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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Maintenant je comprends que la vie est comme un océan et nous des barques. Nous montons et nous descendons avec les vagues, et, parfois il y a des tempêtes effroyables. Des tempêtes auxquelles vous ne pouvez pas échapper."
C'est pour échapper aux tempêtes qu'un architecte cinquantenaire riche et beau déserte sa vie pour se terrer dans un appartement minable d'un village sinistré au bord d'une voie ferrée. Cet homme mystérieux n'est jamais décrit comme un héros solitaire, mais comme un pauvre type qui ne tient plus debout. C'est en cela que l'autrice échappe aux clichés et réussit à créer cette ambiance noire et décalée si particulière.

L'architecte, si célèbre soit-il, est abordé comme un personnage minable et ravagé. Subtilement, il gagne en ampleur et en prestance au fur et à mesure que les dissimulations se multiplient, que les menaces se précisent et que sa paternité tumultueuse est révélée . Et aussi dans les relations avec Racula, la voisine exubérante qui peint des chevaux monstrueux. de la même manière, l'autrice fait évoluer cette femme encombrante vers une vision lumineuse d'une personnalité généreuse.
L'écriture de Rosa Montero est séduisante, à la fois ample et finement décalée, habile à créer des personnages et des décors en noir et blanc, à la manière des vieux films italiens et à les coloriser en touches flamboyantes.
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Pourquoi Pablo, la cinquantaine, choisit-il de descendre du train dans un village improbable et d'y acquérir un appartement malcommode ?
Cela paraît encore plus incompréhensible quand on découvre que cet homme est un architecte reconnu. Pourtant, il va progressivement s'installer et même tisser quelques liens avec ses voisins, Raluca et Felipe qui n'ont à première vue rien  à voir  avec lui.
Roman choral qui multiplie les points de vue, La Bonne Chance mêle deux tonalités très différentes: le roman noir avec ses personnages menaçants et le feel good avec la rédemption annoncée du personnage principal. le mélange des deux m'a paru parfois bancal et les personnage de Pablo m'a paru un peu trop stéréotypé. Seule Raluca tire son épingle du jeu et nous émeut vraiment. Un roman qui se lit facilement mais ne m'a pas totalement convaincue.
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Un roman étrange mais captivant et envoûtant.

Un architecte célèbre et riche, en route pour une conférence, se trouve dans un train et décide brusquement de s'arrêter dans une petite ville sinistrée socialement et inquiétante. Il y achète un logement minable et s'y installe pour tout quitter et couper avec sa vie d'avant.
Il va alors rencontrer une galerie de personnage cabossés par la vie, et surtout ruminer son passé et ses problèmes familiaux.

C'est un livre inquiétant parfois mais terriblement humain et sensible.

Une belle lecture!
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Pablo Hernando, architecte de renom, est à bord d'un train grande vitesse en direction vers Madrid. En chemin, il aperçoit une pancarte « A vendre » sur le balcon du second étage d'un immeuble délabré. Sur un coup de tête, il descend du train et court acheter cash cet appartement. Pourquoi se cacher dans ce logement crasseux?
Sa disparition inquiète ses collègues de l'Atelier. Depuis la mort de sa femme, sept ans plus tôt, et la sortie de prison de Marcos, un chef de groupe néonazi, chacun le savait fragile, retranché dans le silence.
C'est souvent dans les coins les plus obscurs que se cache la beauté de l'innocence. Rapidement, Pablo croise Raluca, sa voisine du dessous. Elle est une belle jeune femme, solaire, serviable et directe. Aider ses voisins, comme le vieux Felipe, est une évidence. Enfant abandonnée sur un banc décoré d'une fresque sur Don Quichotte, elle peint des chevaux ou décore des arbres morts de fleurs artificielles.
Elle trouve un travail à Pablo au Goliat, le supermarché où elle est caissière. Petit à petit, elle s'impose gracieusement le poussant à se confier. Mais le passé de Pablo le rejoint. de plus, il se fait harceler par l'ancien propriétaire de l'appartement qui a flairé l'argent facile.
Rosa Montero construit une belle histoire pleine de suspense. Que fuit Pablo? Que cache-t-il derrière ses mensonges sur son fils et son addiction pour les faits divers sordides?
Et les cris de la petite fille battue par sa mère dans l'appartement du dessus, l'errance d'une adolescente gothique ou la solitude d'un chiot dont on a tué sauvagement la mère, l'interpellent.
A la lueur des faits divers, des souvenirs de son enfance, des parcours de vie des personnages rencontrés, Pablo se pose la question de l'importance de la présence et de l'amour des parents.
Et quand l'enfant tourne mal, après la douleur, comment ne pas se sentir coupable?
Du suspense, de l'humour, de la noirceur, de la tendresse, des personnages touchants, une morale, tout y est pour passer un bon moment de lecture.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Un homme dans un train. On ne sais pas qui il est, ce qu'il fait. Il a l'air complètement perdu. Voilà comment débute le nouveau roman de Rosa Montero.

