Le brocart

Je m'étais laissée tenter par la quatrième de couverture. Finalement, j'ai trouvé que l'histoire ne tenait pas ses promesses. La forme du roman épistolaire ne m'a pas déplu. Elle permet au contraire de découvrir, sans filtres, les pensées des personnages. Dans un roman mettant en scène un couple séparé qui reprend contact, ce procédé est ingénieux car il nous permet de juger de manière impartiale les actions de chacun.

En revanche, j'ai trouvé le style d'écriture trop fade. Bien sûr, ce n'est qu'une question d'appréciation. Je sais que certains me diront qu'il s'agit là d'une écriture pudique, toute en finesse et en retenue, en adéquation avec la nature de l'intrigue et les sentiments des deux narrateurs principaux. Je n'ai tout simplement pas réussi à me plonger dans l'histoire. J'ai lu les 4 premières lettres avec curiosité, mais les suivantes m'ont vite lassées. L'ensemble peine à trouver un rythme, ce qui fait que l'histoire traîne en longueur. Je suis restée hermétique aux personnages, à leurs regrets, leurs troubles, leurs espoirs. C'est bien ça qui m'a le plus gênée, je n'ai ressenti aucune émotion particulière pendant cette lecture, si ce n'est de l'ennui.

Un roman avec une belle écriture et une tendresse dans les paroles qui fait frissonner. le coté épistolaire pour moi n'est pas nouveau mais ici j'ai eu du mal à m'y faire. Personne n'écrit des lettres de ce genre, aussi longues et en incluant des dialogues avec d'autres personnes. Il y avait d'autres solutions je pense pour expliquer certains évènements. Ces longueurs ont freiné mon entrain et on installé une lassitude qui m'a donné hâte d'en finir avec l'histoire tout en voulant connaitre la fin.