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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le père, le fils. Entre les deux, pas d'épouse, pas de mère, elle est partie trop tôt, morte de maladie lorsque le fils était encore enfant. Depuis lors, et cela fait longtemps puisque Antoine a maintenant près de 60 ans, il n'y a pas eu grand-chose pour relier les deux hommes, qui vivent dans des mondes parallèles, avec bien peu de points communs. Antoine est directeur de presse, peu apprécié dans le métier, est cultivé, raffiné même, homosexuel, en couple avec Alex, un artiste-peintre. Un couple heureux mais sans passion, alors Antoine s'autorise de temps à autre à recourir à un escort. Il s'occupe aussi de son père, surtout de son intendance, en fait : il lui fait ses courses, lui rend visite, lui téléphone pour s'assurer qu'il a bien éteint le gaz. Et le père, s'est-il jamais occupé de son fils ? Il l'a sans doute nourri, logé, blanchi et lui a payé ses études, mais pour la tendresse, l'affection, la chaleur humaine, ce n'était pas dans ses cordes. La faute à qui, à quoi ? A une frustration d'enfant jamais digérée, lui le jeune berger sarde à qui son père avait interdit d'aller à l'école parce qu'il fallait bien que quelqu'un s'occupe des chèvres ? À une blessure d'amour causée par un veuvage précoce ? Toujours est-il que la relation entre eux est faite d'incommunicabilité. Ils ne se sont jamais compris. En fait ils ne se sont jamais vraiment parlé, encore moins écoutés. Aujourd'hui, le père d'Antoine est un vieillard analphabète, grossier, tyrannique, qui collectionne les dépliants publicitaires pour que son fils lui en fasse la lecture. Alors quand un beau jour, il demande à Antoine De lui apprendre à lire, c'est la surprise, l'incompréhension, la réticence. Antoine finit par accepter, et par renoncer presque aussi vite, découvrant qu'il n'a pas une once de fibre pédagogique. C'est lors de l'un de ses rendez-vous tarifés qu'il trouve la solution, son escort du jour étant par ailleurs un étudiant qui cherche à arrondir ses fins de mois sans trop d'états d'âme. le prostitué qui s'improvise professeur d'alphabétisation, la recrue est aussi inattendue qu'elle s'avère efficace, instaurant en prime une sorte de complicité latente entre ces trois personnages.
Drôle de relation triangulaire (avec quand même Alex, la quatrième patte du trépied), dans laquelle un père et fils apprennent sur le tard à se lire l'un l'autre. Sincèrement, j'aurais voulu aimer ce roman de tout mon coeur, mais il ne m'a pas touchée autant que ce que j'attendais. le style est impeccable, l'histoire n'est même pas improbable, l'humour est présent, les thèmes sont intéressants: la relation père-fils chaotique, la transmission à l'insu de son plein gré (Antoine qui a toujours tout fait pour que sa vie ne ressemble pas à celle de son père et qui réalise à 60 ans qu'ils ont le même sale caractère), l'impact d'une blessure d'enfance. Mais les personnages ne sont guère attachants, à la limite du stéréotype, et l'ensemble me laisse un goût amer, avec cette relation qui n'aura pas le temps de se (re)construire, la froideur et le détachement dans le ton, et surtout l'amour aux abonnés absents, ou à tout le moins qui ne parvient pas à s'exprimer (à temps).
Dire aux gens qu'on les aime avant qu'il soit trop tard...
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Un premier roman prometteur, un sujet peu souvent abordé me semble t'il , la relation père -fils quand le père se fait vieux , des critiques chaleureuses, bref toutes les conditions semblaient réunies pour un grand moment de lecture. Mais voilà cela n'a pas été le cas. A trop attendre on est souvent déçu! Sébastien Ministru sait écrite cela va sans dire, la plume est incisive, souvent sèche voire rebelle . La relation entre un père tyrannique, grossier, malotru , inculte, analphabète et un fils intransigeant, bien élevé, cultivé, homosexuel, n'a pas été des plus faciles, elle n'est toujours pas aisée quand s'ouvre ce récit mais le temps ou du moins les quelques semaines qu'il reste à vivre à ce père de 83 ans vont apaiser un peu les choses. Que m' a t'il manqué je ne sais pas vraiment mais il m'a manqué le petit quelque chose qui permet de se dire que l'on vient de lire un roman qui aura sa place dans notre mémoire littéraire, ce ne sera pas le cas de celui-ci même si je me suis sincèrement réjouie que ce vieux père ait réussi à sortir de son illettrisme . Au final n'est-ce pas tout simplement le manque d'empathie et de tendresse exsudant de chaque ligne, de chaque page que j'ai trouvé insupportable ? Va savoir!
Un grand merci aux Editions Grasset via NetGalley pour cette découverte.
Roman présent dans la sélection hiver 2018 des 68 premières fois
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Il n'y a pas d'âge pour apprendre
Un beau roman d'initiation entre un père âgé et illettré et son fils, cadre d'entreprise. Un roman pudique et touchant pour les débuts en littérature de Sébastien Ministru.

