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EAN : 9782246814207
152 pages
Grasset (10/01/2018)
3.76/5   101 notes
Résumé :
Approchant de la soixantaine, Antoine, directeur de presse, se rapproche de son père, veuf immigré de Sardaigne voici bien longtemps, analphabète, acariâtre et rugueux. Le vieillard accepte le retour du fils à une condition  : qu'il lui apprenne à lire. Désorienté, Antoine se sert du plus inattendu des intermédiaires  : un jeune prostitué aussitôt bombardé professeur. S'institue entre ces hommes la plus étonnante des relations. Il y aura des cris, il y aura des joie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
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Dans les années 40 en Sardaigne, pays de son origine, un père qui n'a reçu aucune instruction, passé 80 ans, qui ne sait encore ni lire, ni écrire. Un fils unique, directeur dans la presse qui trouve ça normal. Pourtant le père ramasse toutes les publicités, les dépliants bariolés des boîtes aux lettres, les range soigneusement et à chacun des passages de son fils lui demande de les lui lire. Ce dernier en reste quand même abasourdi quand le père lui demande un jour de lui apprendre à lire et à écrire, qu'il considére au premier abord comme une lubie de vieille personne, au second, comme la cata pour lui. Il va pourtant s'y mettre, jusqu'à ce que l'occasion d'une rencontre assez spéciale va lui offrir l'idée d'une meilleure opportunité pour poursuivre la tâche, "À cet instant, j'ai su que j'allais faire entrer le ridicule de ma situation sur le terrain glissant de l'affection.".......


Il y a quelque chose d'impersonnel et de glaçant dans cette histoire, aussi bien dans le fond que dans le style, superbement adouci par un humour léger. Un jugement positif de ma part, car ca relate bien son contexte.
Une très belle histoire , comme quoi une idée dangereuse et saugrenue, peut se révéler excellente ! Un petit livre passionnant, comme quoi il n'y a pas d'âge pour apprendre quoi que ce soit ! Et merci à cathulu !

"Il arrive un moment dans l'existence où l'on sent que ce qu'on n'aurait jamais pu faire est la chose à faire."
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Le père, le fils. Entre les deux, pas d'épouse, pas de mère, elle est partie trop tôt, morte de maladie lorsque le fils était encore enfant. Depuis lors, et cela fait longtemps puisque Antoine a maintenant près de 60 ans, il n'y a pas eu grand-chose pour relier les deux hommes, qui vivent dans des mondes parallèles, avec bien peu de points communs. Antoine est directeur de presse, peu apprécié dans le métier, est cultivé, raffiné même, homosexuel, en couple avec Alex, un artiste-peintre. Un couple heureux mais sans passion, alors Antoine s'autorise de temps à autre à recourir à un escort. Il s'occupe aussi de son père, surtout de son intendance, en fait : il lui fait ses courses, lui rend visite, lui téléphone pour s'assurer qu'il a bien éteint le gaz. Et le père, s'est-il jamais occupé de son fils ? Il l'a sans doute nourri, logé, blanchi et lui a payé ses études, mais pour la tendresse, l'affection, la chaleur humaine, ce n'était pas dans ses cordes. La faute à qui, à quoi ? A une frustration d'enfant jamais digérée, lui le jeune berger sarde à qui son père avait interdit d'aller à l'école parce qu'il fallait bien que quelqu'un s'occupe des chèvres ? À une blessure d'amour causée par un veuvage précoce ? Toujours est-il que la relation entre eux est faite d'incommunicabilité. Ils ne se sont jamais compris. En fait ils ne se sont jamais vraiment parlé, encore moins écoutés. Aujourd'hui, le père d'Antoine est un vieillard analphabète, grossier, tyrannique, qui collectionne les dépliants publicitaires pour que son fils lui en fasse la lecture. Alors quand un beau jour, il demande à Antoine De lui apprendre à lire, c'est la surprise, l'incompréhension, la réticence. Antoine finit par accepter, et par renoncer presque aussi vite, découvrant qu'il n'a pas une once de fibre pédagogique. C'est lors de l'un de ses rendez-vous tarifés qu'il trouve la solution, son escort du jour étant par ailleurs un étudiant qui cherche à arrondir ses fins de mois sans trop d'états d'âme. le prostitué qui s'improvise professeur d'alphabétisation, la recrue est aussi inattendue qu'elle s'avère efficace, instaurant en prime une sorte de complicité latente entre ces trois personnages.
Drôle de relation triangulaire (avec quand même Alex, la quatrième patte du trépied), dans laquelle un père et fils apprennent sur le tard à se lire l'un l'autre. Sincèrement, j'aurais voulu aimer ce roman de tout mon coeur, mais il ne m'a pas touchée autant que ce que j'attendais. le style est impeccable, l'histoire n'est même pas improbable, l'humour est présent, les thèmes sont intéressants: la relation père-fils chaotique, la transmission à l'insu de son plein gré (Antoine qui a toujours tout fait pour que sa vie ne ressemble pas à celle de son père et qui réalise à 60 ans qu'ils ont le même sale caractère), l'impact d'une blessure d'enfance. Mais les personnages ne sont guère attachants, à la limite du stéréotype, et l'ensemble me laisse un goût amer, avec cette relation qui n'aura pas le temps de se (re)construire, la froideur et le détachement dans le ton, et surtout l'amour aux abonnés absents, ou à tout le moins qui ne parvient pas à s'exprimer (à temps).
Dire aux gens qu'on les aime avant qu'il soit trop tard...
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Ce premier roman "Apprendre à lire"..., je l'ai déniché hier soir par hasard, toujours... sauf mon regard attiré par cette couverture au rouge claquant, repéré il y a déjà un bon moment, avec le choix d'un autre titre de cette collection : "Histoire d'oeils" de Philippe Constamagna, qui m'avait enthousiasmée...

