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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce que j'ai ressenti:
Déjà, il y a comme une urgence. Plusieurs urgences, d'ailleurs, dans ce Soleil de cendres, à comprendre, à ressentir, à vivre au travers de cette plume puissante. Une urgence climatique en priorité, mais aussi une urgence respiratoire autant que poétique. Une urgence de beauté avant l'inéluctable. Comme s'il fallait mettre des mots sur l'écrasante canicule qui foudroie cette ville, avant le chaos. Comme s'il fallait mettre du relief dans ce panorama de ruines avant l'extinction. Une urgence à regarder le monde bien en face, à se faire à l'idée qu'il est en souffrance. Un danger imminent se pressent dès les premiers lignes…Ce roman époustouflant a des accents de post-apocalyptique brûlant. On n'y respire pas bien dans ces pages, on manque d'air. Il y a des masques aussi sur les visages, et des cendres qui tombent. Des cendres par milliers. Des cendres et une chaleur à crever. Ça et le manque d'eau. Astrid Monet nous emmène dans un Berlin étouffant, -gris-noir-cendré-, et terrassé par une catastrophe naturelle. Et on sent l'urgence de toutes ces urgences vitales, à travers les yeux de trois personnages. Trois membres d'une famille éclatée mais qui pour trois jours, acceptent de recoller les morceaux. Sauf, qu'il y a ce matin-là, le drame.

La nature maltraitée mugit dans un désarroi infini.

Qu'on se le dise avec sincérité, c'est un coup de coeur. Plus que ça même, puisque j'ai été comme hypnotisée, transpercée, la bouche pleine de cendres mais au coeur, un plein soleil éblouissant…C'est un Berlin que j'ai adoré. Plus intense que ce que j'aurai pu rêver, un brin déchiqueté et noyé sous les décombres certes, mais avec une ambiance orageuse à couper le souffle…En fait, la force de ce roman, c'est cette plume très sensorielle, qui permet une projection dans la faille, au coeur même de cette catastrophe sans nom…Toutes les scènes de vie prennent de la profondeur au milieu de cette atmosphère asphyxiante, tous les petits détails deviennent beauté dans cet enfer de gris cendré. L'écriture de Astrid Monet est évocatrice, vibrante, renversante. Ça tombe sur moi, ça me touche, ça m'ensevelit, ça me submerge, et même encore, sous cette pluie de poésie couleur plomb, j'en voudrais encore des rayons exceptionnels de ce Soleil de cendres.

Mais c'est toute la ville qui se vide de sa substance moléculaire, de son âme, tandis que les cendres du volcan continuent de pleuvoir sur les premières ruines du tremblement de terre.

Je voudrai retenir longtemps le souvenir de cette ville, de cette course contre la mort, de cet amour inconditionnel d'une mère pour son enfant. Je voudrai retenir longtemps leurs prénoms. Je voudrai retenir plus longtemps encore, les sensations aussi fortes soient-elle, aussi dévastatrices qu'elles ont pu être sur mon coeur. Juste pour me rappeler encore l'émotion que j'ai ressenti à leurs côtés, je voudrai retenir ce livre. Entre rêve et réalité, entre horreur et douceur, entre l'Allemagne et la France, entre la vie et la mort, entre l'amour et le chaos, il y a une merveille. Soleil de cendres.

Sa voix électrique, hypnotique, transperce le ciel furieux de Berlin pour frapper dans le coeur de Marika. Il faut que ce coeur batte, d'amour, de vie, de colère, de rage.


Ma note Plaisir de Lecture 10/10

Lien : https://fairystelphique.word..
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Livre tiré au sort au dé parmi ma PAL. Je l'aurais lu bien plus tôt si j'avais su à quel point il me plairait !

Dans un futur que l'on espère lointain, au coeur d'un Berlin caniculaire frappé par la sécheresse, Sandrine rejoint le père de son fils Solal afin qu'ils se rencontrent après 8 ans de séparation. Elle redécouvre les rues de la ville qu'elle a connue plus jeune et note les changements liés à l'urgence climatique.

Par petites touches, Astrid Monet plante le décor apocalyptique de sa dystopie. Même si tout paraît normal, des indices ne trompent pas : les lacs sont asséchés, les piscines fermées, l'arrosage et le plastique interdits, sans compter les températures qui dépassent les 40 degrés...

Le temps du présent choisi par l'autrice ajoute à cette urgence, qui n'est pas que climatique. Quand la ville se déchire en deux à cause d'un violent tremblement de terre, Sandrine se retrouve séparée de son fils, resté avec son père.

Une pluie de cendres toxique s'abat sur la ville, encombrant les bronches, bouchant la vue et couvrant les décombres et le chaos d'une boue grisâtre et poisseuse.

Sandrine retrouvera-t-elle Solal ? Comment survivre à cette indicible catastrophe et à la disparition de son fils ?

Un récit très fort, qu'on ne lâche pas. le contexte fait froid dans le dos malgré la chaleur et interroge sur notre avenir face à la question environnementale.

La quête de cette mère est très poignante. On cherche son fils avec elle, haletant.e, et ce nouveau monde à feu et à sang nous frappe par son absurdité.