Décidément la Belgique est à l'honneur en ce début d'année. Après Les Déraisons d'Odile d'Oultremont et le champ de bataille de Jérôme Colin voici un troisième premier roman venu d'Outre-Quiévrain, également signé d'un chroniqueur à la RTBF, par ailleurs auteur dramatique.
Pour son premier roman, Sébastien Ministru nous propose une variation sur un grand classique du roman, la relation père-fils. Mais cette fois le fils est proche de la retraite et le père a dépassé les quatre-vingt ans. Antoine est directeur de presse, chargé de mener à bien une fusion-acquisition et vit dans la hantise que son père, qui vit seul, oublie de fermer le robinet du gaz. S'il se charge de l'intendance et vient régulièrement lui rendre visite, il n'a en général droit qu'à des remontrances et critiques sur cette société étrange qu'il analyse notamment via le petit écran. « Pour lui, les journalistes sont tous des hypocrites qui ne pensent pas ce qu'ils disent. Je lui ai un jour expliqué que c'était le rôle du présentateur du journal de ne pas penser ce qu'il disait, ce à quoi il m'a répondu qu'il fallait vraiment n'avoir aucune estime de soi pour faire du mensonge son métier. »
Ces contingences domestiques vont prendre un tour plus particulier le jour où il doit faire face à une demande particulière: son père veut apprendre à lire. Une demande qui l'oblige à creuser la biographie familiale, car il n'avait jamais pensé qu'il faisait partie de cette frange illettrée de la population. Et surtout ce que cette situation pouvait avoir de déstabilisant pour lui. "Mon père ne savait ni lire ni écrire parce qu'il avait dû obéir aux ordres de sa famille qui lui avait refusé le droit de fréquenter l'école et confisqué à jamais le droit de s'affranchir. Je voulais bien le croire mais il n'avait pas dû être le seul dans ce temps-là. Ce que j'avais oublié de prendre en considération c'était la souffrance qu'il avait dû endurer en silence et qui avait sans doute, fait de lui cet homme rude et difficile."
D'abord réticent, il finit par accepter mais se rend très vite compte qu'il n'a pas la pédagogie nécessaire, à moins que ce ne soit la peur de se faire constamment rabrouer par ce berger d'origine sarde, émigré devenu veuf trop tôt et qui a trouvé un peu de réconfort dans la fréquentation de prostituées. Ou parce qu'il pressent que cet apprentissage le déstabiliser, lui qui avait réussi jusque là à bien cloisonner son existence, à vivre une relation apaisée avec Alex, l'artiste-peintre qui partage sa vie " je l'ai vu, il m'a vu, on s'est plu. Ce qui nous a permis, ce soir-là, de nous rapprocher et de ne plus jamais se quitter. C'est exactement ainsi que Ia scène s'est déroulée, avec une facilité inouïe à nous indiquer la voie du bonheur. le contraire de la passion".
Aussi, pour se divertir, il a lui aussi recours aux services tarifés de jeunes hommes. C'est lors de l'un de ses rendez-vous clandestins qu'il va avoir l'idée, en découvrant que son amant entend se consacrer à l'enseignement, de l'engager non plus pour le sexe mais pour qu'il apprenne à son père à lire et écrire.
En inventant ainsi un nouveau trio, Sébastien Ministru va réussir, après quelques péripéties que je vous liasse découvrir à retisser des liens, à réapprivoiser l'histoire familiale et même à remettre en question sa propre existence. On imagine alors que la réflexion paternelle, quand il veut savoir pourquoi cette soudaine lubie et qu'il lui dit
«Peut-être que lire, ça fait mourir moins vite.» prendre tout son sens. «La forme des signes qu'il traçait avec cette volonté de prendre beaucoup d'espace révélait une autre part de lui, longtemps enfouie et qui, c'était vraiment ça le miracle, lui rendait le sourire qu'enfant on lui avait confisqué.» Avec pudeur et beaucoup de sensibilité.

