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4,19

sur 2066 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans un Japon confronté à la guerre, Yu un violoniste japonais fait le choix de la musique. Avec trois autres violonistes d'origine chinoise, ils se réunissent régulièrement pour partager leur passion. En pleine guerre opposant le Japon et la Chine, ces réunions sont perçues comme un véritable complot politique.

Lors d'une répétition, des soldats pénètrent dans la salle et accusent les musiciens amateurs d'intriguer contre le régime. le violon de Yu est détruit et Rei, son jeune fils, assiste pétrifié à l'arrestation de son père. Des années plus tard, nous retrouvons Rei en France, la disparition de son père a marqué toute sa vie. Depuis cette journée tragique, il tente de réparer les morceaux brisés de son destin. Parviendra-t-il à trouver l'apaisement ?

Dans ce roman emprunt de beaucoup de tendresse, nous suivons le parcours d'un jeune garçon façonné par la musique. Malgré une destinée tragique, son attrait pour le violon lui a donné un véritable sens à sa vie. Nous le suivons dans sa reconstruction et assistons à des rencontres qui lui révèleront la part enfouie de son enfance. Si le ton de ce roman est emprunt de bon sentiment, j'ai aimé la dimension musicale qui transparait dans le récit et cette passion communicative autour du violon.
Lien : https://memoiresdelivres.fr/
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Tokyo, 1938. Un dimanche après-midi, Rei, un garçon de onze ans accompagne son père au Centre culturel municipal. Celui-ci, Yu, violoniste, y retrouve trois jeunes amis chinois pour répéter l'oeuvre à laquelle ils travaillent, le quatuor à cordes Rosamunde de Schubert. Rei occupe le temps en lisant son livre préféré. Mais la répétition est interrompue par un groupe de soldats, Yu n'a eu que le temps de cacher son fils dans une armoire et de lui recommander de ne pas en sortir. En ces temps de guerre sino-japonaise, il ne fait pas bon pour un japonais d'entretenir des relations d'amitié avec des chinois. le caporal qui dirige les soldats brutalise Yu et brise son violon. Un lieutenant intervient par la suite et semble plus sensible à la beauté de la musique mais il ne peut rien faire pour empêcher l'arrestation des musiciens. Il se contente de rendre le violon endommagé à Rei, dont il a découvert la présence mais qu'il cache à son supérieur.
Soixante-cinq ans plus tard, Rei est un vieil homme, il s'appelle Jacques Maillard car il a été adopté par un ami français de son père. Il vit en France, exerce le métier de luthier et a consacré une bonne partie de son existence à restaurer le violon de son père. Lorsque sa femme, Hélène, archetière réputée, lui annonce qu'une jeune violoniste japonaise, Midori Yamazaki, vient de remporter un prix important, Jacques est loin de s'imaginer que la rencontre avec la jeune virtuose va bouleverser sa vie et lui permettre de retisser un lien avec son passé.

L'âme brisée, c'est à la fois celle du violon de Yu et celle du jeune garçon qui a assisté à l'arrestation de son père sans pouvoir rien faire. Rei s'est retrouvé en un instant complètement seul au monde. Il n'a plus jamais revu son père, n'a pas su ce qu'il était devenu. Même s'il a été traité comme un fils par le couple qui l'a adopté, il a gardé au fond de son coeur une blessure qui ne s'est pas refermée, même si son amour du violon et de la musique lui a donné une raison de vivre.
C'est une histoire très émouvante, bercée par la musique de Bach, en particulier deux oeuvres que Yu, le père de Rei, avait joué ce dernier dimanche à Tokyo, le quatuor Rosamunde de Schubert et la Chaconne de la Partita n°3 de Bach.

J'ai beaucoup aimé la partie du roman où Jacques évoque ses années d'études et ses efforts pour acquérir une technique suffisante pour être capable de restaurer le violon de son père. L'instrument n'est plus seulement un objet, il devient presque un personnage à part entière, associé pour Rei au père qu'il a perdu et porteur de la tradition de lutherie, héritée de Mirecourt et de Crémone.
J'ai été moins sensible aux recherches de Jacques pour retrouver les traces du lieutenant. L'histoire est belle mais un peu attendue, comme une image d'Épinal.

