Made in Japan

R comme... Ryu.

Quel est le point commun entre dragons, nanotechnologies et jeux vidéo ?
Il n’y en a qu’un à ma connaissance et c’est le jeu que je viens d’achever après cinq ans de travail acharné : DragonPearl. Un nom en hommage à la perle de feu que les dragons des légendes tiennent entre leurs mâchoires et qui leur donne la connaissance. Et c’est ce que je vais proposer aux joueurs qui accepteront de me suivre : partir à la recherche de la perle et, s’ils arrivent à franchir tous les obstacles, devenir eux-mêmes des dragons.

Mon patron, Nobuto Yamatsu, le PDG du keiretsu Sunnikanu, un immense conglomérat industriel, n’attend plus que ça : lancer DragonPearl. Question marketing et commercialisation, tout est prêt depuis longtemps et déjà des trailers s’affichent sur les écrans du monde entier. Pour moi, Sato Ken, programmeur et maître du jeu, il ne reste plus que quelques tests à faire.

Je me sens nerveux et, avant de commencer, je me lève pour contempler Tokyo à travers les baies vitrées.

Quoi que je fasse, j'étais mauvais. C'était pire que de passer un examen, ou de grimper à la corde lisse ! Au milieu du repas, je n'avais presque rien avalé et j'étais si tendu que j'ai fini par planter mes baguettes dans mon bol de riz pour marquer une pause. J'ai appris plus tard que ce geste était lié à un rite funèbre shintô, c'est ainsi qu'on offre leurs repas aux morts. "Ne jamais, mais jamais, jamais planter ses baguettes dans son bol de riz".

Kiku. son prénom signifie Chrysanthème. Un prénom qu'on n'utilise plus guère aujourd'hui.