Ce premier roman est un extraordinaire coup de coeur. J'ai lu ce récit aussi
bouleversant que pudique, sans fioritures, d'une traire, cette nuit ! Je suis même triste de l'avoir déjà achevé...

Un récit d'apprivoisement filial, le rapprochement entre un fils, patron de presse, homo, arrogant et cynique, et son père, sarde, au parcours douloureux d'étranger analphabète, d'un autre siècle. Ce père retrouve sur le tard son fils, et le sollicite pour lui apprendre à lire et écrire. le fils, accaparé par son travail, ne le prend guère au sérieux, estimant plus cette demande comme une lubie de vieillard...Peu patient ,piètre pédagogue,
il tente toutefois d'apprendre à lire à son paternel... finalement il trouvera un escort boy (service qu'il sollicite régulièrement, en dépit d'une vie commune heureuse, de près de 30 ans, avec son compagnon, Alex, artiste peintre). Cet escort boy, Raphaël, dit Ron, ... fait cela pour payer ses études afin de devenir instituteur...

A l'infinie surprise du fils, ce père grincheux, acariâtre, impossible taiseux... va s'attacher à ce jeune homme, prendre plaisir à apprendre avec son soutien, se confier, parler enfin... de lui, de sa vie... Ron va prendre ce défi, et cette tâche avec sérieux et bienveillance, envers ce vieux Monsieur... Il deviendra involontairement le médiateur entre le fils et le père...


"Que mon père ne sache ni lire ni écrire, je n'y avais jamais pensé. Je n'avais jamais remarqué chez lui un quelconque sentiment de honte car je croyais mon père plus fort que la honte. (p. 23)

"Lire et écrire, comme inspirer et expirer, ce sont des gestes naturels que personne ne se souvient d'avoir appris." (p. 35)

Une très émouvante histoire de retrouvailles entre un fils mal-aimé et incompris d'un père, lui-même englué par ses fantômes: une enfance de maltraitance , comme berger, sans la possibilité d'aller à l'école, une Sardaigne pauvre, archaïque, un père terrifiant...l'exil, le départ de la terre natale, le travail harassant dans les mines du Nord, la mort prématurée de son épouse, son incompréhension et son indifférence apparentes envers son fils...Je n'en dévoile pas plus... car l'écriture très fine de l'auteur provoque une grande émotion...et une progression lumineuse, pleine de surprises...

Une authentique pépite que ce roman qui traite avec subtilité de sujets délicats et douloureux... Restent ces graines de Renaissance, si précieuses car si tardives, ayant même failli "ne pas être": les retrouvailles d' un fils et son père... Enfin un dialogue amorcé grâce à l'apprentissage tardif, mais combien déterminé de ce père vieillissant....de la LECTURE....L'accompagnement enfin serein d'un fils envers son "paternel vieillissant".. retournant ensemble sur la terre sarde, etc.

Je ne peux pas résister à transcrire une dernière citation... qui me plaît infiniment !

