Deux Israéliennes, Regina Segal et sa petite-fille Mica s'envolent pour Varsovie, pour régler une histoire de propriété, une adresse qui aurait appartenu aux parents de Regina. Arrivées dans la capitale polonaise, logées à l'hôtel, les tensions entre la les deux femmes sont palpables. Regina cache des choses à sa petite fille, ne souhaite pas l'accompagner dans les démarches mais secrètement se rend ici et là, rencontrant des hommes ayant marqué sa vie... Mica, elle, est bientôt excédée par un ami de la famille qui veut absolument lui rendre service, la guider, l'épauler. Par contre, elle est bien vite séduite par Thomasz, mais il est Polonais...
Le précédent album de
Rutu Modan,
Exit Wounds, ne m'avait pas captivée. En revanche,
La propriété a régalé mes yeux par le style toujours coloré et très vivant de
Rutu Modan, malgré des traits surlignés et un dessin assez fixe, et également par l'histoire, dense, intéressante, impliquant plusieurs personnages de façon assez équilibrée.
Alors oui, par le retour aux sources de Regina, il y a cette plongée dans ce qu'est devenu le ghetto de Varsovie disparu. Il y a la douleur du souvenir, le désir de réparation - mais pas tant -,
L Histoire qui a amputé et spolié tant de familles juives. Mais pour autant,
La propriété s'éloigne très vite de la douleur mémorielle, et nous entraîne, non sans humour, dans une histoire familiale singulière, un secret d'union passée et tue, une envie de confidence plus que de revanche sur l'histoire par une quelconque réparation matérielle.
Une BD conséquente, attachante, impressionnante.
Lien :
http://chezlorraine.blogspot..