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Citations sur Les Cent Mille Chants, tome 3 (22)

page 315 Milà continue de répondre à la requête du Répa Shiwa Öd :
« Faire confiance au Lama qualifié,
S’attacher à un homme “méritant”...
Prenez garde à ne pas confondre.

La montée en l’esprit du vide parfait,
L’intellect au repos à l’aide d’artifice...
Prenez garde à ne pas confondre.

Rester en l’état d’une méditation innée,
Profiter de la liqueur du calme mental...
Prenez garde à ne pas confondre.

La souplesse mentale authentique,
Le souvenir de vision multiples...
Prenez garde à ne pas confondre.

La sensation de nudité de l’esprit en sa nature,
L’utilité des bonnes intentions...
Prenez garde à ne pas confondre.

Les circonstances de la venue du génie créateur,
Les mérites de plusieurs effets matériels...
Prenez garde à ne pas confondre.

Les prédictions des mères et des dakinis,
L’appel précis d’une créature “céleste”...
Prenez garde à ne pas confondre.

Les œuvres accomplies par les “dakinis”,
Les obstacles posés par le “malin”...
Prenez garde à ne pas confondre.

L’entité d’absolue pureté du dharmakâya,
Les reliques d’aspect tout matériels...
Prenez garde à ne pas confondre.

Les émanations fleuries de l’espace mystique,
Les fleurs divines du monde sensuel...
Prenez garde à ne pas confondre.

Croire aux conséquences des actes passés,
Croire que tout dépend des circonstances...
Prenez garde à ne pas confondre.

La foi qui vient du cœur,
Celle qui naît d’une lâche piété...
Prenez garde à ne pas confondre.

Celui qui pratique sincèrement,
Celui qui cherche l’approbation du Lama...
Prenez garde à ne pas confondre.

Ce reliquaire de la main des dakinis,
Est la terre pure d’un bouddha des trois temps,
La salle d’assemblée “des braves”, mâles et femelles,
La pièce où médite le Jetsün Lama.
Quant à moi, je vais dans le monde de l’Est
Où les messagères célestes se réunissent ;
Dans ce monde du bonheur manifesté
Se tiennent Khorlo Demchog le triomphant,
Tchenrézig le protecteur et la déesse Dölma ;
En ce séjour bienheureux où tout est bienfait,
L’on reçoit l’accueil de nombreuses dakinis. »
p. 315 - 16

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« MILARÉPA », “Les cent mille chants”, Tome 3 (traduction de Marie-José Lamothe), éd. Fayard © mars1993
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Milarépa ;
« ... Une vilaine conduite en toute connaissance,
C’est échanger une “bonne soupe” contre l’infamie.
Celui qui ne sait lui-même où aller
Et qui prétend guider les autres
Finira par blesser tout un chacun.
... »
p. 273

puis...
— Par la grâce du bienveillant Marpa, j’ai épuisé les œuvres de samsâra et nirvâna. Le yogi dont le corps, la parole et l’esprit se sont libéré dans l’absolue réalité, il n’est pas certain qu’il laisse un cadavre.
...
Comme je ne possède pas de temple qui me soit attaché, il n’y a rien à entreprendre pour “mon siège”.
...
Dans l’exécution de votre pratique, abandonnez même les apparences de la vertu si elles devaient blesser quelqu’un et s’allier à ce qui développe l’égocentrisme et les passions. Si elle se révèle bienfaisante aux créatures, si elle sert d’antidote aux cinq poisons, il vous est permis de commettre “une faute” en apparence. Telle est l’essence de la noble doctrine.
p. 280-81
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Milà-Djé au gueshé Tsapoupa ;
... Ayant égalisé la saveur de samsâra et nirvâna, j’ai discipliné l’identification aux phénomènes et subjugué l’attachement à la personnalité. Après avoir rejeté les préoccupations mondaines, tout c’est équilibré.
p. 266
...
Des “bienfaiteurs” (jimpa en tib.) s’adressent au gueshé ;
— Maître Gueshé, votre degré de connaissance doctrinale nous est égal. Quel que soit leur nombre sur terre, les “bouddhistes” comme vous ne valent pas un seul poil du Jetsün, aussi restez dans nos rangs en gardant le silence. Faites au mieux pour accroître vos richesses, elles ne sentent pas l’odeur du dharma !
...
p. 267
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— Si vous pratiquez vraiment la doctrine, repris Milarépa, plutôt que de beaucoup étudier, il est plus utile de passer un moment sur l’essentiel. Si vous parlez trop, les derniers enseignements obscurcissent les précédents, leurs bienfaits ne sont pas appréhendés, la confusion envahit l’esprit. Si vous n’endiguez pas la passion pour “le monde matériel”, vous pouvez bien pratiquer le dharma, il restera un dharma verbeux. D’autres pratiquants tirent une certaine jouissance des talents acquis. Après avoir engendré un sentiment de supériorité, ils ne font plus confiance aux qualités des anciens sages. Aussi, le grâce ne les pénètre plus. Ceux qui pensent avoir tout loisir pour la doctrine, comment feront-ils s’ils meurent avant l’heure ? Toutes les connaissances acquise en paroles, il faut les soumettre à l’expérimentation. Si vous ne réussissez pas méditation et explication, si vous pensez qu’il faut méditer après avoir beaucoup appris, sachez que les limites de la connaissance ne s’atteignent jamais. De plus, si vous parlez à l’un de ces aristocrates bouddhistes cultivés, il dira qu’il n’existe pas un seul point qui ne soit indispensable. N’accumulez pas les instructions profondes, vous ne sauriez plus que pratiquer. Certains, qui n’ont pas vu de signes engagent à une pratique précise, pensent qu’une autre serait peut-être meilleure, et le naturel accomplissement, ainsi, ne vient jamais. Pendant qu’ils étudient une nouvelle chose, ils oublient leurs connaissances précédentes et ressemblent à l’enfant qui cueille fleur après fleur.
p. 236
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Adieux de Milà-Djè à Rétchungpa ;
« Ô Rétchungpa, “mon fils” écoute !
Samsâra et nirvâna dépendent des circonstances,
Si tu sais faire confiance au Lama,
Les instructions t’apparaîtront spontanément.