"- Mais à quoi ça va te servir de savoir lire ?
- A quoi ça va me servir ? Mais à lire. Peut-être que lire, ça fait mourir moins vite." (p. 33)

Je trouve d'autant plus juste le nom de la collection, publiant ces thématiques délicates et ce premier roman, "Courage" [qui est aussi le nom d'une revue parallèle, lancées toutes deux en 2015, par Charles Dantzig]

[ Petits bonheurs supplémentaires: mon attirance envers la Sardaigne, île
natale de l'une des premières femmes, Prix Nobel de Littérature, Grazzia Deledda... qui justement narre avec force et talent ce monde des bergers...et... deuxième fort souvenir que le narrateur évoque : le film des frères Taviani, "Padre Padrone", film qui m'avait "tourneboulée"..; à sa sortie !]

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****

Antoine est directeur de presse, 60 ans, en couple avec Alex depuis plusieurs années. On pourrait le dire heureux s'il ne vivait pas une relation compliquée avec son père. Ils ont perdu leur épouse et mère très tôt et ils ont eu beaucoup de mal à créer des liens de tendresse jusqu'à aujourd'hui. C'est au détour d'une banale conversation cependant que tout va basculer : ce père de 80 ans demande à son fils de lui apprendre à lire et à écrire ! Étonné et déstabilisé par cette demande, Antoine va alors découvrir toute la souffrance et la solitude avec lesquelles son père a grandit et pourquoi il peut parfois être aussi désagréable et colérique...

Le premier roman de Sébastien Ministru m'a profondément ému. L'écriture toute en finesse et en pudeur ne nous cache pas la grande douleur de ce vieil homme et l'incompréhension de son entourage. Ne pas avoir eu la chance d'aller a l'école lui a comme volé son enfance, sa naïveté, sa dignité. Sans que personne ne s'en aperçoive, il a du se construire sur ce manque, sur cette colère et sur ce sentiment d'injustice. Il a lui aura fallu un immense courage pour avouer cette souffrance, et encore plus pour apprendre à lire et à écrire a son âge avancé.
Les personnages qui gravitent autour de lui sont tout autant attendrissant et on ressent aussi leur blessure...

Nous qui lisons, nous qui écrivons, n'avons pas toujours conscience du trésor qu'on a entre les mains...

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasser pour le partage de ce très beau premier roman...
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Il n'y a pas d'âge pour apprendre
Un beau roman d'initiation entre un père âgé et illettré et son fils, cadre d'entreprise. Un roman pudique et touchant pour les débuts en littérature de Sébastien Ministru.

