Certains grands lecteurs les ont connu dans les pages de la revue "Spirou", à une époque où l'on dévorait les énigmes du Club des 5 d'
Enid Blyton.
" La patrouille des castors" est une BD, une différence et autre nuance, il n'y a pas de filles dans ce clan.
Le clan est en réalité plus large, les héros sont tous chez les scouts, une confrérie pour les jeunes débrouillards qui ont le sens de la camaraderie, qui sont capables de s'orienter et de survivre dans les bois.
Nous en rencontrons encore en France, la tradition maintenue par quelques mouvements religieux, et encore aussi en Amérique du Nord et en Amérique Centrale dans les montagnes de Tepzotlan ( Mexique).
Ces troupes s'apparentent un peu aux colonies de vacances avec plus de rigidité, elles permettaient par ailleurs de rendre les enfants dégourdis, un peu plus autonomes et de leur inculquer quelques valeurs morales et civiques en collectif ( comme aux sports? Oui, chers lecteurs, je vous entend d'ici, sauf que le Foot ne vous apprendra pas à construire un abri, à faire un feu et à rendre service à autrui spontanément au besoin).
Qui sont nos héros?
ALLO WIKI?
" ...Cette série est publiée pour la première fois dans le Journal de Spirou le 25 novembre 1954...
Au cours de leurs aventures, les Castors connaissent une évolution tant sur le plan graphique que sur le plan narratif.
On peut voir les personnages vieillir.
Au cours de la série, ils troquent ainsi leurs chemises bleues de scouts-éclaireurs (douze - dix-sept ans) et leurs culottes courtes contre des chemises rouges de pionniers (quinze - dix-sept ans) et des pantalons beiges, suivant en cela la réforme de 1964 des Scouts de Belgique. Ils quittent assez tôt les paysages français pour s'envoler régulièrement à l'autre bout du monde...".
MERCI WIKI.
Le livre nous apprend qu'une troupe scout idéale se compose de huit garçons mais qu'il était compliqué de gérer huit personnalités sur le devant de la scène des cases.
L'équipe se résumera donc à " Poulain"( oui, ils ont des noms de code scout), le jeune chef de troupe très directif, " Faucon", l'intello, Tapir, le rebondi et élément dédié à l'humour, Chat, le musicien et gardien des légendes et " Mouche", le petit bout de chou plus sensible que les plus grands.
"Le Mystère de Grosbois" nous les fait découvrir dans leur première allure, plus jeunes et déja poussés naturellement vers la résolution de mystères.
Chassés d'un bois par un malotru qui se fait passer pour un garde-forestier, la patrouille se met à farfouiller ce qui se cache derrière cette hostilité, surtout après que le petit-fils du propriétaire des bois ait assuré qu'il n'y avait aucun gardien.
Leurs tentes seront fouillées en leur absence, cela suffira pour créer une intrigue d'intérêt à hauteur d'enfants.
À quelle sauce vont-ils être mangé si ils restent dans les parages?
On se plait à prendre le temps d'admirer les "portraits" d'enfants très réussis des personnages imaginés par
Mitacq.
L'auteur J.
M. Charlier intégrera à son mystère un peu d'histoire et un légendaire trésor pour épaissir un peu notre "sauce".
Malgré quelques costumes d'époque et un style graphique d'une autre génération d'illustrateurs, cela pourrait encore plaire aux nouvelles générations, même les accrocs du 2.0.
On peut encore se sensibiliser aux petits plaisirs simples et sylvestres, parce que les petits trucs de survie en forêt et partager le camping entre copains restent toujours d'actualité.
" le disparu de Ker-Aven".
La patrouille nous donne rendez-vous dans les landes de la côte bretonne.
On en apprend encore un peu plus sur les pratiques scouts.
Et notre pauvre petit Mouche, le plus jeune, va disparaître sur un jeu de relais.
L'inspecteur Bigouden vous fera peut-être penser à un duo de policiers en costume et melon d'une bande-dessinée Franco-Belge très très appréciée.
"L'inconnu de la villa mystère".
La patrouille se trouvera de nouveau sur les chemins et il faudra s'abriter pour le soir.
C'est sous l'averse qu'elle tombera sur un écriteau un peu cavalier, les invectivant de passer leur chemin et de ne pas sonner à la "Villa Mystère".
La violation d'une propriété n'est pas dans le code des Castors mais contre la petite tempête, la fin semble justifier les moyens.
Et malheureusement, ça sera à leurs risques et périls...
Comme le genre du Club des 5, les aventures sont non violentes et légèrement frissonnantes pour un jeune lectorat.
C'est encore à découvrir, il ne faut pas hésiter à solliciter les organismes de prêts.