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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le chien, la neige, un pied. Tout m'a attirée dans ce livre et tout m'a plu. le chien est bien celui de la couverture, la neige a beaucoup de choses à transfigurer et que dire du pied... Nous saurons le chausser mais il faudra attendre la fonte des neiges pour restituer à chacun son vrai visage et d'antan le paysage.
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J'ai acheté ce court roman de Claudio Morandini, pour son titre, le chien, la neige, un pied, intriguée par la précision des articles définis et le mystère de ce fragment de corps…
C'est le premier livre de cet auteur italien à être traduit en français.

Le chien est perdu dans la montagne, au Val d'Aoste ; il se rapproche d'un vieil ermite encore plus perdu que lui, un solitaire à qui l'âge fait perdre ses repères, qui descend rarement au village pour faire quelques provisions. de temps en temps, un jeune garde-chasse monte voir si tout se passe bien et pose quelques questions ; le chien montre les dents et le vieil homme lui jette des pierres.
L'hiver coupe tous les chemins vers la vallée et la neige ensevelit le chalet ; le vieil homme sombre peu à peu dans la folie et entame un étrange dialogue avec le chien. Lorsque le dégel met à jour le pied d'un cadavre, le récit prend des allures de roman noir.

L'écriture m'a immédiatement séduite, à la fois très poétique et cruelle, fascinante même par de grands écarts entre le réalisme et la précision de certaines descriptions ou situations et l'irréalité d'autres passages. Je me suis laissée embarquer dans les échanges entre l'ermite et le chien, plein d'humour et d'humanité. le récit est très riche malgré le format court (140 pages), mêlant passé et présent, vie et mort et la fin, qui n'en est pas vraiment une, permet toutes les extrapolations. C'est complexe, nébuleux mais j'ai adoré.
J'ai apprécié aussi l'honnêteté de l'auteur quand il évoque sa source d'inspiration et j'ai très envie de découvrir son deuxième roman paru en France, Les Pierres, qui se passe aussi dans une communauté montagnarde…

Cette lecture est une très belle découverte. Claudio Morandini a su me surprendre et m'emmener avec lui. J'aime ces auteurs qui sortent des sentiers battus et explorent des impossibles.
Du réalisme magique à l'italienne !
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Première incursion dans la littérature Italienne, premier coup de coeur (enfin, après les pasta, les matîns et canés, Négazione♪, ma cafetière Bialeti, et le belle ragazze :)

Il aura suffit d'un chien au regard ahuri sur la couv', pour retenir mon attention (un air de famille?). La quatrième a fini de me convaincre :
_un ermite acariâtre, perché dans sa montagne ; un chien qui surgit d'on ne sait où, et qui adopte notre reclus ; un pied qui apparaît à la fonte des neiges, non loin de la cabane...
Une petite note sous le résumé, qualifie l'auteur : Claudio Morandini, d'explorateur des atmosphères de l'étrange ...
....♪ton tin ton tin ton tin ton......(♪dents de la mer♪)...ton tin........(poils hérissés) ensuite, qu'il est reconnu comme étant l'une des voix les plus originales de la littérature Italienne :-0 (bouche bée)
De plus, j'apprends qu'il enseigne au lycée "Édouard Bérard", a Aoste. Établissement que je ne connais pas, mais qui d'après son nom, me paraît plus qu'honorable :)
Allez hop! Je prends. Je me suis encore fait eu :))

Durant la lecture, plusieurs questions viennent s'imposer, ou se poser, c'est pareil je suppose...
. D'où vient ce chien ? A qui est-il ?
. Que veut ce garde-chasse ?
. C'était quand la dernière fois que je suis descendu au village pour mes provisions d'hiver ?
.À qui est ce chien ?
.À qui est ce pied ?
.Ah oui...les provisions d'hiver...
. Depuis quand ce chien est-il là ?
.Quel chien ?.....
Oui, notre ermite a la mémoire qui flanche, sérieusement même...(p17)Il ne se souvient pas qu'il à oublier.
La mémoire ? La folie ? La solitude ? Lui pense que ça vient des lignes à haute-tension qui traversaient son village, lorsqu'il était enfant..... Allez savoir !
-------
Claudio Morandini, est devenu en un roman (ou conte, puisque chez lui, tout le monde est doué de la parole) un auteur-copain.
De ceux à qui je prendrai des nouvelles chez les libraires du coin, de ceux chez qui j'irai me replonger en toute confiance et la bave aux lèvres (c'est une image) dans de prochaines aventures.
Claudio (mon copain) a su me transporter là-haut, tout là-haut, loin du tumulte et des touristes, dans son petit coin inhospitalier, domaine des avalanches, des glaciers et des roches.
(p66)"Les gens imaginent que la montagne enneigée est le royaume du silence. Mais la neige et la glace sont des créatures bruyantes. Tout craque, sous le poids de la neige, et ces craquements coupent la respiration, car ils semblent préluder au fracas d'un effondrement".