Décidément la Belgique est à l'honneur en ce début d'année. Après Les Déraisons d'Odile d'Oultremont et le champ de bataille de Jérôme Colin voici un troisième premier roman venu d'Outre-Quiévrain, également signé d'un chroniqueur à la RTBF, par ailleurs auteur dramatique.
Pour son premier roman, Sébastien Ministru nous propose une variation sur un grand classique du roman, la relation père-fils. Mais cette fois le fils est proche de la retraite et le père a dépassé les quatre-vingt ans. Antoine est directeur de presse, chargé de mener à bien une fusion-acquisition et vit dans la hantise que son père, qui vit seul, oublie de fermer le robinet du gaz. S'il se charge de l'intendance et vient régulièrement lui rendre visite, il n'a en général droit qu'à des remontrances et critiques sur cette société étrange qu'il analyse notamment via le petit écran. « Pour lui, les journalistes sont tous des hypocrites qui ne pensent pas ce qu'ils disent. Je lui ai un jour expliqué que c'était le rôle du présentateur du journal de ne pas penser ce qu'il disait, ce à quoi il m'a répondu qu'il fallait vraiment n'avoir aucune estime de soi pour faire du mensonge son métier. »
Ces contingences domestiques vont prendre un tour plus particulier le jour où il doit faire face à une demande particulière: son père veut apprendre à lire. Une demande qui l'oblige à creuser la biographie familiale, car il n'avait jamais pensé qu'il faisait partie de cette frange illettrée de la population. Et surtout ce que cette situation pouvait avoir de déstabilisant pour lui. "Mon père ne savait ni lire ni écrire parce qu'il avait dû obéir aux ordres de sa famille qui lui avait refusé le droit de fréquenter l'école et confisqué à jamais le droit de s'affranchir. Je voulais bien le croire mais il n'avait pas dû être le seul dans ce temps-là. Ce que j'avais oublié de prendre en considération c'était la souffrance qu'il avait dû endurer en silence et qui avait sans doute, fait de lui cet homme rude et difficile."
D'abord réticent, il finit par accepter mais se rend très vite compte qu'il n'a pas la pédagogie nécessaire, à moins que ce ne soit la peur de se faire constamment rabrouer par ce berger d'origine sarde, émigré devenu veuf trop tôt et qui a trouvé un peu de réconfort dans la fréquentation de prostituées. Ou parce qu'il pressent que cet apprentissage le déstabiliser, lui qui avait réussi jusque là à bien cloisonner son existence, à vivre une relation apaisée avec Alex, l'artiste-peintre qui partage sa vie " je l'ai vu, il m'a vu, on s'est plu. Ce qui nous a permis, ce soir-là, de nous rapprocher et de ne plus jamais se quitter. C'est exactement ainsi que Ia scène s'est déroulée, avec une facilité inouïe à nous indiquer la voie du bonheur. le contraire de la passion".
Aussi, pour se divertir, il a lui aussi recours aux services tarifés de jeunes hommes. C'est lors de l'un de ses rendez-vous clandestins qu'il va avoir l'idée, en découvrant que son amant entend se consacrer à l'enseignement, de l'engager non plus pour le sexe mais pour qu'il apprenne à son père à lire et écrire.
En inventant ainsi un nouveau trio, Sébastien Ministru va réussir, après quelques péripéties que je vous liasse découvrir à retisser des liens, à réapprivoiser l'histoire familiale et même à remettre en question sa propre existence. On imagine alors que la réflexion paternelle, quand il veut savoir pourquoi cette soudaine lubie et qu'il lui dit
«Peut-être que lire, ça fait mourir moins vite.» prendre tout son sens. «La forme des signes qu'il traçait avec cette volonté de prendre beaucoup d'espace révélait une autre part de lui, longtemps enfouie et qui, c'était vraiment ça le miracle, lui rendait le sourire qu'enfant on lui avait confisqué.» Avec pudeur et beaucoup de sensibilité.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Je lui ai expliqué que j’avais l’intention de lui envoyer Katarina, notre femme de ménage, pour nettoyer la maison, que j’avais convenu avec elle de deux jours de travail consécutifs pour venir à bout du désordre au centre duquel il survivait. Pendant que je rangeais dans le réfrigérateur les courses que je venais de faire, il m’a demandé :
—Elle est belle ?
—Qu’est-ce que ça change ? Elle fait très bien le ménage, c’est l’essentiel.
—Oui, mais si elle est belle, c’est mieux.
—Elle est pas mal. Mais elle est mariée… Et tu me fais dire n’importe quoi.
—Tu sais, l’outil, quand il ne travaille plus, il se rouille. Il faut de temps en temps le remettre au travail.
—Papa, elle est femme de ménage, pas pute.
( Papa en question, a largement dépassé les 80 ans)
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......mon père est passionné par les nouvelles du monde et retire un immense plaisir à critiquer la manière dont la télévision les met en scène. Personne dans la profession, et certainement pas moi, ne trouve grâce à ses yeux. Pour lui, les journalistes sont tous des hypocrites qui ne pensent pas ce qu’ils disent. Je lui ai un jour expliqué que c’était le rôle du présentateur du journal de ne pas penser ce qu’il disait, ce à quoi il m’a répondu qu’il fallait vraiment n’avoir aucune estime de soi pour faire du mensonge son métier.
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- Pourtant, quand tu ne rentrais pas le soir, c'est avec elle que tu trompais maman.
- Et alors? C'est pas parce qu'on est infidèle à une femme qu'on aime celle avec qui on la trompe.
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Lire et écrire, comme inspirer et expirer, ce sont des gestes naturels que personne ne se souvient d'avoir appris. (p. 35)
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99% de la population est alphabétisée, mon père fait partie de cette infime portion de gens qui n'ont jamais été scolarisées. J'ai mis longtemps à le comprendre, mais il vivait ce handicap comme une réelle douleur-secrète, fourbe et lancinante, maudissant en silence son propre père qui lui avait interdit l'entrée à l'école sans mesurer les dégâts que cela causerait chez lui. J'ai sous-estimé la satisfaction qu'il éprouvait d'avoir pu apprendre les rudiments de la lecture et de l'écriture. Qu'était-il allé chercher dans cet improbable apprentissage ? Un peu de dignité, sans doute, lui qui n'aurait peut-être jamais l'occasion d'exercer ses nouveaux talents en public. Ou, comme il me l'avait confié à moitié en riant, un bagage pour l'au-delà où il ne voulait pas arriver sans savoir écrire son nom.
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