💔
Rompre. A travers un dialogue (imaginaire ?) entre un ami et lui, à la terrasse d'un café,
Yann Moix nous parle de l'amour qui fait mal, de l'amour qui finit, de la rupture, et dont il s'abreuve par peur d'aimer et d'être aimé. Il n'aime pas l'amour, il en aime le déclin.
💔 Il ne s'agit pas uniquement de
rompre, voire pas du tout, mais plutôt de provoquer la rupture, d'en devenir la victime, de ne devenir que l'ombre de soi et de se noyer dans les larmes, se morfondre de ce passé, seule mesure de ce qui est. Pourquoi ? À travers cette maïeutique,
Moix révèle ses blessures les plus intimes, celles qui prennent source dans l'enfance, avec ses parents, il évoque son premier amour, la première fascination idéalisée et jamais aboutie et qui ont fait de lui l'homme qu'il est aujourd'hui ; un homme qui se fait quitter.
💔 Tantôt odieux, tantôt pathétique,
Moix fait son autoportrait, celui d'un Don Juan fleur bleue, destructeur, qui n'a jamais été aimé et qui, inévitablement ne sait pas aimer. D'un narcissisme cuisant, il s'explique, sans contrefaçon, se justifie, maniant les mots autant qu'il détruit les coeurs, sans détour, sans fard. Si l'amour était une couleur, elle en serait une gigantesque palette, un arc-en-ciel disgracieux. L'amour est un Art auquel il faut être initié. N'est pas peintre qui veut.
💔 Voici les extraits qui m'ont le plus plu : « Je ne connais meilleure définition de l'enfer que l'absence ». « Rien ne justifie le couple, hors la peur de rester seul avec soi ». « Rien n'est moins achevé que ce qui est révolu ; rien n'est plus infini que ce qui est terminé ».