En l'espace de ... deux, trois crapahutages, je me suis attaché à ce drôle de bonhomme ; et pourtant, avec son caractère de...... c'était pas gagné d'avance.
Mais en avançant dans son histoire, en remontant vers son passé, on apprend à un peu mieux le connaître...ses blessures, ses traumas, son silence, et finalement, on comprend son besoin d'ensauvagement.
Quand au toutou, grand sage, fidèle et plein d'humour, sous son air si peu finaud, il est criant de vérité malgré le don que Claudio lui a octroyé.
La montagne aussi est un personnage. Sans pitié, authentique. Elle dégage cette ambiance étouffante qui rend claustro malgré l'air libre.
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Parenthèse vie privée :

Grazie Claudio !
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Conclusion :
. pas tout à fait un roman
. pas tout à fait un Conte non plus
. pas tout à fait un récit de montagne
. pas très loin d'un monologue
. presque autobiographique
. mais qu'à demi-vécu
. complètement une réussite
.un véritable coup de coeur !

Le bonus ultra sympa, ce dernier chapitre qui se nomme :
______"CHAPITRE ULTIME"______
......... "histoire de cette histoire".........

. A PRESTO, CLAUDIO ! .
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J'ai beaucoup aimé cette histoire originale, parfaitement menée entre le réalisme et le fantastique, ce dernier servant l'allégorie. Ou : comment faire du beau avec de la misère. le tout avec une pointe d'ironie.
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Un livre étrange, fascinant. J'aime ces histoires d'hommes éloignés du monde. J'ai particulièrement adoré le fait qu'on ne sache pas si l'ermite a un don pour communiquer avec les animaux ou s'il est véritablement fou. C'est au lecteur de se faire son idée sur la question. Un livre rapide à lire, entraînant et vraiment intéressant jusqu'à la dernière page.
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Adelmo vit seul dans les montagnes depuis des années. Il ne descend au village que pour se réapprovisionner en laissant dans son sillage des effluves caractéristiques d'une hygiène plus que défaillante sans compte que depuis quelques temps il perd un peu la tête. Il n'a que la visite du garde chasse et d'un chien qui va finir par s'installer chez lui. Ils vont passer l'hiver ensemble dans le froid et avec une alimentation minimaliste. 0 la fonte des neiges, ils vont trouvé un pied humain. Adelmo a bien du mal à trouver ce qui a bien pu se passer au début de l'hiver.

L'auteur fait entrer les personnages un par un dans l'histoire c'est agréable et pose bien les chose à chaque fois, d'abord Adelmo et son environnement puis le garde chasse, puis le chien puis la neige, puis le pied. Il faut d'ailleurs avoir le coeur bien accroché pour certains passages. ON assiste à la décadence de cet homme qui vit en ermite depuis des années et perd peu à peu la tête

Ce roman se lit très vite, et est très agréable malgré la rudesse à la fois de la vie dans les montagnes que du vécu d'Adelmo.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Pour une fois, je suis d'accord avec le 4eme de couverture, on a bien affaire a un conte cruel. L'histoire de cet ermite en plein hiver avec un chien dont il se lit d'amitié, c'est beau, touchant et bien écrit. Cet homme a des pertes de mémoire qui donnent des moments drôle et c'est accompagné des conversations qu'il a avec son chien. Mais comme beaucoup de conte, la fin est dur fait réfléchir, elle est bien trouvé mais trop abrupt a mon gout. le dernier chapitre nous parle de comment l'écrivain est venu a écrire cette histoire, intéressant même si j'aurai préféré suivre un peu plus longtemps l'histoire de cet ermite.
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