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3,23

sur 179 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Ce livre pu de l'arrogance qui s'en échappe.
Pourtant, lorsque je l'ai lu je ne connaissais pas l'auteur, on ne peut donc pas dire que j'ai été influencée.
A lire pour se faire sa propre idée ou même par curiosité, après tout il y a bien des lecteurs qui ont apprécié.
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Un livre aussi bête et méchant que son auteur.
Ainsi va la toute petite littérature française.
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Non et non et non.

Dès les premières lignes, on a compris: cette "simple lettre d'amour" est une pseudo-adresse à une femme artificiellement invoquée pour justifier un texte absolument et insupportablement égocentré, l'épandage d'un chaos narcissique cherchant à faire littérature en instrumentant la compagne prétexte et le lecteur. L'ouvrage est donc une supercherie: il ne s'agirait pas que de Yann Moix - eh bien, si - mais de littérature - eh bien, non.

La dénommée "lettre" est une saignée de formules lyriques par salves, qui se veulent inspirées, spirituelles; un monologue adolescentaire un peu trop tragique et prétentieux qui n'a rien à dire à personne. Car si Yann Moix pose au principe de son livre sa marque de fabrique (son "teaser"), à savoir qu'il n'aime que lui-même sans s'aimer, non seulement il n'écrit que pour lui-même, et c'est déjà un échec littéraire, mais en outre son intelligence, indéniable, est dévoyée par une fascination fébrile pour la figure bon marché du "grand écrivain", qu'il singe infantilement en usant et abusant d'un jeu auquel il faut reconnaître qu'il n'est pas mauvais du tout, celui des formules poético-édifiantes: ainsi, par exemple, le très beau et très vrai "L'être évanoui, l'être absent, l'être parti, l'être aboli, l'être enfui, n'est pas soustrait, il est multiplié au contraire". Mais est-ce là le tout de la littérature (question rhétorique) et surtout n'est-ce pas une vulgaire entreprise de séduction?

Dans ce livre, l'authenticité - je suis un salaud - est troquée contre le brillo - mais un salaud magnifique: applaudissez!

Une pose, caractérielle, pour essayer d'exister?... Ceci dit, Rompre (même sujet) m'avait plu - seul autre ouvrage de l'auteur que j'ai lu à ce jour -, peut-être aussi parce que l'auteur s'interpelle lui-même, ne se sert donc pas de l'autre à des fins propres, et qu'il y transcende quasi poétiquement son personnage imbuvable (il a donc du talent), prouesse résumée dans sa très belle formule: « Être séparés pour toujours reste une manière d'être ensemble à jamais ».

Pourquoi diable avoir publié ce texte? le destin cupide de nombreuses grandes maisons d'édition fournit la réponse, évidente: et pourquoi pas, quand tout et même l'imposture se vend (et peut-être surtout l'imposture).

Quoi qu'il en soit, je reste curieux de cet auteur qui met ses tripes sur la table et, dans une certaine mesure, je suis ému par le courage et l'ambition de sa démarche: renoncer à toute pudeur et sublimer sa pulsion (auto-)destructrice au moyen de la création littéraire.

Mais!... Etre le "méchant" et, à la fois, le revendiquer et le déplorer, n'est-ce pas le fond de commerce de Yann Moix? Autrement dit, ne se sert-il pas en fait du lectorat et des médias comme il se sert de ses femmes: pour consacrer socialement sa petite personne en tant que fascinante figure christique se crucifiant elle-même?

En ce qui concerne cette "simple lettre", la réponse est pour moi positive: je me suis senti pris en otage et manipulé (et le fait que je ne voue pas de culte à cette autre figure, idéologique et très française, qu'est l'"Écrivain" y est sans doute pour beaucoup). À ce sujet, je repense au clash, très révélateur, chez Ruquier (On n'est pas couché, 12/11/2015), entre Kasovitz et Moix, quand Kasovitz, excédé, lance à Moix: "Mais arrête de sourire!"... Un sourire insupportable pour Kasovitz: celui du pervers qui jouit du mal qu'il est en train de causer à son adversaire (en l'occurrence: Arash Derambarsh).

Il est fort possible que l'écriture soit pour Moix une façon de socialiser (rendre acceptable) la perversion narcissique, la sienne, qu'il ne cesse de mettre en scène dans ses livres en l'esthétisant. Si tel est le cas, ses livres relèveraient tous, - comme sa vie d'ailleurs, il ne s'en cache pas - de la manipulation et non de la création artistique. Il écrirait exactement comme il aime: pour annuler toute subjectivité chez l'autre et faire du lecteur à son tour un objet par lui subjugué...
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Simple lettre d'un goujat.
Quelle tristesse !
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