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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un thème de chantiers des gratte-ciels très peu utilisés. J'ai découvert tout un univers et une ambiance.
L'ambiance est très importante. Accompagnée de couleurs sépias, nous suivons les ouvriers immigrés avec leurs difficultés du métier et du quotidien. On est plongé dans ce New York de 1932. Ce côté est très intéressant et prenant.
Nous avons en plus le mystère autour de Giant, ce grand bonhomme secret, qui ne parle pas beaucoup. Et qu'on apprend à découvrir au fur et à mesure des lettres. Il y a un côté contemplatif et poétique.
Une lecture agréable aux dessins emprunt de nostalgie, efficaces.
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Il y avait certainement de quoi faire avec cette idée de bâtisseur de building new-yorkais. Cependant, l'exploitation n'a pas franchement été à la hauteur de nos attentes.

Je crois que ce qui pêche dans la lecture et qui la ralentis considérablement malgré quelques cases assez contemplatives, ce sont les dialogues d'époque assez fournis et trop bavard en détails inutiles. Il faut le faire avec un héros pourtant taiseux. Je crois que l'accent a été mis sur l'atmosphère au détriment d'un scénario tout simple.

Un ensemble plus aéré et équilibré aurait été sans doute plus satisfaisant. Pour autant, il y a pas mal d'éléments qui sont signes d'une bonne qualité comme le dessin par exemple avec ses couleurs assez sobres mais qui respirent l'architecture locale.

On devine déjà la tragédie annoncée dans le second et dernier tome.
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J'avais vu passer à sa sortie ces très belles couvertures inspirantes, montrant le travail des noirs de l'auteur et le contexte de la grande Dépression à New-York. Ayant lu auparavant l'excellent Blue Note portant un peu sur le même thème (la destinée d'un costaud mystérieux dans le New-York de la Prohibition) je me suis laissé tenter par cette série aux très bons échos presse et dont la fausse suite, Bootlack, sort ce printemps chez le même éditeur.

Dans la Dépression il y a des hordes de chômeurs et d'immigrants attirés par les feux de l'Amérique, mais il y a aussi des riches qui mènent une course aux plus hauts grattes-ciel. Cela fait de l'emploi, dangereux mais rémunérateur et crée des sociétés d'ouvriers rassemblées par nationalité. Parmi eux il y a "Giant", l'irlandais quasi muet. C'est son histoire qui nous est contée...

Le problème avec les BD dont on parle beaucoup c'est qu'on attend un chef d'oeuvre à chaque fois. C'est parfois le cas, mais la plupart du temps on a "juste" de très bonnes BD... C'est un peu ce qui se passe avec ce diptyque Giant qui emprunte un chemin déjà très balisé, celui de la Dépression américaine dont l'iconographie a été allègrement diffusée par la photo et le cinéma. Difficile ensuite de trouver un élément qui justifiera cette énième vision, tant ces plans de gamins jouant dans le jet des bouches d'incendie, ces ouvriers en salopettes trop grandes et ces villes entre noir et miroir font partie de l'imaginaire collectif!

L'ouvrage commence d'ailleurs sur ce cliché mythique d'ouvriers déjeunant sur une poutre suspendue pendant la construction du Rockfeller Center et c'est le point de départ de cet album qui vise à nous conter les dessous de l'image: qui était le photographe, qui étaient les ouvriers, quelle était leur vie et le pourquoi de leur arrivée à New-York. En prenant pour focus un colosse mystérieux, l'auteur instaure un mystère nécessaire au déroulement de sa photographie. L'homme qui manie le pistolet pneumatique destiné à enfoncer les rivets est de celui que l'on ne titille pas. Il sait être protecteur avec son nouveau partenaire d'équipe, un jeune idéaliste beau parleur, pour peu qu'on ne lui pose pas de questions sur son passé. C'est à ce moment que l'on découvre une correspondance avec Mary-Anne, une irlandaise restée au pays et dont les lettres indiquent une grande proximité. Mari? Frère? le lecteur est titillé par de nombreuses questions que Mikaël délie subtilement tout au long de ses deux tomes. Sur ce plan le scénario est très habile et parfaitement rythmé.

Côté dessin j'ai été un peu déçu en comparaison de l'album de Mickaël Bourgoin, dont le trait est plus organique, plus râpeux et reflète ces espaces sales d'une Amérique à peine sortie du tiers-monde. Intrinsèquement il n'y a rien à reprocher à Mikaël, qui propose des planches aux beaux plans très encrés, suffisamment proches de nos attentes sans tomber dans le fan-service. Simplement, comme dit plus haut, il arrive après beaucoup de très bons travaux et pour comparer à l'album précédent on constate sans doute la différence entre un auteur autodidacte et un autre formé à Emile Cohl.... le diable est dans les détails.