Ne voulant pas me spoiler, je n'ai lu aucune critique avant de l'avoir fini et je n'ai pas été déçu. On évolue dans le flou dès le début de notre lecture. Quelles sont les intentions de ce personnage ? Qui est il ? de qui se cache t'il ? Tout doucement, avec une lenteur exemplaire, mais sans jamais s'ennuyer, sans pouvoir lâcher le roman, on va en apprendre un peu plus. On va découvrir la "nouvelle vie" du protagoniste à travers son entourage.

Rosa Montero nous raconte un moment de la vie de Pablo, celui où affligé par son passé toxique, ses remords, il va essayer de reprendre sa vie en main.
Ce roman évoque aussi la nature profonde de l'humain, le bien, le mal, les raisons qui poussent certains à commettre des actes d'une cruauté innommable, impardonnable. Est il possible d'empêcher tout ça ?

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Metaillé pour l'envoi de ce roman, parceque moi aussi j'ai eu "la bonne chance" de découvrir cette histoire intense et très prenante, cette tranche de vie.
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Je m'interroge : comment se fait-il que ce roman plutôt lugubre et pas très bien écrit se lise avec autant d'avidité ? Car c'est un fait, il vous accapare au point de prolonger la lecture sans vous arrêter ou si vous devez l'interrompre de vouloir la reprendre au plus vite. Sûrement la fragilité des personnages provoque-t-elle de l'empathie et un désir de voir apparaître un mieux-être pour eux, mais surtout je pense que le titre agit subrepticement sur le subconscient, de sorte que plus les personnages s'enfoncent dans la noirceur, plus une petite lueur donne à espérer, à croire à la bonne chance et tient en haleine le lecteur jusqu'au dénouement.

Un roman inclassable, mi-policier, mi-psychologique, où les situations étranges ne cessent d'interroger. Pourquoi Pablo architecte réputé plante‐t‐il tout pour se terrer dans un appartement sordide d'une ancienne petite ville minière sinistre et dépeuplée. Pourquoi ment-il ? Que fuit-il ? Qui sont ces hommes que Pablo semble craindre ? Pourquoi sa voisine Raluca estime-t-elle que tout ce qui lui arrive est une chance alors qu'elle accumule les déconvenues ? Où peut mener la rencontre de Pablo et Raluca ? Avoir des réponses devient si obsessionnel qu'il nous fait avaler bon nombre d'incohérences ou d'invraisemblances.

Il est des livres que nous apprécions pour leur qualité littéraire, il y a aussi ceux qui sont de moindre qualité mais dont on ne sait pourquoi ils vous accrochent. Leur histoire sans doute. Ici l'histoire renvoie à nos médiocrités, nos lâchetés, nos peurs, nos désirs, nos espoirs, nos dépassements, nos générosités… bref ce qui fait de nous un être humain avec à la fois le côté sombre et le côté lumineux. Et quelque part c'est rassurant, tout comme le happy end que nous espérions.

Une dernière remarque. le titre original de ce roman est "La buena suerte". "Suerte" en espagnol signifie chance, mais aussi hasard et également sort. Ces mots me sembleraient plus adaptés mais il est vrai que "le bon hasard" sonne moins bien et "le bon sort" est moins accrocheur. Alors bonne lecture et bonne chance !
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Un très agréable roman, à lire deux fois. La première pour l'intrigue, avec sa savante progression. La deuxième pour le regard - souvent très judicieux - sur ce qui fait une vie (un métier, une famille, des relations, des habitudes), et les réflexions sur le sens de la vie, le bien, le mal, la violence.
En outre, une belle écriture.
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Rosa Montero est l'une de mes écrivaines espagnoles préférées car je lui trouve une grande sensibilité envers le monde féminin et les thèmes qu'elle aborde m'intéressent : l'amour fou, les cas en miroir, les images spectrales. Elle possède une grande versatilité dans sa vaste thématique.
Le livre La bonne chance tient du thriller psychologique, il approfondit le complexe comportement humain et ce titre, fait allusion à Raluca, un personnage tellement solaire de cette histoire.

