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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est dans la télécabine qui l'emporte vers le sommet du mont Zaô qu'Aki Katsunama revoit son ex-mari Yasuaki, dix ans après leur séparation. Brève rencontre où peu de mots sont échangés, tout juste parlent-ils de l'enfant qui accompagne Aki, son fils handicapé Kiyotaka. Pourtant ils se sont aimés, ont connu un mariage heureux mais qui n'a pas résisté à un sordide fait divers auquel s'est trouvé mêlé Yasuaki. de retour chez elle, la jeune femme cherche les coordonnées de son ex-mari et lui écrit une longue lettre à laquelle il finit par répondre. Peut-être est-ce là enfin l'occasion de parler de leur mariage, de l'adultère, du drame et du divorce. Mais si Aki vide son coeur, demande des explications, veut comprendre, son correspondant hésite à se livrer, lui demande même de cesser de lui écrire. Pourtant, elle insiste, cette histoire d'amour au goût d'inachevé continue de l'oppresser malgré toutes les années qui ont passé, malgré son remariage, malgré la trahison de Yasuaki. Alors, petit à petit, il se laisse convaincre, se raconte, dévoile ses secrets les plus intimes. Toute la pudeur dont ils ont fait preuve au moment de leur séparation, tous les non-dits, tous les silences, lentement volent en éclats pour laisser la place aux révélations, aux aveux, aux confidences.


Ce roman épistolaire au ton doux-amer raconte deux vies brisées par la fin d'un amour. La femme trahie a eu tant de mal à remonter la pente et a continué à vivre avec dans le coeur un attachement à l'homme qui a été son mari, teinté de rancoeur et de frustration. L'homme a dérivé après le divorce, incapable de se reconstruire après la double perte de sa maîtresse et de son épouse. Tous deux ont tu le flot d'émotions qui les a submergés à l'époque mais, le temps ayant passé, les mots peuvent enfin être dits, facilités par la distance inhérente aux lettres. Leur correspondance va donc être le moyen de faire le deuil de ce passé, de mettre les choses à plat, de se comprendre, d'alléger leur coeur pour pouvoir enfin se remettre à vivre.
L'écriture de Teru MIYAMOTO, pudique et délicate, se met au service d'une histoire émouvante et digne où les protagonistes se libèrent de leur passé, analysent leur présent, pour voir enfin leur avenir sous un jour plus serein, plus optimiste. Les lettres parlent tout simplement de la vie telle qu'elle est, peines et joies mêlées, comme dans la musique de Mozart qu'Aki découvre durant sa convalescence amoureuse. Un beau roman, subtil et doux, plein d'émotion et de respect. Sublime !
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Un très beau roman épistolaire
Osaka. Années 80. Aki par le plus grand des hasards a revu son destinataire dix ans après dans une télécabine. Elle emmenait son jeune fils handicapé admirer les étoiles. Cela a été un tel choc qu'elle a décidé de lui écrire. Ils ont été mariés, leur séparation a été dramatique : Arima Yasuaki avait été retrouvé dans le coma dans une chambre d'hôtel, poignardé, à coté d'une femme qui s'était suicidée. Aki et Yazuaki ont divorcé très vite sans s'expliquer. Non sans réticences, Yasuaki répond à son ex épouse. Il commence par lui raconter sa relation avec cette femme qui a voulu l'entrainer dans la mort...
Leur correspondance va durer presque un an et ils vont se dévoiler, l'un à l'autre mais aussi à eux mêmes. Ce sont deux personnages profondément blessés, traumatisés et solitaires qui n'arrivent pas à tourner la page depuis dix ans. Dans leur correspondance, ils vont bien sûr parler du passé mais aussi de leur présent, de leur humble existence, de leurs interrogations, de leur sentiment de culpabilité, de leur quête de sens. Ils vont échanger sur leur difficulté à re-vivre. La bienveillance de l'autre mais aussi des événements nouveaux vont aider chacun des deux à retrouver l'estime de lui-même et à avancer. Ce n'est donc pas un roman triste mais un roman vrai. La forme épistolaire permet un accès direct à la psychologie des personnages sans le filtre d'un narrateur. Pas de descriptions ni d'explications. le vouvoiement, choisi par le traducteur sans doute (?), permet de contenir la violence des sentiments surtout au début et donne à ce roman par ailleurs très moderne, une patine classique que je trouve très belle.
Commenter  J’apprécie          2011
C'est magnifique ! Les romans épistolaires sont rares, et celui-ci est particulièrement beau.
Un homme et une femme reviennent sur leur passé commun , avec franchise et courage, et se disent enfin ce qu'ils avaient tu dix ans auparavant.
Plus que l'histoire de leur rupture, c'est celle de leur reconstruction qui importe. Chacun est un peu le miroir de l'autre, et chacun va trouver dans cet échange la force d'avancer.
Je découvre Myamoto Teru avec ce roman, et j'ai été touchée par son style tout en retenue et en délicatesse, la sensibilité avec laquelle il fait vivre ses personnages, qui deviennent de très belles rencontres. Comme dans la musique de Mozart, il nous fait "éprouver cette coexistence de la peine et de la joie" (p.70) jusqu'à la fin, mais ce n'est pas de l'amertume que l'on garde au coeur à la dernière page...
Un livre généreux et réconfortant.
Commenter  J’apprécie          80
Cette série de lettres entre ex-époux est plutôt surprenante, d'autant plus qu'ils n'étaient plus en contact, directement ou indirectement, et ils se croisent par hasard dans une cabine téléphérique où ils ne se parlent pas.
Distants, se vouvoyant, il est d'abord difficile de comprendre pourquoi ils correspondent. Leur histoire commune s'est terminée sur un scandale mais il n'y a eu aucune explication à cette époque et leur correspondance va leur permettre de mettre leur passé et leurs regrets derrière eux, de prendre de meilleurs décisions pour leur avenir.
Le style de l'auteur s'adapte parfaitement aux sentiments de ses personnages : la pudeur, la retenue, le regret et la sincérité. Une lecture émouvante et enfin un roman épistolaire contemporain à la hauteur des meilleurs du genre.
Commenter  J’apprécie          50
Miyamoto Teru
Le Brocart
Est un roman épistolaire. Genre que l'on utilise plus très souvent.
Par le plus grand des hasards, un homme et une femme autrefois mariés, puis séparés, se sont revus. En l'espace d'un an, ils sont tisser et retisser leur histoire d'amour dans une correspondance faite de confessions, de volte face, de mensonges, d'enthousiasme. Mais le passé, le présent, l'avenir se rejoignent et leurs lettres nouent entre eux un nouveau destin. Ce roman surprenant de délicatesse est l'histoire de la vie d'un homme et d'une femme s'exposant au vent qui souffle vers l'avenir.
Je pensais ne pas avoir envie de lire ce livre mais quand j'ai commencé et lu cette prose typiquement japonaise, faite de mille et un détails et de plein de délicatesse, j'ai vraiment trouvé cela très agréable ; grâce à cette correspondance abondante d'ailleurs, c'est un peu comme un journal que l'on tiendrait journellement et qui par le fait d'écrire fait voir les choses d'un tout autre angle c'est cela qui m'a plu, cette progression dans la réflexion d'événements passés vus sous un autre angle et acceptés et l'acceptation du présent tout en envisageant l'avenir.