Ô Rétchungpa, “mon fils” écoute !
Puisque tu as renoncé à l’attirance des vallées habitées,
Si tu sais rester dans les ermitages de montagne,
Les pouvoirs divins apparaîtront spontanément.
Une fois abandonné l’attachement aux richesses
Qui enracinent le mauvais karma,
Détaché, si tu sais agir sans passion,
Le chemin de félicité apparaîtra tout seul.

Ô Rétchungpa, “mon fils” écoute !
Une fois brisé l’esclavage de la parentèle,
Cause de renaissance dans la ronde de l’existence,
Si tu t’installes et vis dans la solitude,
Le terres pures apparaîtront naturellement.

Ô Rétchungpa, “mon fils” écoute !
De nos jours la noble loi se propage,
Mais beaucoup la corrompent, la mêlent à d’autres doctrines.
Chacun s’appointe “Lama instructeur”,
Des discours fait pour plaire n’enseigne que désir.
Montre les bienfaits d’une sage lignée, “fils” !

Ô Rétchungpa, “mon fils” écoute !
Si tu penses agir de plein cœur dans la noble loi,
Il te faut aller en t’opposant aux passions.
Sans exagérer tes discours privés et publics,
Reste éloigné des plaisirs auxquels tu inclines.

Ô Rétchungpa, “mon fils” écoute !
Si tu veux obtenir l’accomplissement d’un bouddha,
Ne réfléchis pas aux bonheurs de cette existence,
Ne quitte pas la base originelle de ton esprit,
Livre-toi pleinement à la méditation.
p. 228-29

Ô Rétchungpa, “mon fils” aîné,
Pars vers le centre du Tibet !
Toi le plus important parmi “mes quatre fils”,
Pars et médite le Lama au sommet de la tête.
Toi “le fils spirituel” de plusieurs lignées,
Pars et protège ton engagement solennel.
Toi qui portes la torche de la tradition orale,
Pars et disperse les ténèbres de l’ignorance.
Pars et diffuse la loi auprès des êtres d’élection,
Pars et garde le secret face à tous les autres.

Pars et plante l’arbre de vie de l’enseignement,
Pars et entraîne les fortunés de ta compassion,
...

“Fils, ne te livre à nul sectarisme,
Médite dans la solitude des montagnes,
Évite les mauvais amis en tes activités.
La discipline est d’harmoniser les manifestations,
De la réflexion sur la mort naît l’accomplissement.
p. 230-31
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Milà à Répa Shiwa Öd ;
...
« Les moines s’égarent en de mauvaises circonstances.
La souffrance malvenue engendre une aide confuse.
Sans persévérance dans la méditation,
Seul dans une grotte, on perd ses esprits.
L’idée de fraternité se brouille
Si chacun n’aide pas tout un chacun.
Si les disciples ne s’emparent de la parole vraie de leur maître,
Leurs relations demeurent troubles et brouillées.
Il existe tant de manières de se perdre
Que l’on ne peut toutes les énumérer.
Disciple, “mes fils”, pratiquez ce que vous dit le maître !
p. 226
...
Puis à nouveau à Rétchungpa ;
« Tu t’es dépouillé des préoccupations de cette vie
Pour te laver dans l’eau pure des instructions.
L’oiseau de l’amour et de la compassion
S’est attaché les ailes du double mérite. Il s’envole
Et se pose au sommet de l’arbre de l’éveil.
Le miroir reflète les révélations des dakinis.
p. 227
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De nouveau Jetsün Milà à Rétchungpa ;
... « Toutes les créatures sont comme nos “propres parents”,
Ceux qui distingue sur ce point,
Ignorent qu’ils avalent du poison.
Tous les “vénérables érudits” s’accordent en leur cœur,
Ceux qui aiment une seule lignée et en rejettent d’autres,
Leurs connaissances se perdront comme au fil de l’eau.

