stratégiques et de composer des discours aux fortes résonances, il s'occupait sans cesse des difficultés quotidiennes qui tracassaient les gens de Londres. Un jour que des Londoniens, récemment sinistrés, lui faisaient un chaleureux accueil, les larmes lui montèrent aux yeux et une femme s'écria: « II se préoccupe de notre sort ! »

Certes, c'était la vérité.
A travers les fracassantes phrases de ses discours, les gens de Londres discernaient des sentiments humains. Cet aristocrate raffiné savait comprendre les pensées et les soucis quotidiens de chacun.
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Londres, le 18 juin 1940 :

La Chambre des communes était silencieuse à présent, et, dans les galeries réservées à la presse, l'on se penchait pour ne pas perdre un mot du débat. Comme subjugués, les parlementaires suivaient Churchill. Chacun à Londres, en cette période, eut la nette sensation de vivre des jours historîques. C'était de l'Histoire avec un grand H, du beau style ! C'était Pitt au Guildhall, Lincoln à Gettysburg !

Ensuite, le premier ministre brossa un tableau des sombres heures à venir. Je crois, s'écria-t-il en élevant la voix, que mes compatriotes sont capables de faire face, comme l’ont fait les braves à Barcelone. Des bancs des travaillistes monta un tonnerre d'applaudissements. Ne voilà-t-il pas qu'un premier ministre conservateur rendait hommage à ces républicains espagnols dont la cause perdue était si chère aux socialistes de Grande-Bretagne ?
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D'un ton désinvolte et plutôt timide, des hommes qui avaient fait leurs classes dans les universités surgissaient, qui annonçaient qu’«ils avaient peut-être réussi à mettre au point quelque chose qui, dans une certaine mesure, pouvait brouiller le système de radioguidage des appareils allemands».
A Churchill, impatient et plutôt méprisant, aux membres du Conseil de l'air, ils disaient: «Quoi qu'il en soit, je vais parachever la mise au point et vous tiendrai au courant des résultats.»
Dans cette guerre que Churchill appela «la guerre des Magiciens», des individus de ce genre, apparemment inutiles et inutilisables, furent jusqu'au bout les maîtres du jeu.
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La grande surprise d'ordre technique que constituait la mise au point du radar, cette réalisation électromécanique qui permit de compenser l'infériorité numérique de la RAF, résultait d'un plan qui était né du temps où la paix endormait l'Angleterre, du temps où, quelques années avant la guerre, l'Europe et le monde entier, ou presque, n'avaient d'yeux que pour les colonnes motorisées d'Hitler. En dépit de ses premiers défauts de fonctionnement et de ses caprices, l'ensemble du système radar constituait les yeux de la RAF. Voilà, chose incroyable, que l'on se trouvait devant une invention britannique ...
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