J'ai été tour à tour atterrée, en colère et très émue en tournant ces pages. Une palette de sentiments bien humains, comme l'est ce très beau texte d'Astrid Monet à l'écriture à la fois poétique et cinématographique.

Aucune fausse note ! Ce texte est une performance, un petit bijou littéraire de science-fiction qui fait la part belle à la psychologie de ses personnages.

Quand Berlin se retrouve à nouveau divisée, cette fois-ci par une faille béante...

Merci aux éditions Agullo, dénicheuses de talents ! 😉
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Astrid Monet connaît bien Berlin puisqu'elle y a vécu une douzaine d'années. Son roman s'y déroule entièrement, mais dans un Berlin défiguré par un séisme et un nuages de cendres qui se dépose dans le moindre recoin de la ville et sur ses habitants. Pas mal de thèmes sont abordés dans ce roman, deux sont prégnants : l'amour filial, l'attachement d'une mère pour son fils et vice-versa et le dérèglement climatique, ce dernier -avec ses conséquences- jouant le contexte pendant que le premier s'exprime à travers les personnages. Ceux-ci, qu'ils soient principaux comme Marika et Solal ou secondaires sont très réalistes et attachants. Ils ont leurs fêlures, leurs forces et leurs faiblesses, leurs doutes. Astrid Monet décrivant en avance ce qui nous attend sans doute : des températures caniculaires quasi insupportables, un manque d'eau, des conditions de vie difficiles et un avenir pas enthousiasmant, ses personnages ne sont pas très optimistes. Ils se questionnent beaucoup sur leurs actes, sur leurs relations, sur le mal qu'on se fait parfois sans intention. C'est l'apocalypse mais les humains veulent toujours y croire.

Le roman est oppressant tant par le monde qu'il décrit que par l'écriture d'Astrid Monet, intense : tout est dit en un minimum de mots et d'effets. C'est un concentré, pas besoin de lire un roman-catastrophe de cinq ou six cents pages lorsqu'une autrice -j'ai tendance à dire auteure, mais beaucoup d'éditrices et d'autrices disent autrice, comme Agullo, alors, je respecte- peut vous le faire en 200 pages sans superflu ni manque. Phrases plutôt courtes -mais pas toujours-, rythme enlevé, un peu de dialogue pour alléger, Astrid Monet a su construire et écrire un roman d'une densité et d'une force incroyables. Noir, évidemment, la cendre est omniprésente, mais des lueurs parviennent à la transpercer, on les sent, on les lit entre les lignes.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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La rentrée littéraire chez Agullo va être très chaude voir caniculaire avec ce superbe roman « catastrophe » d'Astrid Monet.
Soleil de cendres commence comme un roman d'amour, celui d'une mère pour son fils et qui décide d'offrir à ce petit garçon quelques jours à Berlin pour qu'il fasse connaissance de son père. C'est cet amour qui va porter tout le roman, qui va en être le moteur.
Dans un décor résultant d'un réchauffement climatique extrême, à une époque où l'eau devient une denrée plus rare que n'importe quel gemme, Marika et son fils Solal vont être des souffles d'espoir.
Dans un Berlin apocalyptique, la mère et l'enfant sont séparés. Solal va découvrir son père le temps d'une catastrophe. Marika n'aura d'autre but que de retrouver son enfant.
Certains lecteurs vont certainement se focaliser sur le thème de fond, écologique. On pourra penser qu'il est un peu poussé et alarmiste. On pourra croire que boire dans des bouteilles en plastique va provoquer des éruptions volcaniques et des tremblements de terre. On peut être sûr que les richesses naturelles s'épuisent. C'est un thème en vogue qui sert ici de base à ce que j'ai davantage considéré comme un roman d'amour maternel. le personnage de Marika, c'est la mère courage, prête à tout pour retrouver son enfant, oubliant la peur et la souffrance, refusant l'évidence et gardant, envers et contre tout un espoir immense. L'espoir de retrouver son fils mais aussi celui de fuir ce Berlin dévasté, de fuir la réalité d'une planète mourante et d'une nature assoiffée d'eau mais aussi de vengeance.
C'est vraiment un très bon roman avec de l'action, des sentiments et un vrai message. L'écriture est juste, sensible et je vous prédis pas mal d'émotions.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Quel beau roman que ce Soleil de cendres.J'avais plus qu'apprécié le précédent roman de la prometteuse Astrid Monet et j'avoue que ce deuxième opus est encore meilleur.Dans un Berlin dévasté par un tremblement de terre une mère recherche son fils et son ex.Un roman fort bien écrit avec une belle sensibilité et un sens de la narration bien maitrisé...On ne s'ennuie pas un seul instant.On attend le prochain avec impatience du coup !!!
Toutes mes félicitations Astrid Monet.J'espère qu'un large public aura l'envie de découvrir votre univers et votre plume?
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⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Ce livre fait parti de mes coups de coeur de cette rentrée littéraire.
Je l'ai ouvert et je ne l'ai pas lâcher !!
Je l'ai lu d'une traite et en apnée.
Le sujet traité sur l'écologie est tellement réaliste ...
En tant que maman j'ai ressenti le lien maternel invisible entre Marika et Solal, qui fait qu'elle abandonne jamais.
Un roman très puissant !
À lire de toute urgence 🚨
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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