Néanmoins, c'est un roman très agréable à lire, délicat et poétique, à prolonger par l'écoute des deux morceaux de musique qui le bercent et le rythment, et, pourquoi pas, par la lecture d'un livre de Yoshino Gensaburô, dont le titre français est Et vous, comment vivrez-vous ?. C'est ce livre que Rei lisait lorsque son père fut arrêté, c'est ce livre qui l'a accompagné sa vie durant et qui prend une place toute particulière dans l'histoire qui nous est racontée. Ce livre, un classique au Japon, vient d'être réédité en février 2021 chez Philippe Picquier.
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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De 1938 à Tokyo jusqu'à nos jours, l'auteur nous propose l'étonnante histoire de Rei-Jacques Maillard, jeune enfant orphelin puis luthier de génie, qui retrouve les fantômes de son passé lorsque son chemin croise la route d'une violoniste
extraordinaire. Un très joli texte empreint de poésie et de notes de musique qui nous guident à travers les années et la vie de ce personnage. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début, mais j'ai persévéré et ça valait le coup!
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Quand j'ai eu terminé ce livre , j'ai pensé en premier au mot "Nagori" qui décrit la nostalgie, la mélancolie , le regret ...
Et puis j'ai pensé à Jiro Taniguchi ... C'est une histoire qui aurait été parfaite pour son illustration : thématiques de l'attachement, de la mort , du souvenir ...
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Japon, 1938, les orphelins, les êtres chers disparus, les questionnements :
-"Que sont-ils devenus ?"
-"Qu'ont-ils eu à souffrir ?"

Ce roman ne donne pas de détails sur les conditions de vie des civils et/ou des soldats, ni de détails politiques.
Ce roman, résume la vie d'un homme hanté par le passé, et le traumatisme de la perte violente de son père violoniste.
Cet homme emploiera sa vie à la recherche des sensations perdues, vivre la passion de son père pour le sentir vivant prêt de lui. Il deviendra luthier.

Le roman se lit rapidement, l'écriture est tour à tour axée sur l'émotion que procure la musique classique (les musiciens pourront même jouer les quelques mesures qui y sont retranscrites) et sur les moments ou il va enfin trouver des réponses à ses questions, à la fin de sa vie. Tourner la page, mais à plus de 70 ans...

C'est une lecture agréable, pas de longueur, juste ce qu'il faut pour aller à l'essentiel et mettre le lecteur dans une certaine ambiance.
Arrivée à la fin je me suis dit qu'une vie est très rapidement résumé...😅


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J'aime ce livre...mais si la lecture des 3 premiers mouvements a été intense, je suis plus réservée sur le 4è "Allegro moderato" et l'épilogue. C'est mon impression mais je trouve les retrouvailles de Rei et YanFen trop mélodramatiques. Aussi tout le passage autour du concert à Pleyel m'a mis mal à l'aise: pour moi l'hommage rendu à Rei par Midori est trop appuyé, trop grandiose. Il manque de retenue à mon goût.
Et j'aurais tant aimé connaître mieux certains personnages qui gardent beaucoup de mystère: Philippe et Hélène les parents adoptifs de Rei/Jacques et la si discrète Hélène l'archetière mériteraient bien un livre à eux seuls...ou au moins quelques chapitres.
J'ai néanmoins aimé ce livre à la fois puissant et subtil, il donne envie de découvrir toute l'oeuvre d'Akira Mizubayashi
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un livre plein de tendresse, plein de poésie... mais je me suis ennuyée.
Le père de Rey va être emmené par des militaires en plein répétition et ne va jamais revenir. Comment trek va se construire e avancer ou pas?
Il est ici question de musique et d'amour, de racines.
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L'auteur nous livre un récit tout en subtilité, sur les traces d'un luthier au crépuscule de sa vie qui, page après page, se remémore les événements bouleversants de son passé. A travers ses souvenirs et ses rencontres, de nombreux thèmes forts tels que le deuil, le régime répressif japonais des années 30 ou encore l'adoption sont abordés tour à tour, avec pudeur et sensibilité.

Ce roman, c'est également l'histoire d'un violon, témoin d'évènements terribles, qui va renaître au fil des ans pour guérir les âmes brisées des différents protagonistes. Une belle ode à la musique et un trilogue France-Japon-Chine qui nous fait voyager dans l'espace et dans le temps.

Le rythme lent de ce roman pourra peut-être déranger, mais il colle parfaitement à l'ambiance de ce roman nostalgique et réparateur. Cela nous donne très envie de découvrir la dernière sortie de l'auteur, “Suite inoubliable”, dans la droite lignée de ce roman.
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Mitigée car qu'attendre de la lecture d'un livre? Si l'on veut une bonne histoire, le contrat est rempli. D'après moi, une bonne histoire ne suffit pas. le roman doit y avoir un souffle, une épaisseur qui nous emportent et qui manquent ici. de l'émotion aussi. de plus, l'excès de métaphores pesantes qui semblent plaquées gêne la lecture, m'a vraiment agacée. L'excès de gérondifs, les répétitions, bref cet ensemble de maladresses m'a laissé à distance du texte. C'est dommage. Certes, l'auteur japonais a écrit directement en français. le travail de relecture de l'éditeur aurait dû pallier ces manques, rehausser le texte.
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Hymne à la musique et aux langues.
Une belle histoire qui inclut remarquablement l'interculturel ; d'autant plus que son auteur d'origine japonaise l'a écrit en français.
Ces thèmes apportent cependant une certaine lourdeur : dans une belle prose, Mitsubayashi donne parfois une vision niaise et cosmopolite des rapports entre nations et les cultures. On ne saurait reprocher à un enseignant japonais passé par l'ENS d'être occidentalisé.
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