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Commandant Martin Servaz tome 5 sur 8
EAN : 9782374480343
480 pages
XO Editions (05/04/2018)
  Existe en édition audio
3.99/5   2838 notes
Résumé :
Pauvres âmes déchues.
Il a fallu que je vous tue...

Mai 1993. Deux sœurs, Alice, 20 ans et Ambre, 21 ans, sont retrouvées mortes en bordure de Garonne. Vêtues de robes de communiantes, elles se font face, attachées à deux troncs d'arbres.
Le jeune Martin Servaz, qui vient d'intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s'intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dér... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (377) Voir plus Ajouter une critique
3,99

sur 2838 notes
Cela faisait un moment que je n'avais pas lu un Minier.. grand bien m'a pris , même si j'ai fait une énorme bêtise… j'ai sauté Nuit par inadvertance. Mais j'avoue que cela n'a pas trop nuit a ma lecture , même si cela aurait été beaucoup mieux de le lire avant. (je le lirais mais dans quelques temps)


J'ai pris beaucoup de plaisir a retrouver Servaz, qui est un flic que j'apprécie. Et puis l'intrigue en deux temps : au tout début de la carrière de notre héros et ensuite au jour d'aujourd'hui était une très bonne idée.
J'ai apprécié de faire connaissance avec Servaz lorsqu'il n'était encore qu'un bleu.


J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur (j'avais eu un peu du mal avec ses personnages dans une putain d'histoire), fluide , agréable, haletante.. et qui pousse le lecteur a tourner les pages.

L'intrigue quand a elle est palpitante, même si a certain moment on devine aisément ce qu'il va se produire, on reste quand même dans cette envie de savoir.. et qui bien sur nous prend malgré tout par surprise lors du dénouement.

Et puis la toute fin, nous laisse présager du très très bon dans un futur opus.

J'ai donc passé un très bon moment, je retrouve le Bernard Minier qui m'avait tant plu.
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Après Nuit qui avait mis tout le monde KO, comment Bernard Minier allait-il pouvoir donner une suite aux aventures de son flic fétiche ? Rassurez-vous, avec Soeurs, le lecteur a droit à tout sauf à une Servaz tiède !

Son nouveau roman est un polar, un vrai de vrai. Une enquête au long cours, loin d'un long fleuve tranquille, entre les années 90 et aujourd'hui. Martin Servaz n'est définitivement plus le même depuis les derniers événements (même son grade a changé)… C'est le bon moment de le découvrir sous un nouvel angle.

Voilà la première belle idée de l'auteur : nous amener aux cotés du Servaz jeune, la vingtaine, lors de sa première enquête.

Riche idée, oui, surtout lorsqu'on a suivi toute la série de romans de Minier. Mais ça n'empêche en rien de lire ce roman individuellement, comme l'excellent polar qu'il est.

Retour vers le passé et plongée dans les ténèbres actuelles, Soeurs est un polar captivant par son intrigue mais aussi par les émotions fortes qui en transpirent. Parce qu'on est attaché à ce personnage-là, avec son caractère bien trempé et tant il est malmené par la vie.

C'était une gageure que de proposer un récit de l'ami Martin sans son ennemi héréditaire Julian Hirtmann. Autant amener quelque chose de différent que le sommet de tension qu'avait été le précédent roman, Nuit.

Pari réussi. le fait de placer notre enquêteur à 25 ans de distance, fait de ce grand écart un polar qu'on ne lâche pas. Une putain d'intrigue, glaçante, à lire toutes lampes allumées, tant qu'on n'a pas joint les deux bouts de son orbe ophidien.

Ce qui démarque cette intrigue de soeurettes de tant d'autres polars ? La proximité du flic (on a même droit à Servaz chez le dentiste, scène intéressante), mais également certaines thématiques. Et l'écriture si prenante de l'auteur.

Il est question d'adulation (pour ne pas parler de fanatisme). D'ailleurs, l'écrivain s'amuse entre la carrière de l'écrivain / personnage mis en scène et la sienne (j'espère juste pour lui que le parallèle s'arrête là).