Commenter  J’apprécie          20
Un homme et une femme se sont rencontrés et mariés. Un scandale a brisé leur mariage et ils ne se sont plus revus pendant plusieurs années. le hasard décide pourtant de les réunir à nouveau, dans une télécabine. C'est l'occasion d'oser enfin demander et donner des explications sur ce qui s'est passé autrefois puis, après avoir mis à plat le passé, de commencer à se construire un nouvel avenir.

Cette histoire pourrait être banale si elle n'était pas aidée par une forme originale et peu fréquente. Nous sommes en effet dans un roman épistolaire.
Les romans épistolaires ne sont pas les plus faciles à lire. On ne peut pas y entrer comme dans un roman classique, beaucoup d'éléments sont dispersés dans tout le livre et ne sont révélés qu'au détour des lettres, parfois simplement sous forme d'allusions – après tout, les personnages ne vont certainement pas nous offrir une présentation complète dans leur première lettre.
De plus, argument d'importance, Teru Miyamoto a une plume pleine de tendresse et de douceur, qu'il fasse parler la femme trahie, maintenant remariée et mère d'un enfant handicapé, ou qu'il laisse l'homme s'exprimer. Il peint leur quotidien avec beaucoup de charme, sans faux semblant, toujours proche de la réalité.

J'ai beaucoup apprécié la manière dont les personnages évoluent. Si, au début, on pourrait croire à un roman autour de la nostalgie du passé, il ne s'agit pas de se lamenter sur une histoire d'amour terminée depuis des années. Non, le but de cette correspondance est de tourner définitivement la page, de mettre enfin un point final à cette histoire en répondant enfin aux questions laissées en suspens bien trop longtemps. C'est aussi l'occasion pour cet ancien couple de faire le point sur leurs vies actuelles et de cesser de ressasser le passé pour se tourner enfin vers l'avenir.

Ce livre est la preuve qu'on peut toujours se reconstruire, même si on en doute parfois. le passé ne doit pas être un poids pour nous. Au contraire, il doit nous aider à avancer et à ne pas reproduire les mêmes erreurs, afin de nous construire un meilleur avenir. Jolie leçon, non ?
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quand deux ex-épous se croisent 20 ans après et règlent leur compte gentiment par un échange de lettres.
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J'ai beaucoup aimé ce livre.
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