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3,49

sur 154 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que le Seigneur -ou toute autre entité céleste- me préserve d'avoir une famille pareille ! Epouse, il me faudrait vivre avec un paratonnerre en permanence pour supporter les foudres du patriarche, mère, mes filles me rendraient folle. Nancy Mitford décrit remarquablement la saga de cette famille pour le moins originale et de cette aristocratie déjantée qui ne sait plus à quel ancêtre se vouer ; on rit, on s'effare devant tant de désinvolture, on lève les yeux au ciel et on finit par admirer tant de liberté, de refus des conventions et de ce que pensent les autres. Il y a dans ce monde du passé qui s'étourdit dans la recherche de l'amour et de l'excentricité malgré elle une sorte de fuite en avant un peu inquiétante, une incapacité à s'adapter à un monde moderne peu aimé et peu compris, et où les us, coutumes et traditions ne suffisent plus à pallier les pertes de repères. C'est une sorte de fin de monde que Mitford nous décrit là, élégante, éblouissante, avide de liberté et d'authenticité, mais un peu triste et déphasée sous des dehors légers. J' ai beaucoup aimé l'humour et le style impeccable de cette grande dame pas tout à fait comme il faut...
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C'est l'excellente biographie romancée d'Annick le Floc'h Moan "ces extravagantes soeurs Mitford" qui m'a fait connaitre cette étonnante famille anglaise de six filles , dont Nancy la romancière. Curieuse de découvrir la prose de l'écrivaine de la famille, j'avais ajouté "La poursuite de l'amour" à mes listes mais avec bien d'autres priorités que ce roman au titre très fleur bleue.
Récemment tombée par hasard sur l'édition poche, je crains le genre roman de gare mais il n'en est rien.
Si la narratrice est une jeune fille puis une épouse respectable, Linda sa cousine et héroïne du roman ne s'embarrasse pas de principes d'un autre âge pour choisir ses compagnons, en changer à volonté et parer à ses préoccupations pécuniaires. Après la rigidité des moeurs victoriennes, la vie mouvementée et follement excentrique de Linda fait souffler un petit vent de scandale dans la société britannique de l'entre deux guerres.
Cette comédie drôle, légère, superficielle et anticonformiste est très inspirée de la vie de Nancy elle-même et de ses extravagantes soeurs. le monde évoqué rappelle celui d'Edith-Wharton, mondain et socialement favorisé , avec un pas de plus vers l'émancipation des femmes et leur liberté

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Si Jane Austen avait connu les folles années 30, nul doute qu'elle aurait pu nous écrire un roman de cet acabit, à la fois caustique, truculent, acerbe et empli d'ironie.
Car au travers des peripeties amoureuses de Linda, une éternelle midinette en quête du grand amour, et racontée par une narratrice raisonnable qui prend du recul, la drôlerie des situations naissant de ce décalage entre l'héroïne romanesque et emportée par ses rêves et celle, sérieuse et dépassionnée, qui l'observe tel un entomologiste examinant froidement un insecte étrange, c'est
la montée du nazisme vue d'angleterre et
les débuts du communisme auxquels nous assistons. Pénalisé par de nombreuses longueurs, notamment dans la premiére moitié, le roman souffre d'un gros probléme de rythme et seule la seconde partie se lit d'une traite.
L'intrigue bâtie sur un jeu d'oppositions qui créent la cocasserie du roman est parfois un peu plate et trop bavarde.
l'opposition anglais etrangers
campagne contre citadins
nobles contre nouveaux riches
Grosse déception en revanche avec la fin que j'ai trouvé bâclée comme c'est pas permis, j'oserai même dire « torchée » en 3 ou 4 lignes ! Frustration assurée !Bref, un roman sympathique et charmant mais dont le sujet aurait mérité meilleur traitement. Dommage.
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J'ai passé un très bon moment avec ce roman qui a tenu toutes ses promesses même si le romantisme y est franchement tourné en dérision. le texte est truffé d'un humour typiquement anglais des plus piquants, avec ses personnages hauts en couleur qui attirent tour à tour moqueries ou compassion.La poursuite de l'amour m'a rappelé à la fois les romans de Jane Austen et ceux de Victoria Clayton. Ce ne sont pas les mêmes styles d'écriture ni la même période, mais on y retrouve beaucoup d'ironie, la gentry anglaise, de grandes demeures peuplées de personnages plus excentriques les uns que les autres, etc.
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portraits de femmes " amoureuses" de l'aristocratie anglaise dans les années 30 et 40; leurs illusions, et désillusions...
très belle écriture, humour et personnages "so british"
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" A la poursuite de l'amour" de 1945 (The pursuit of love), un roman drôle et mordant, délicieusement anglais, plein d'auto-dérision et qui narre les tribulations amoureuses et familiales d'une jeune aristocrate anglaise, avec beaucoup de traits autobiographiques.
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L'histoire est vue à travers les yeux de Fanny.
Elle retrouve Linda sa cousine, la fille de tante Sadie et oncle Matthew à Alconleigh en Angleterre. Ces deux jeune filles rêve d'amour, de mariage. Fanny est raisonnable dans ses rêves d'amour autant ce n'est pas le cas pour Linda, très volage, elle est une jeune aristocrate rebelle et sentimentale. Fanny est à l'opposé de Linda, elle est mariée à des enfants mène une existence tout à fait honorable et de son rang. Tandis que Linda est une trotteuse comme la mère de Fanny exactement. Elle est mariée par deux fois, de son premier mariage, elle a une fille Moïra dont elle ne s'occupera guère.
De son deuxième mariage elle aura après la guerre un fils qui sera élevé par Fanny. L'aspect historique, le début du roman est l'entre deux guerre, puis la guerre d'Espagne le sud de la France les pyrénéens , et pour finir la Seconde Guerre Mondiale elle rencontre à un riche parisien Fabrice.
J'adore d'ailleurs le passage de sa rencontre avec se dernier, c'est à ce moment là que je me suis bien accrochée au roman et que je l'ai trouvé fort intéressant et remplis d'humour. Je trouve le style assez piquant et pétillant.
Dans ce livre je ne voit absolument pas le rapport avec Jane Austen pour ma part comme le souligne la quatrième de couverture. Rien avoir je pense que Nancy Mitford se rapprocherait plutôt du côté de KatherineMansfield le côté la légèreté l'insouciance et la cruauté, me semble t-il ! Car dans ce roman la cruauté est là, surtout en ce qui concerne Linda, qui connaîtra une fin tragique.
Roman largement autobiographique, en 1943, Gaston Palewski (proche de De Gaulle) devient le mari de Nancy. Mais, il n'est pas amoureux d'elle, et elle entame " La poursuite de l'amour" et ce livre s'inspire de leur liaison. Et c'est un livre qui connaît un immense succès en 1945. Ce roman m'a fait penser aux comédies américaines de l'entre-deux-guerres, mais je ne pourrais pas dire lesquels.
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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