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Antoine s'occupe de son père, veuf. Sa mère est morte lorsqu'il était enfant.


Ces deux-là ne se sont jamais compris, n'ont jamais suffisamment apprivoisé leur douleur pour en parler. Ensemble, d'ailleurs... l'ont-ils jamais été avant les 80 ans de cet homme, dont Antoine ne sait que peu de choses finalement.


Le vieil homme se révèle difficile. Un jour, il décrète qu'il lui faut apprendre à lire. Peut-on entrer au Paradis si l'on ne sait pas écrire son nom ? rien n'est moins sûr... Il ne veut pas prendre le risque ! Son injonction : apprendre à lire et à écrire maintenant !


Bien que patron de presse, Antoine, 60 ans ne se sent ni la patience, ni l'envie d'apprendre la lecture à son père qu'il juge trop vieux pour le faire. A quoi cela lui servira-t-il de savoir lire à son âge d'ailleurs...


Va naître de cette incapacité pédagogique un triangle étrange, Père, Fils, Etudiant-prostitué. En effet, Sébastien Ministru introduit un étrange personnage transposition du bon fils, patient, qu'il aurait dû être.


Raphaël-Ron, Escort à ses heures, étudie pour devenir instituteur. En tout cas, c'est ce qu'il explique à Antoine lorsque celui-ci lui demande de prendre le relais d'apprentissage auprès de son père. Quel challenge que de former ce vieil homme blessé depuis l'enfance d'avoir été privé du droit d'apprendre, au profit d'un troupeau montagnard. Savoir lire à cette époque, c'était pour les fils de notaires.


Antoine est dans le non-dit permanent. Il n'a pas vraiment fait son "coming out" avec son père, sans toutefois cacher un quelconque élément de sa vie. Il ne parle pas non plus à Alex de leur relation devenue platonique. Ne dit rien de son besoin d'avoir recours à des prostitués. Rien de son désarroi lorsque son père, pour tromper sa solitude, a pris pour compagne une ex-prostituée.


Sébastien Ministru décrit la prostitution en outil ordinaire de financement pour les étudiants, comme une "norme". Cet élément, forme de jugement favorable, prend à mon avis, une place gênante dans l'histoire.

Raphaël aurait pu être serveur ou équipier chez McDo, cela n'aurait rien enlevé à l'histoire... Il est défini : Escort.


La pudeur de la relation, la tendresse qui s'installe entre le père et le fils, deux écorchés, le chemin qu'ils parcourent lentement grâce à Ron pour se rencontrer vraiment, sont émouvants.


La construction de l'un, antithèse de l'autre, l'avènement d'une relation enfin rassérénée par l'écoute, la compréhension, le tendre accompagnement du retour aux racines. C'est ce long cheminement que raconte la plume incisive, souvent crue de Sébastien Ministru. La dignité retrouvée par le combat contre l'illettrisme d'un père face à son fils, carriériste.


Je ne me sentirai pas orpheline d'Antoine ou de son père. Antoine n'est ni aimable, ni détestable...

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Ce livre se lit aisément, le style est fluide mais je suis resté un peu en dehors. le père, un vieux mineur analphabète, est caricatural, colérique, fruste… mais son fils, le narrateur m'a apparu tout aussi froid, rustre et pas franchement sympathique. Apprendre à lire à plus de 80 ans est un très beau thème, émouvant mais peu réaliste. Il permet un rapprochement père-fils qui ne va pas bien loin. La relation entre le vieil homme et le jeune qui s'occupe de lui est beaucoup plus forte bien qu'éphémère. Et c'est bien vrai que les personnes âgées ont souvent de bien meilleurs moments de sincérité et d'intimité avec des gens de l'extérieur qu'avec leurs enfants entravés par leur pudeur.
L'apologie de la prostitution m'a, comme toujours, gêné.
Sur la couverture je n'ai pas compris qui est l'amoureux ?



Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Une belle découverte...
Ce roman n'a que des sujets masculins: Antoine qui vit en couple avec Alex (couple devenue fraternel par le temps qui passe), le père d'Antoine : ancien minier analphabète et Ron, futur professeur des écoles et prostitué à ses heures perdues afin de pouvoir se payer son exil en Australie.
A 83 ans, le patriarche demande à son fils de lui apprendre à lire et à écrire,sauf qu'Antoine n'a aucun prédisposition à cela...Il embauche alors Ron qui va dépasser les limites de son rôle. En plus d'etre le professeur de ce vieux Mr il va lui servir de confident, de cuisinier, d'aide à domicile et se rapprocher de cet homme agé plus que ne l'a été Antoine. Mais ces 2 là ont un lien particulier distant, froid marqué par la disparition de la mère d'Antoine, suite à 1 maladie quand il était encore enfant. Chacun va par petites touches dévoiler les reproches qu'il a à faire envers l'autre.
Telle une toile d'Alex, Sébastien Ministru peint ainsi sur cette toile, 1 histoire filiale au style pur, humain, sensible et raffiné en même temps avec pour trame de fond, un rapprochement entre ces 2 générations et une tentative de rapprochement.
J'ai beaucoup aimé ce roman dont l'écriture est précise, concise et belle..
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Quelle belle découverte que ce premier roman : difficile de rester insensible à cette relation tumultueuse, faite de non dits, d'exhortations, entre un très vieux père et son fils. Entre eux, l'absente, celle qui aurait créé un lien plus facile, la mère, morte trop jeune de problèmes cardiaques.
Le récit est court, une centaine de pages, mais quelle force. On y apprend la vie d'Antoine, sexagénaire, patron de presse peu aimé, homosexuel. Son père à plus de quatre-vingts ans lui fait une demande : celle de lui apprendre à écrire et à lire.
Antoine, prévenant avec ce vieux père, taiseux, pas commode, va dans un premier temps, se plier à la demande. Puis, il va payer les services d'un jeune prostitué, préparant le concours d'instituteur. Ce personnage solaire, attentif aux besoin du vieil homme, va créer un lien et une compréhension entre le père et le fils.

J'ai été touchée par ce rapprochement et cette compréhension entre père et fils. J'ai apprécié le style de Sébastien Ministru, incisif, ironique parfois, précis dans sa description psychologique.
Une belle découverte, vraiment.
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Oui...non...sans plus !
La couverture, le titre, l'ensemble me donnait envie de lire ce roman. Les premières pages ne m'ont pas emportée, je ne voyais pas où l'auteur voulait en venir. Et puis, arrivée au tiers du roman, j'ai compris !
Tout commence par la mise en avant d'une relation “distante” entre un père âgé et son fils que rien ne semble rapprocher. Un jour, le père fera maladroitement la demande à son fils de lui apprendre à lire (il est analphabète).
Une relation qui va évoluer au fil du roman. Un fils qui va découvrir finalement toute l'admiration que lui porte son père et qu'il n'aurait pas soupçonnée.
Par ailleurs, l'accroche “Le père, le fils et l'amoureux” ne me semble pas adaptée et n'est pas du tout le coeur du sujet de ce roman. D'ailleurs, j'ai trouvé inutile la notion d'homosexualité dans cette histoire. On en parle beaucoup dans le roman mais ce n'est pas la clé. D'ailleurs je me demande toujours si le fils n'est pas plutôt amoureux de Ron que d'Alex son compagnon.
Pour conclure, un roman qui se lit facilement, un style direct et une histoire touchante entre un père et son fils. Pas mal, mais pas un coup de coeur pour cette fois !
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🔸Un roman touchant découvert grâce aux 68 premières fois et mettant en scène deux personnes qui, physiquement, se ressemblent, mais que tout oppose : un père de 80 ans passés, grincheux, émigré de Sardaigne, analphabète, et son fils Antoine, patron de presse, 60 ans, qui vit une relation devenue platonique au fil des années avec son conjoint. Les deux n'ont jamais vraiment réussi à communiquer, sans doute marqués irrémédiablement et douloureusement par la disparition prématurée de la maman d'Antoine, victime de son coeur défaillant, quand il était jeune, sous ses yeux.
🔸Le père, féru d'actualités, souffre de son impossibilité de lire et écrire. Alors un jour, il demande à son fils de lui apprendre, une véritable gageure. le début d'une communication en tous cas. Au hasard d'une rencontre, Antoine fait connaissance avec Ron, jeune homme de 25 ans qui souhaite devenir instituteur. Antoine va alors lui proposer de prendre le relai et d'enseigner à son père. Grâce à lui, le vieux monsieur un peu acariâtre va non seulement combler doucement sa blessure, son analphabétisme, mais il va surtout apprendre à communiquer à nouveau avec son fils. Au contact de Ron, Antoine évolue lui aussi et parvient même à voir son père sous un jour différent.
🔸Sébastien Ministru parvient de son écriture fluide à transmettre une douce émotion au fur et à mesure du rapprochement du père et du fils. Un style sensible et empreint d'humour subtile qui a su m'emporter. Quand la lecture et l'écriture (re)créent un lien qui faisait cruellement défaut…
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