Giant propose une bonne histoire, une époque et un lieu passionnants, dispose de bons dessins et de deux couvertures très marquantes. Il rate néanmoins l'excellence par un petit manque d'originalité, par une touche d'auteur qui permettrait à l'album de dépasser la carte postale. Par de nombreux moments (lorsqu'on aborde la photographe) on n'en est pas loin. Mais ce Giant reste trop longtemps une image, une figure manquant un peu de contenu qui empêche le lecteur de s'impliquer dans sa lecture. Je recommande néanmoins ce diptyque qui est une très bonne lecture pour qui s'intéresse à ce sujet, mais qui n'est pas l'ouvrage majeur dont certains ont parlé.

Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Une belle ambiance autour de la construction de gratte-ciels au début du siècle, les chantiers sont, selon moi, très bien rendus. En revanche, les personnages m'ont paru peu originaux : le grand taiseux et le jeune espiègle inconscient m'ont rappelé des souvenirs de lecture ou de cinéma. L'ensemble cependant est cohérent et se lit avec plaisir mais sans surprise.
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Une BD dont le cadre est très intéressant, la construction du Rockfeller Center et la vie des immigrés à New York.
Les dessins sont très bien fait, nous sommes plongés dans l'ambiance de camaraderie entre immigrés du même pays. C'est intéressant de voir comment était construit les buldings et la façon dont les hommes étaient embauchés à la journée.

En dehors de ce contexte, on suit Giant, un irlandais qui écrit des lettres à la famille d'un collègue mort, qui est resté en Irlande, en ce faisant passé pour lui. On se demande tout au long de ce premier tome pourquoi il fait ça.

J'ai trouvé que ce tome manquait d'approfondissement par rapport au sujet qu'il traitait. Dommage.
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Pendant la dépression, des ouvriers payés une misère montent sur des poutres pour construire des gratte-ciels. C'est de cette image qu'est parti Mikaël pour écrire son « Giant », un diptyque pour le premier tome doit susciter suffisamment de questionnements pour lancer la suite. Giant, c'est le personnage principal. Un colosse taiseux que l'on va découvrir petit à petit. le tout est publié chez Dargaud pour 58 pages.

Deux intrigues viennent alimenter « Giant ». le premier est la chronique sociale de ce monde ouvrier extrêmement pauvre et communautaire. Les Italiens se frittent avec les Irlandais. Chacun son camp, sa spécialisation… On voit ainsi les rivalités, mais également les solidarités de cet univers chaotique. le seul espoir reste de monter en haut des poutres en espérant ne pas tomber… Tous ont laissé leur famille au pays.

Ainsi, Giant écrit également à une femme en Irlande. Rapidement, on comprend que ce n'est pas la sienne. Cette veuve décrit l'Irlande de l'époque : la pauvreté bien sûr mais aussi les violences de l'IRA. Nul doute que la suite s'intéressera à cette partie plus qu'à New York.

Je n'ai pas été particulièrement conquis par ce « Giant ». le héros, trop taiseux, tarde un peu à nous toucher. Cela fait souvent parti des diptyques que de laisser planer des questions, mais ici ressort avant tout le manque d'enjeux réels. Il aurait fallu une fin plus percutante (même si ça tape fort au sens littéral !).

Malgré tout « Giant » vaut aussi pour sa chronique du monde ouvrier. Pour le coup, c'est réussi, avec des personnages hauts en couleur, avec des histoires compliquées, qui ne cherchent qu'à survivre et ne jugent pas les autres. L'impact des clans communautaires prend au fur et à mesure de plus en plus de place et devrait jouer un rôle essentiel dans la suite.

« Giant » marquera le lecteur par son dessin élégant. le trait est vif, riche. La mise en page est variée et fait la part belle à la verticalité. C'est vraiment très réussi. Surtout que l'auteur n'hésite pas à nous gratifier de pages muettes (c'est ça d'avoir un héros qui parle très peu) très réussies. C'est clairement le point fort de ce « Giant ». D'autant plus que les couleurs sépia conviennent parfaitement à l'ensemble.

Ce « Giant » m'a laissé sur ma faim. Parfois trop bavard (même si ce n'est pas le héros qui parle), un peu confus dans ses enjeux, on sent cependant le potentiel pour le second tome. Mais le premier reste un peu poussif, long à la détente pour pleinement convaincre. Reste un dessin très réussi et adapté au sujet, ce qui permet de passer outre les quelques défauts du scénario.