Et il y a la manière de raconter de Bernard Minier, aussi. Pas étonnant qu'il rencontre un tel succès, tant son écriture est à la fois fluide et suffisamment exigeante pour l'envoyer au dessus de la mêlée, même si l'intrigue est moins ambitieuse que celle du précédent roman. Et on apprend une foultitude de choses dans ses livres, utiles ou ludiques.

Avec Soeurs, Bernard Minier a l'intelligence de se renouveler par rapport à son précédent thriller. le fait de suivre son personnage totem, entre passé lointain et pressant présent, confère à cet excellent polar ce supplément d'âme qui le rend aussi passionnant qu'empoignant. Laissez l'auteur vous prendre par la main à travers ces sombres bois, il est un formidable guide en matière de contes modernes.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Bernard Minier est de cette race des perfectionnistes de l'absolu. Chaque nouveau roman se positionne un cran au-dessus et l'écriture gagne en épaisseur.

De plus en plus aguerri aux codes du thriller psychologique, avec Soeurs, l'auteur français enclenche la machine à remonter le temps.
On suit la rêverie rétrospective du capitaine Servaz qui se fait rattraper par une affaire du passé, qui a marqué ses débuts dans la police et qui n'a jamais cessé de le hanter.

Minier se dépasse et va bien au-delà de la simple opposition entre la mission et la morale.
Il met en lumière les progrès scientifiques considérables qui ont été faits dans les 20 dernières années, permettant de résoudre passablement de cas.

Ce roman est moins procédural que les précédents, mais plus noir et plus psychologique.
Le pouvoir des mots est fascinant et inquiétant, Bernard Minier les manipule avec brio et manipule ainsi nos émotions. Réalité et fiction se mêlent et la zone qui les sépare est bien floue.

Profond, l'étang est aussi plein de vase et comme d'habitude, Martin Servaz va s'embourber avec sa façon non-conventionnelle de raisonner. Ses états d'âme et ses blessures profondes le feront plonger dans un labyrinthe de pistes et d'auras maléfiques.

Les questions qui m'accompagnent et qui me taraudent pendant ma lecture sont: comment va-t-il encore réussir à me surprendre ? c'est quoi le twist cette fois ?

Pour avoir les réponses, il faut se laisser alpaguer par Soeurs !

Un pur plaisir de lecture !


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Après Dans la forêt où j'ai laissé deux soeurs en survie sur le mode Into the Wild, voici Soeurs où j'ai trouvé deux soeurs en capilotade sur le mode Into the Cut. ..

Toujours poursuivie par le Lambeau qui ne me lâche pas l'esprit, je tentais une petite incursion du côté du polar pour me refaire une santé. .

Raté.

Minier s'épuise à trouver des enquêtes bien pourries -celle-ci est même faisandée, qui s'étire sur plus de vingt ans- pour permettre au commissaire Servaz, dégringolé au rang de capitaine, de redescendre encore quelques échelons, le pauvre...

J'avais adoré Glacé parcouru d'un vrai souffle et de visions terribles, j'avais aimé le Cercle, vénéneux et tordu, j'avais été un peu agacée par les grosses ficelles d'Une putain d'histoire, et carrément pas aimé le dernier -ou l'avant dernier-N'éteins pas la lumière où la prolifération exponentielle des pervers narcissiques touchait au grotesque...

Cette fois, je suis revenue à Minier sur la pointe des pieds...et j'en repars avec la même discrétion. Je crois que je n'y reviendrai plus.

Suspense trop vite éventé, grand méchant pas très attractif, pauvres victimes blondes, cachectiques et interchangeables, affreux serpents pour les rares frissons, communiantes en aube blanche pour ceux que le blasphème fait frémir.. et surtout un nombre impressionnant d'ALLLLUSIONS aux tomes précédents qui pèsent leur poids commercial,évidemment destinées à créer le manque chez ceux qui ne les ont pas lus...

