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Citations sur La Compassion du Diable (54)

Il avait toujours ressenti une aversion particulière pour ce géniteur qu'il n'avait plus jamais revu après son exil au cœur de la vie sauvage. Qu'avait-il représenté à ses yeux, tout au long de ces années ? Un être qui lui avait donné la vie ? Une créature qui avait ensemencé sa mère pour y créer une entité hideuse, inhumaine, telle l'ignoble bête qu'il était devenu ? Oui, probablement, son père n'était qu'une paire de couilles venue arroser le jardin du mal, y faire fleurir une plante carnivore, une espèce cannibale qui avait, alors qu'elle n'était qu'un vulnérable embryon, dévoré le jumeau monozygote qui partageait l'œuf à ses côtés...
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Son cerveau, comme un éponge sèche, se gonfle des informations qu'il perçoit depuis ce monde avant le monde, depuis le seuil de cette porte qui le conduira dans quelques mois au point zéro de son existence terrestre. Les informations ne sont que violence, hurlements, terreur. Il perçoit les chocs, les vibrations des coups qui pleuvent sur sa mère. Les prémices de son destin s'articulent lentement dans sa gangue de chair et de sang, les balbutiements de sa vie prochaine, cette vie de criminel, celui qu'il deviendra...
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La découverte de Mitchelli. Une plume en place. Un ballet tourbillonnant incessant duquel le lecteur ne se libère qu'à la dernière page. Haletant. Exsangue.
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Il ne sait pas encore comment il va s'appeler ni même ce qui sera son avenir.
Son nom, qui deviendra tristement célèbre, il ne le porte pas encore. Il ne sait pas qui il est, il ne sait pas qu'il mutera plus tard en un redoutable tueur, un tueur sanguinaire, froid, un tueur qui aimera récidiver cet acte abominable qui consiste à briser des existences. Non, il ne sait même pas qui il est car il n'est pas encore né. Il mesure à peine dix millimètres et ressemble à un ver de farine recroquevillé sur lui-même.
Rien à quoi il est malheureusement prédestiné ne lui effleure l'esprit, à cet instant-là, aucune image ne vient le frapper, ni le sens des mots "mort* ou "vie", absolument rien de ce qui sera son héritage génétique de futur meurtrier ne provoque de réaction en lui.
Il est inerte. C'est un embryon de quatre semaines qui danse encore dans le ventre de sa mère, un zygote évolué qui cherche encore à se développer, comme s'il fallait déjà qu'il sauve sa peau au détriment de la vie des autres.
Il entend la musique. Il danse au rythme des pas de sa mère, au rythme de sa vie, au rythme de ses cauchemars. Il nage dans la tiédeur du liquide amniotique, au rythme de ses songes dans lesquels baignent déjà tant d'horreurs.
Il absorbe les sons, les vibrations, les clameurs, la douleur, le sang.
Son cerveau, comme une éponge sèche, se gonfle des informations qu'il perçoit depuis ce monde qui se trouve avant le monde, depuis le seuil de cette porte qui le conduira dans quelques mois au point zéro de son existence terrestre. Les informations ne sont que violences, hurlements, terreur. Il perçoit les chocs, les vibrations des coups qui pleuvent sur sa mère. Les prémices de son destin s'articulent lentement dans sa gangue de chair et de sang, les balbutiements de sa vie prochaine, cette vie de dangereux criminel, celui qu'il deviendra, celui qu'il sera...
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Je goûterai un steak demain, juste avant de me débarrasser de toute cette merde…, avait-il pensé en rinçant la baignoire constellée de chair et de sang.
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Il fallait qu’il tue non pas pour son propre plaisir, mais pour sa propre survie…
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Sa sexualité désordonnée, imprécise, son goût prononcé pour les garçons dès son plus jeune âge, la frustration, le désastre du couple de ses parents, le décès de sa mère, la solitude, toute cette folie, cette souffrance, tous ces fragments douloureux de sa vie n’avaient fait que contribuer à l’aboutissement de ce qu’il était devenu.
Très tôt, ce désir infernal et animal. Ce mal qui s’insinuait dans son bas-ventre chaque fois qu’il apercevait un jeune homme qui l’attirait, ce sexe qui se raidissait jusqu’à le faire souffrir, tout ce diabolique mécanisme qui ne l’avait jamais quitté avait fait de lui l’esclave du mal
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Si l’horreur avait un visage, se serait celui d’un homme.
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Il faudrait être aveugle pour ne pas voir la femme séduisante que vous êtes, ça saute aux yeux…
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Les attouchements répétés d’un homme à la sexualité incongrue, homosexuel, pédophile et déséquilibré, avaient fini par avoir raison d’une gamine perdue.
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