Lien : http://blogbrother.fr/giant-..
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Bd de qualité surtout par ses dessins ; le scénario intéressant à priori peine à "emballer" le lecteur , dommage !
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Bien que séduite par le graphisme de la BD, j'ai été un peu déstabilisée par la colorisation, sombre et uniforme. Si je comprends tout à fait le choix d'adopter des couleurs foncées dans cette BD, je regrette cependant qu'elles soient peu nuancées. L'utilisation de teintes sépia contribue grandement à installer l'ambiance de l'histoire mais le visuel finit par en pâtir et devenir trop fade à mon goût.

Pour ce qui est de l'histoire, j'ai trouvé qu'elle peinait à se mettre en place dans ce premier tome. Les seuls passages que j'ai vraiment apprécié sont ceux où nous découvrons les courriers. le restant de la BD consiste en des dialogues entre les ouvriers, dialogues qui n'apportent pas grand chose à l'histoire, même s'ils contiennent pas mal de clin d'oeil au contexte historique. le deuxième souci est que les bulles sont parfois indigestes tant elles sont nombreuses et conséquentes.

Je pense que je lirais malgré tout la suite car j'ai envie d'en savoir plus sur le personnage de Giant.
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Voilà une BD qui, si elle n'avait pas fait partie du comité de lecture, ne m'aurait pas attirée plus que ça. Je ne l'aurais même certainement jamais lue. Cette couverture sombre sur fond de gratte-ciel me laissait à penser que ce ne serait pas l'un de mes sujets favoris.

Je l'ai lue, pourtant. Et je dois avouer que sans l'avoir vraiment adoré, je ne l'ai pas non plus détestée. Giant est l'histoire d'un homme, un immigré irlandais, qui travaille sur le chantier d'un gratte-ciel dans un New-York du début du siècle. Comme nombre de ses compatriotes, il a immigré aux Etats-Unis pour échapper à la crise qui se déroule actuellement en Irlande. (Pour rappel, la situation n'est pas très enviable pour les catholiques du Nord de l'Irlande à cette époque-là). Seulement contrairement à ses compatriotes, Giant, lui, n'a pas de famille au pays qu'il doit entretenir.

Cette histoire est assez complexe, je dirais qu'il y a plusieurs intrigues dans la même. Nous avons cette histoire de Giant qui, alors qu'il doit prévenir la femme de l'un de ses camarades que celui-ci est décédé, se fait justement passer pour le dit camarade auprès de la dite femme, laquelle est restée en Irlande avec les enfants. Pourquoi ? On l'ignore. Ce qu'on sait en revanche, c'est qu'il entretient une correspondance avec elle, s'intéresse à sa vie, à ses enfants (en même temps, il se fait passer pour son mari) et il lui envoie de l'argent. Nous avons ensuite l'histoire de cet autre irlandais, fraichement arrivé sur le chantier qui semble s'attirer des ennuis avec un clan italien. Si la première intrigue m'a intéressée, la seconde beaucoup moins. J'aurais néanmoins envie de connaitre la suite de l'histoire, certaines questions restant sans réponses à la fin de ce premier tome.

Niveau dessins, j'ai du mal avec ce style, je dois bien l'avouer. Les visages m'apparaissent comme trop semblables et j'avais du mal à différencier les personnages (en dehors de Giant qui, comme son nom l'indique, est une sorte de géant). Ces couleurs restant toujours dans le gris/marron/noir ne m'ont pas aidée non plus. Je reconnais cependant que l'illustrateur a su nous montrer des décors riches en détails, des visages assez expressifs.

Je ressors donc de cette BD avec un bilan assez mitigé. Mais si elle ne m'a pas totalement convaincue, elle a tout de même suffisamment attiré ma curiosité pour que j'envisage de lire la suite un jour.
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Tirée d'une photo représentant des ouvriers assis sur une poutre au-dessus du vide, Mikaël nous raconte l'histoire de Giant, un homme taciturne qui travaille sur la construction de gratte-ciel. Giant correspond avec la veuve d'un de ses collègues décédé en faisant passer pour lui.

Je n'ai pas été conquise par le synopsis de cette BD que j'ai eu du mal à suivre. L'histoire traine en longueur et m'a ennuyée, ce qui est d'autant plus dommage que les illustrations, elles, sont magnifiques et les couleurs vraiment fidèles à l'ambiance du récit.
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