Il y en a de toutes les sortes dans ma région d’origine ; des esclaves, des employés de maison, des affranchis... Et, effectivement, quelques-uns peuvent avoir l’air brave. Mais quel que soit leur statut, ils ne sont pas comme nous. Us peuvent bien faire semblant - et, d’ailleurs, le nègre est un expert en imitation - mais sous leur apparence civilisée, au bout du compte, c’est toujours le sang chaud du sauvage qui coule et continuera de couler, que vous le vouliez ou non.
Pourquoi quiconque devrait-il payer pour être né comme il est né, alors que c’est la manière dont nous menons notre vie qui fait de nous ce que nous sommes ?
Tous s’accommodaient très bien du silence de la forêt, seulement rompu par le vent et le passage des animaux, les laissant plongés dans leurs pensées.
Souvent, il s’écoulait une journée entière sans que soit prononcé plus d’un mot par-ci par-là ; l’essentiel de leurs échanges passait par les gestes, les sourires et les regards.
Mais bizarrement, sa fatigue s'était envolée. En fait, elle se sentait comme grisée. C'est parce que nous allons tous bien, se dit-elle. Nous allons bien, nous avons bien mangé, nous avons un toit et j'ai un travail. Ils y étaient arrivés ; ils étaient là. d'Irlande en Amérique, de l'Atlantique jusqu'au Pacifique...Ils étaient allés aussi loin qu'ils le pouvaient ; il n'y avait plus d'autre endroit où aller.
On ne peut pas fermer son cœur à clé, et je t’assure que tu es suffisamment forte pour pouvoir aimer quelqu’un de tout ton cœur.
Je ne sais pas combien d’entre vous ont déjà fréquenté des nègres, messieurs, mais je peux attester de la nature basse et vile qui les caractérise pour la plupart. Une poignée d’entre eux sont bons et loyaux. Mais, hormis
ces quelques exceptions, ils ne pourront jamais contribuer à la société comme les Européens. Je dirais même plus, si on leur accorde la liberté, ils ne pourront que nous tirer tous vers le bas.
Mei Ling fit le tour du comptoir et tira d'une poche de sa tunique un mouchoir propre qu'elle tendit silencieusement à la femme en pleurs.
Grace leva vers elle ses yeux rouges, gonflés et infiniment tristes, et elle accepta l'étoffe avec une reconnaissance stoïque, malgré les tremblements de son menton.
Ses Noels irlandais avaient été simples mais chaleureux. Il y avait toujours eu de bonnes choses à manger, des choses que sa grand-mère avait préparées pendant l'été puis mises de coté afin qu'elles soient encore meilleures pour le grand jour.
La jeune femme répondait facilement à ses questions, sur le combat pour la liberté des irlandais, sur la situation critique de ceux qui étaient forcés d'émigrer, sur la honte de l'esclavage ou sur la guerre qui couvait au Kansas.
Mais n’essayez pas me faire prendre des vessies pour des lanternes. Ce n’est pas un péché d’être faible...