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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les suédois débarquent enfin à New-York après une traversée des plus rude. Mais voilà, ce n'est pas fini, ils sont condamnés à rester à bord de la Charlotta encore quelques jours avant de partir par différents moyens de transport pour leur destination finale dans l'intérieur du pays, en l'occurrence le Minnesota.
J'ai un peu moins accroché à ce tome, bien que ce ne soit pas moins bon, mais peut-être que l'action était moins présente, et du coup, ce tome a perdu une étoile.
Mais que dire? Depuis le début, j'ai l'impression de faire partie de ce groupe de migrants, alors, je ne peux pas critiquer, car cette saga est tellement prenante, qu'après la dernière page de cet épisode, c'est déjà la première page du prochain.
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Une fois arrivés à New York, la famille Nilsson voit déjà leur nouvelle destination : le Minnesota. La traversée des terres américaines m'a moins stressé que celle des grandes étendues d'eau, même s'ils empruntent le bateau à vapeur à un moment ! Cette saga est vraiment prenante, la vie des immigrés suédois du XIXe siècle n'est pas aisée, ils se battent pour leur survie…
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Après des semaines éprouvantes de voyage en mer sur la Charlotta, les Suédois de Ljuder arrivent enfin à New York, porte d'entrée du Nouveau Monde. Leur voyage, toutefois, n'est pas terminé. Il leur faut encore l'été entier pour arriver, via Albany, Buffalo et Chicago, dans les contrées sauvages du Minnesota ; là sera la nouvelle patrie, la terre nourricière, l'espoir d'une vie meilleure. En tout, Karl Oskar Nilsson et les siens auront voyagé six mois durant, entre le printemps et l'automne 1850, comme pour s'assurer que jamais plus, ils ne fouleront la terre de Suède. Tout ce troisième tome est traversé d'une tension entre deux thématiques symboliquement antagonistes : d'une part, ce Nouveau Monde est une terre d'abondance tandis que de l'autre, il est aussi un monde de dangers.

Abondance : le mot est applicable pour les biens, les vivres, le nombre des habitants de New York ou la disponibilité des terres arables. Les nombreuses descriptions de Moberg ne laissent aucun doute quant à la profusion que laisse entrevoir le Nouveau Monde. Que ce soit les montagnes de nourriture qu'observent Robert et Arvid sur un marché new-yorkais ou le riche achalandage des étals des épiciers de Stillwater ou Taylor Falls, l'Amérique paraît être une terre qui ne laisse pas mourir de faim ses enfants. D'ailleurs, la première nourriture qu'offre Karl Oskar à sa femme et à ses enfants, une fois arrivé en Amérique, n'est-elle pas composée de pain blanc et de lait frais ? À maints égards, et ainsi que le rappelle la traduction française du sous-titres de ce troisième tome, l'Amérique est une terre bénie, une terre promise au sens biblique du terme. Tandis que les vastes champs et plaines défilent devant les Suédois, passagers du train entre Albany et Buffalo, Danjel Andreasson constate, éperdu de bonheur, que les Américains ont placé leur monnaie - et de fait leur pays - sous la protection de Dieu : In God we trust. Les similitudes du voyage des émigrants avec la Bible ne s'arrêtent pas là. Ainsi la naissance de Danjel, le cinquième enfant de Karl Oskar et Kristina, est ainsi comparée, pour son dénuement matériel, à celle de l'enfant Jesus. Les Suédois de Ljuberg semblent donc bien être arrivés, eux les nouveaux Hébreux, dans le nouveau Canaan : l'épisode du feu de Plaine leur rappelle d'ailleurs le Jugement Dernier. L'Amérique est donc autant une terre de promesses que de colères divines.

Une terre de colères, et de dangers. Non contents d'avoir dompté les flots de l'Atlantique, les migrants de Suède ont à affronter une multitude de dangers. On pourrait les classer en dangers visibles ou invisibles, ou en dangers physiques ou bien spirituels. Quoiqu'il en soit, ce sont bien à des épreuves - divines, alors - auxquelles sont soumis les candidats à la vie meilleure en Amérique. Visibles les voyous qui, sur une proportion inquiétante d'un pour dix habitants, menacent, rançonnent, blessent ou tuent à New York : Robert et Arvid sont les témoins directs de ce danger qui les guette. Visibles les arnaqueurs de tout poil, prêts à dépouiller tout migrant qui pose son pied sur le sol américain. Sensible, plus que visible, le terrible hiver du Minnesota, lorsque les températures descendent bien en-dessous de zéro, et gèlent sur place tout téméraire qui s'aventure dehors. L'hiver interdit aussi tout approvisionnement en vivres pour de nouveaux venus qui n'ont pas eu le temps de travailler la terre. La famine, alors, les guette. Cependant les dangers invisibles sont plus terribles encore pour ces migrant arrivant sur cette terre inconnue. La vastitude des espaces fait planer la menace de s'y perdre : il en faut peu pour que Lill-Märta ne soit oubliée lors de l'escale d'un bateau. Invisible la maladie, et notamment le choléra, qui ravage les populations migrantes sur la route du paradis et qui emporte, innocente parmi tous, la plus jeune enfant de Danjel, Eva. Invisible encore, l'incroyance induite par l'absence de pasteurs luthériens pour prêcher la bonne parole des Suédois. Baptistes et méthodistes occupent déjà le terrain et, sous des apparences affables, promettent pourtant l'Enfer au migrant qui succombera. Invisibles aussi, enfin, les tribus indiennes dont on entend, au crépuscule, les hurlements lugubres, et dont on craint les attaques autant que le mode de vie, ou les croyances.

