Rêver est une chose, mais un jour ou l’autre il faut redescendre sur terre. C’est vrai, je ne pensais pas me marier si tôt, mais voilà, le moment est venu !
C’est un propriétaire terrien. Et un Anglais, en plus ! La parole qu’ils donnent aux Irlandais est comme un morceau de viande : elle a l’air fraîche aujourd’hui, mais sera pourrie avant la fin de la semaine.
Mais le fait qu’elle possède un tel talent la place au-dessus des autres filles, sans compter qu’elle sait un peu lire et écrire, et que son anglais est aussi bon que son gaélique. Ce n’est pas seulement une pauvre fille de la campagne vivant dans une étable entre les cochons et les moutons.
Les gens d’ici étaient irlandais bien avant que quiconque s’avise de préciser
« catholiques » ou « protestants ». Contrairement à ce qu’ils aimeraient penser, les curés et les pasteurs n’ont pas le monopole de la foi !
Lutter ne me fait pas peur. La lutte peut être positive, si elle renforce notre foi en Dieu. C’est la lutte dénuée de sens qui enterre un homme avant même qu’il ne meure.
J’aime ceux qui m’aiment ; et ceux qui me cherchent avec diligence me trouveront.
L’espoir est le propre de la jeunesse.
Les lois pénales édictées alors, disait toujours le père de Grâce, avaient détruit les grandes familles catholiques irlandaises, les contraignant à diviser leurs terres jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien et privant les Irlandais catholiques d’une éducation digne de ce nom et de tout pouvoir politique.
Les enfants écoutaient. Leur soif d’entendre des histoires à propos de leur mère n’avait d’égal que le besoin de Grandma de parler de cette fille qu’elle avait tant aimée.