L'idée de l'écriture du livre lui est venue lors d'un voyage en TGV entre Madrid et Malaga, lorsque le train s'est arrêté dans uns station atrocement lugubre.
Les chapitres du livre sont très courts et non numérotés ce qui apporte légèreté à la lecture d'une histoire qui aborde plusieurs sujets : la maltraitance infantile et des animaux, l'abandon, la méchanceté, les abus en tout genre, la complexité de l'amour, le sentiment de frustration, la vengeance, la précarité sociale, mais aussi la bonté humaine, les maladies mentales, la notion de succès et la vacuité de certaines vies malgré une apparente réussite.

LE ROMAN : Pablo Hernando est un architecte reconnu de 52 ans au faîte de sa gloire, parti à Malaga pour une conférence. Il n'arrivera jamais.
Quid ? Il descendra dans une station lugubre (et fictive dans le roman : Pozonegro) où il achètera cash un appartement minable qui donne sur le quai, en essayant de se faire oublier.
Le lecteur n'est pas préparé du tout à encaisser une telle action. Étrange.
Dans des conditions difficiles, il fera la connaissance de Raluca, une femme d'origine roumaine qui a souffert mille péripéties, mais qui continue de lutter pour améliorer son destin.
En fréquentant Raluca Pablo Hernando va comprendre jusqu'à quel point il a raté sa vie : échec de son couple, échec de la relation avec son fils unique par manque de présence. Et ce fils a très mal tourné. Lui, toujours obsédé par son travail, accordant peu de temps à la famille.
Pablo et Raluca devront affronter moult difficultés et ces difficultés feront comprendre beaucoup de choses à Pablo. Raluca va lui montrer le chemin d'une reconstruction parce qu'elle l'a déjà fait plusieurs fois.
Le lecteur aura droit a un happy end, il pourra rêver que le bien existe, que l'amour à la vie est une chose importante, qu'il existe une justice et des temps meilleurs.
Un roman assez lyrique où le message de l'auteure nous dit qu'il faut être vaillant et ne pas garder le silence car dans ce silence survit la torture et l'enfer des autres nous engloutit.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Connaissant le don d'écriture de R. Montero, je reste un peu sur ma faim. du roman émanent une bienveillance et une lumière certaines mais les thèmes abordés par l'auteure me semblent être à peine effleurés. Ses personnages sont, toutefois, toujours aussi élaborés et touchants.
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Alors qu'il est dans le tain pour donner une conférence à Cordou, un homme découvre par la fenêtre du wagon un village sinistre et désolé ; un balcon abandonné, une affiche indiquant à vendre, et le voilà qui descend à l'arrêt suivant, fait demi-tour et vient s'installer à Pozonegro.

Que se passe-t-il dans sa vie pour qu'il plante tout là, sur un coup de tête, et campe dans un appartement vide. Est-il coupable de quelque atrocité, est-il en fuite, recherché ? C'est la question que se posent tous ceux qui le côtoient, ceux qui lui ont vendu quelques mètres carrés dans cet immeuble sinistre sans comprendre son geste. À l'étage en dessous vit Raluca. La jeune femme est caissière au Goliat, l'un des seuls commerces du village, bavarde, célibataire, elle n'a pas sa langue dans la poche et a le coeur sur la main. Attendrie par ce beau gosse totalement paumé, elle décide de l'aider.

Cet homme mystérieux est en fait Pablo Hernando, un architecte reconnu de ses pairs, et attendu impatiemment par ses équipes à Madrid. Décidé à ne pas sortir de ce trou perdu, à ce que personne ne le retrouve, il utilise l'argent qu'il a sur lui pour vivre sans laisser de trace. Avec l'aide de sa voisine, il trouve même un emploi au Goliat. de quoi tenir sans faire de vague ni se faire remarquer. C'est un mystère ambulant qui intrigue tous ceux qu'il rencontre, et fait s'agiter ses collaborateurs qui le cherchent désespérément.

Il semble évident qu'il fuit un passé, quelqu'un qui lui veut du mal, et l'on comprend peu à peu de qui il s'agit. Pendant ce temps, alors qu'il est de prime abord rebuté par le look, le flot incessant de paroles, l'extravagance et l'attitude de Raluca, il s'en rapproche insensiblement. Peu à peu, la noirceur qu'il rejette vient perturber son quotidien, et l'on découvre de sombres groupes néonazis, des bandits de carnaval, des allusions à l'enfance maltraitée et au silence des témoins, et ce fils qu'il fuit encore plus que toute autre chose.
Ce que j'ai aimé ?
pour le savoir, lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/11/16/la-bonne-chance-rosa-montero/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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