Le troisième tome est celui de la transition. Des Suédois, partis du pays, découvrent l'Amérique, ses promesses, ses dangers ; mais les Suédois ne sont pas arrivés en tant que visiteurs. Ils sont des pionniers chargés de défricher la terre qu'aucune main humaine n'a jamais défrichée. Plus tout à fait Suédois, pas encore Américains, Karl Oskar et ses compagnons doivent s'adapter à un nouveau pays qui sera bientôt le leur. S'ils ont quitté leur pays natal et ses malheurs - on se souvient que, dans le premier tome, Anna, la fille aînée de Karl Oskar et Kristina, est décédée -, les Suédois ont emporté avec eux un peu de nostalgie du pays de l'enfance, de celui des parents. Forte de ses liens, forte d'un vécu aussi éprouvant que formateur, forte enfin d'une langue partagée, la communauté suédoise vit ainsi comme en vase clos, séparée du reste de la population américaine par la barrière de la langue.
Cependant, la transition est en marche. À la suite De Robert, premier truchement officiel du groupe, d'autres personnages, comme Ulrika ou Karl Oskar, commencent à apprendre l'anglais. Deux autres événements marquent l'intégration progressive des Suédois à leur nouveau pays : la naissance, d'abord, du premier citoyen américain de la colonie en la personne de Danjel, cinquième enfant de Karl Oskar et Kristina ; puis le mariage d'Ulrika avec le pasteur méthodiste de Stillwater, qui marque l'ouverture de la colonie à l'extérieur. le voyage est ainsi terminé, mais il reste tant à faire. Bâtir, cultiver, prévoir les années à venir, prendre possession d'une terre et affirmer sa place dans une nouvelle nation.
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J'ai vraiment beaucoup aimé cette partie de la saga. Très intéressant de découvrir la vie des émigrants suédois en Amérique
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A la fin du deuxième tome, on avait laissé les personnages au moment où ils foulaient pour la première fois le sol américain, dans le port de New-York. On imaginait alors que le voyage était terminé et que leurs nouvelles vies commençaient. C'est oublier un peu vite ce que pouvait être un déplacement de 2000 km entre New-York et le Minnesota au XIXè siècle, alors que les voies de communication sont encore embryonnaires. Dans ce tome, c'est l'aspect documentaire qui m'a le plus intéressé : on imagine sans peine ce à quoi pouvait ressembler l'installation en Amérique du nord de migrants fraichement arrivés, qui ne parlent pas anglais, et qui décident de s'installer dans une région encore presque complètement inexploitée. Les sentiments des personnages sont eux aussi bien décrits, entre optimisme, moments de découragement et mal du pays. Même si cette série me plait énormément, en particulier en raison de ses personnages très touchants et attachants, je trouve que la profondeur littéraire fait peut-être un peu défaut. Mais j'ai un plaisir énorme à suivre ces personnages qui m'accompagnent au fil des tomes.
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Quatrième de couverture :
Après une longue et rude traversée, le Charlotta entre dans le port de New York. Les Suédois qui ont tout quitté - leur terre et leur famille - foulent enfin le sol du Nouveau Monde. Ils croient être arrivés, mais ce n'est qu'une étape.
Robert et Arvid sont tentés par les charmes de « la plus belle rue du monde », Broadway, mais Karl Oskar et Kristina savent qu'il faut poursuivre le voyage. Ensemble, ils apprivoisent le monstre qui crache le feu, la voiture à vapeur, pour se rendre jusqu'au Mississippi.
Quand ils arrivent, l'hiver s'annonce. Il va leur falloir encore une fois se battre pour survivre, encore une fois affronter des difficultés qu'ils croyaient avoir laissées en Suède et s'adapter à un pays au climat rude, peuplé de sauvages à la peau cuivrée, striée de couleurs éclatantes et effrayantes.
Tout est à construire, tout est possible.

La Terre bénie, troisième volume de la Saga des émigrants parue dans le Livre de Poche, regroupe les tomes 3 (Le Nouveau Monde) et 4 (Dans la forêt du Minnesota) de l'édition originale publiée par Gaïa Editions.

La Saga des émigrants comporte :
1. Au pays
2. La Traversée


Mon avis :
Ce troisième volume qui comprend les tomes 3 et 4 de l'édition originale ont une écriture plaisante et fluide. Je ne me souvenais plus combien c'était agréable à lire.
Le premier tome parcourt le cheminement qu'effectuent les émigrants entre New York et le Minnesota.
C'est très drole le moment où ils doivent monter dans la voiture à vapeur.
Le deuxième parle de l'installation des émigrants. C'est fortement passionant.
Note : 4/5

Lien : http://mcchipie.over-blog.co..
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