Il n’existe pas de doctrine “noire” ou “blanche”,
Refuser un enseignement, l’accueil de sa philosophie,
C’est couper la corde reliant à l’émancipation.
Le bonheur personnel vient d’autrui,
Aider son prochain apporte cette joie.
Le mal fait aux autres est un mal que l’on s’inflige.
...

Rétchung à Milà-Djé ;
J’ai cédé à la tentation des apparences,
Recherché la diversion et le plaisir physique,
Les artifices entraînent vers les mondes de douleurs,
Devant le corps du “Père-Lama” je le reconnais.
...
p. 223-24
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Milà-Djé à sa sœur Péta ;
« ... Celui qui n’aide pas toutes les créatures
Reste dans le samsâra malgré sa piété filiale.
Celui qui ne pratique pas la doctrine dans l’harmonie,
Ses proches lui deviennent de féroces ennemis.
L’homme qui blesse ses compagnons
Même si il est charmant se révèle un “démon”.

Qui ne médite pas longtemps de tout cœur
Peut se dire “anachorète”, mais fait un triste yogi.
Qui n’agit pas pour aider et pardonner
Peut se montrer amical, il suscite que regrets.
Ce chagrin, et la souffrance pour la mère,
Semblent “purifier” ma sœur de ses fautes.
p. 206
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Puis, Milà continue...
« Écoutez-moi bien, auditeurs cupides !
Amasser des mérites par désir de louanges,
Prendre refuge par peur des dangers de la vie,
La charité qui espère une compensation,
Les offrandes destinées à se valoriser,
A la fin, il n’en restera rien.

Apporter des “sacrifices” par seul désir de manger,
La volonté d’érudition par besoin de se hausser,
Chercher le divertissement et chanter des inepties,
Faire valoir les initiations par souci de se grandir,
Tout cela n’amène aucune “grâce”.

Exposer les enseignements sans maîtrise des écritures,
Les plaisirs de l’orgueil face aux compliments,
Séduire les imbéciles en négligeant leur bêtise,
Traiter la doctrine en marchandise pour s’enrichir,
N’entraîne aucun profit pour les créatures.

Se divertir, ne pas s’établir dans la solitude,
Se plaire au confort, redouter les privations,
Vouloir des commentaires plutôt que de méditer,
Les activités mondaines et l’arrogance,
Ce n’est pas ainsi que se gagne la liberté.
… p. 184
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Ô Rétchungpa, “mon fils”, écoute bien !
Je suis “ton vieux père” Milarépa,
Il m’arrive de dormir, mais en dormant je médite.
Quand je médite tout en dormant,
Je possède des instructions qui rendent l’ignorance lumineuse.
Je suis seul à les posséder,
Je me réjouirais si tout le monde en profitait.

Moi, “ton vieux père” Milarépa,
Il m’arrive de manger, mais en mangeant je médite.
Quand je médite tout en mangeant,
Je possède des instructions qui sacralisent les victuailles.
Je suis seul à les posséder,
Je me réjouirais si tout le monde en profitait.

Moi, “ton vieux père” Milarépa,
Il m’arrive de marcher, mais en marchant je médite.
Quand je médite tout en marchant,
Je possède des instructions qui changent le parcours en pèlerinage (intérieur).
Je suis le seul à les posséder,
Je me réjouirais si tout le monde en profitait.

Moi, “ton vieux père” Milarépa,
Il m’arrive d’agir, mais en agissant je médite.
Quand je médite tout en agissant,
Je possède des instructions qui libèrent la conduite vers la vraie réalité.
Je suis le seul à les posséder,
Je me réjouirais si tout le monde en profitait.
...
p. 163-64
Rétchung à Jetsün Milà ;
« J’ai la conviction continuelle de la vraie nature de bouddha du vénérable, dit-il. Comme avant, je n’ai pas d’autre terre d’espérance que le Jetsün et, tant que je n’aurait pas obtenu l’éveil, je n’aurais pas d’autre refuge que le Jetsün. Je vous prie de m’escorter et de me protéger dans tous les passages de cette existence comme dans ceux des vies futures. »
p. 171
Je dis quelle est ma noble doctrine :
Cette loi pas ordinaire mais sacrée,
C’est la suprême doctrine de Mahâmudrâ,
Puisse-t-elle apporter la prospérité !
Qu’elle donne le succès à “mon fils” Rétchungpa !

p. 173
Puis...
« Nyen Tchoung Répa de Goung Thang,
Ngen Dzong Déwa Kyong de Tchen Loung,
Séban Tashibar de Dotra,
Drigom Linkhawa de Tagmo,
Sont quatre “fils” égaux en mon cœur.
Mais le compagnon de toujours est l’épine en mon cœur,
Rétchung s’en est allé, les souvenirs me troublent.
p. 180
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