Tueurs au sommet s'ouvre sur une coopération entre le GIGN et de la police italienne, armés de véhicules blindés, sur le point de coincer un criminel Turc très méchant et très recherché avec, en prime, une prise d'otage. Une véritable scène de film hollywoodien à gros budgets, cochant toutes les cases des gros muscles suintant de testostérone, jusqu'aux dialogues improbables.
Mais le premier défaut de ce roman n'est pas tant son approche que sa réalisation. Exemple d'un phrasé pas toujours des plus joyeux : “Calé au fond du siège de son Audi, Cappelli sentait les odeurs de crainte qui émanaient de la peau de ses hommes.”
Qu'à cela ne tienne, il ne s'agissait après tout que de l'introduction,
Tueurs au sommet se veut de toute manière un thriller psychologique. Ainsi, Clément Augagneur, journaliste, se voit enquêter en compagnie d'un ex-flic sur une vieille histoire d'enlèvement d'enfants.
Sauf que… le style de
Fabio M. Mitchelli ne s'avère ici pas meilleur lorsqu'il délaisse l'action au profit de l'intimisme. Exemple : “Jusqu'au jour où, pour me permettre de trouver un sens à cette vie hors du commun qui me plombait, je fus tenté un beau jour, d'accepter une collaboration avec la police.”
J'essaye de ne pas me montrer injuste avec ce roman, mais une minime relecture aurait normalement dû écarter ce genre de tournure qui rend le tout pénible.