Ces Soeurs vont vite passer aux oubliettes de la mémoire, en ce qui me concerne...
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Un thriller / polar très noir, vénéneux et venimeux.
Glaçant ! Bien construit, malgré quelques longueurs.
J'ai apprécié le personnage de Martin Servaz, mais n'ayant pas lu les livres précédents de l'auteur, je n'ai pas pu pleinement apprécier les allusions aux enquêtes précédentes et au passé de ce policier. le personnage de l'écrivain à succès, Erik Lang, est très bien vu, et la diversité des réactions de ses fans apporte une vraie densité à l'intrigue. Sa femme Amalia aussi est très intéressante.
un bon thriller à lire. Je vais essayer de découvrir un peu plus l'oeuvre de Bernard Minier
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Citations et extraits (182) Voir plus Ajouter une citation
Son embarcation longiligne filait en direction de la haute cheminée peinte en vert de l'usine AZF, que les riverains appelaient "la Tour verte", et qui crachait ses fumées au nitrate d'ammonium dans le ciel bleu pâle. Il était chimiste. Il savait que la tour de granulation d'AZF aurait dû être équipée d'un système de dépollution comme la plupart des tours des "prilling", mais que ce n'était pas le cas. L'association Les Amis de la Terre avait récemment dénoncé la "bombe à retardement" que représentait l'existence d'un pôle chimique au cœur de Toulouse. Il était chimiste. Il savait donc de quoi ils parlaient. Non seulement ces installations étaient trop proches des habitations mais, pendant la Première Guerre mondiale, on avait fabriqué ici quantité de poudre et d'explosifs. Après la guerre, la demande ayant carrément chuté, la poudrerie s'était retrouvée avec d'énormes stocks de nitrocellulose sur les bras qu'elle avait immergés dans quatre étangs tout proches, entre la Saudrune et la Garonne. Aux dernières nouvelles, les stocks étaient toujours là. Au fond de l'eau. Attendant depuis quatre-vingts ans que quelqu'un s'intéresse à eux. Assez de poudre pour faire sauter le département.
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A vingt ans, il s’était rêvé écrivain, mais il serait flic toute sa vie. Même à la retraite, un flic restait un flic. C’est ce qu’il était. Où donc étaient partis ses rêves ? La plupart ne se réaliseraient jamais ; c’était ça la jeunesse, songea-t-il, des rêves, des illusions, la vie présentée comme un chatoyant mirage… une publicité clinquante vendue par une agence de voyages pour un séjour qui se révélerait très éloigné du prospectus… Et aucun bureau des réclamations en vue.
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-A votre avis, est-ce que j’ai tout inventé ou est-ce que cette histoire est vraie, capitaine? Vous voyez: c’est ça, l’art du conteur. Faire naître cette terrible proximité qui vous fait accompagner, aimer et regretter les personnages, souffrir avec eux, se réjouir, trembler avec eux... Pourtant, ce ne sont que des mots.
Sur quoi, il se penche en avant.
-Les romanciers sont des menteurs, capitaine, ils enjolivent, ils extrapolent, ils finissent par prendre leurs mensonges pour la réalité. Mais peut-être que cette histoire que je viens de vous raconter est vraie, allez savoir.
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Selon certains spécialistes, la fin du monde avait bel et bien commencé l’année précédente, à l’insu de tous, le point de non-retour ayant été atteint en 2016 avec une concentration de CO2 dans l’atmosphère terrestre de 400 parties par million (ppm). A partir de ce seuil, la température ne ferait plus qu’augmenter d’année en année. Mais, apparemment, tout le monde s’en foutait. En particulier le crétin installé à la Maison-Blanche.
(...)
Que l’humanité fût devenue folle, Servaz n’en doutait pas une seconde. La question était de savoir si elle l’avait toujours été: cinglée, suffisante, autodestructrice - et si elle n’avait pas eu les moyens de son autodestruction qu’à une date récente.
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C'était toujours la même chose, un enterrement. On sentait que les personnes présentes n'avaient pas envie d'être là. Parce qu'elles ne pouvaient s'empêcher de penser au jour où ce serait leur tour. Parce qu'une forme d'autoapitoiement était quasi inévitable. Parce que ça leur rappelait leur mortelle condition. Parce que personne n'aimait l'idée d'être mortel.
Bien sûr, les vieux étaient plus concernés que les jeunes, surtout ces adolescents qu'il apercevait et qui feignaient d'être tristes mais ne l'étaient pas vraiment, sans doute parce qu'ils se croyaient immortels ou presque. Ils devaient penser que la vie est longue alors qu'elle est brève, fichtrement brève.
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