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Citations sur Nuit (114)

Toulouse était une ville qui sécrétait de la délinquance comme une glande libère une hormone. Si l'université était le cerveau, l'hôtel de ville le cœur et les avenues les artères, la police, elle, était le foie, les poumons, les reins... Comme eux, elle assurait l'équilibre de l'organisme par filtration des éléments impurs, élimination éventuelle des substances toxiques, stockage provisoire de certaines impuretés. Les déchets irrécupérables finissaient en taule ou ressortaient dans la rue - autrement dit, dans les intestins de la ville. Bien entendu, comme tout organe, il lui arrivait de dysfonctionner.
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quand on a un enfant, on cesse de raisonner comme avant. Quand on a un enfant, le monde redevient dangereux, n'est-ce pas ? Avoir un enfant, c'est réapprendre que nous sommes fragiles, un enfant vous rend vulnérable.
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Cent milliards: c'était le nombre de morts depuis les débuts de l'humanité. Un chiffre quatorze fois supérieur au nombre des vivants. Et, parmi eux, Mozart, Bach, Beethoven, Einstein, Michel-Ange, Cervantès. Voilà qui vous remettait à votre place, non? Qui était-il au milieu de tous ceux-là? Personne. Un squelette parmi d'autres, qui retomberait vite dans l'oubli.
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Alors qu'à quarante-six ans Servaz ne ressentait que stupeur et perplexité devant la vie moderne - ce mariage contre nature de la technologie, du voyeurisme, de la publicité et du commerce de masse -, son adjoint écumait forums et réseaux sociaux et passait bien plus de temps sur son ordinateur que devant sa télé. Servaz savait qu'il était un homme du passé - et que le passé n'était plus pertinent.
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Génial. Le même mot que le jeune interne. Ma vie est géniale. Ce film est génial. Ce livre est carrément génial. Tout est génial, partout, tout le temps.
— Je t’aime, dit-il. C’est toi qui es géniale.
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L'odeur du café flottant dans les couloirs déserts, les rares fonctionnaires déjà présents - ou pas encore couchés - ne faisant guère de bruit, comme si le pacte tacite interdisait les éclats de voix, les débordements et les énormités à une heure si matinale, une lampe sourde brillant çà et là dans la pénombre hermétique d'un bureau et la rumeur de la pluie arrivant jusque dans les couloirs par quelque fenêtre ouverte : tout lui revenait d'un coup et le ramenait deux mois et demi en arrière, comme si cette parenthèse n'avait pas duré plus d'une journée. Tout lui était décidément familier, comme ces poubelles accrochées aux murs de loin en loin.
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-[…] Vous aimez votre travail, monsieur Zehetmayer ?
- C’est plus qu’un travail, c’est…
- Vous aimez votre travail ? répéta Jiri.
Zehetmayer se rembrunit.
- Oui, passionnément.
- Aimer ce que l’on fait, c’est important dans la vie.
Zehetmayer fronça les sourcils. Il était assis, par un petit matin praguois, en face d’un tueur qui lui parlait d’amour.
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Elle savait déjà ce qu’il y avait à l’intérieur. C’était à cause de cela qu’ils l’avaient appelée elle, à Oslo. Ils l’avaient fait entrer dans l’hôtel de police non par l’entrée principale, sur Allehelgens gate, mais par la petite porte blindée à l’arrière, sur Halfdan Kjerulfs gate, celle qui comportait un digicode – comme s’ils avaient peur que quelqu’un la voie.
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Elle ferma les yeux, massa ses paupières, maudit la femme dans le train, tira une bouffée de sa cigarette, les rouvrit. Le giclement artériel n’avait pas atteint le grand crucifix, là-haut, mais il avait tout de même éclaboussé la Vierge à l’Enfant et le tabernacle un peu plus bas. Elle apercevait des constellations de petites taches rouge-brun et de longues coulures noirâtres sur les dorures et sur le visage indifférent de Marie. Pas loin de trois mètres : la distance qu’avait parcourue le geyser.
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[...] quelquefois il faut oublier son intelligence et laisser parler ses sens, son cœur.
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