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4,02

sur 263 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman nous raconte l'histoire d'une jeune fille mongole, Bolormaa, obligée de quitter son milieu familial car le réchauffement climatique a provoqué la décimation du troupeau familial. le père, sous la pression de ses fils, doit se résoudre à vendre le reste du troupeau à un acheteur chinois sans scrupules. Ils vont s'occuper de troupeaux sédentarisés pour produire en chaîne, ce qu'ils faisaient de manière respectueuse de la nature auparavant, dans une mégalopole Ordos, poussée dans la steppe grâce à une idée germée dans le cerveau de technocrates mégalomanes.

Son père lui laissait toujours le produit de la tonte des cinq premières chèvres, alors pour la dernière fois, elle recueille la précieuse laine, qui donne ce fameux cachemire si prisé dans le monde entier. Elle décide d'utiliser les recettes de sa grand-mère pour mettre au point une teinture rouge et fabriquer un pull qu'une Italienne Alessandra, qui vient tous les ans acheter la précieuse laine pour son magasin de luxe.

Retrouver la jeune femme en Toscane lui sert de moteur pour s'accrocher à la vie. Adieu la yourte, la vie nomade au grand air, bonjour l'esclavage.

Bolormaa, dont le prénom signifie cristal, va donc travailler dans un atelier tenu par les chinois, subit le racisme de ses « collègues » chinoises, se fait violer par le chef d'atelier. Elle réussit à se faire une amie chinoise, XiaoLi après cette agression et toutes deux vont décider de partir à la recherche de l'Eldorado européen.

On va les suivre dans leur long voyage en train : le Trans mongolien, puis le transsibérien puis Moscou où elles partent à la rechercher du passeur, le voyage en camion la Pologne, la montagne à pied pour entrer en Autriche car les contrôles ont été resserrés, pour arriver en Italie et se retrouver à nouveau sous la coupe des Chinois mafieux (j'ai l'impression d'utiliser un pléonasme !) elles sont à nouveau esclaves dans les ateliers pour payer les dettes des passeurs (avec des intérêts astronomiques !!!)

Christiana Moreau nous raconte le changement climatique avec les dzuds : phénomène climatique caractérisé par une vague de froid extrême faisant suite à un été caniculaire, et les hivers particulièrement enneigés pendant lesquels le bétail est incapable de trouver sa nourriture.

Elle évoque aussi le statut des femmes à l'époque de Gengis Khan : « Les Mongoles avaient une situation bien meilleure que la plupart des femmes de cette époque. Elles administraient leur foyer, pouvaient divorcer de leur mari et étaient des conseillères écoutées »

On découvre aussi la haine des Chinois envers les Mongols à cause de Gengis Khan ; ces Chinois qui construisent des mégapoles dans les Steppes au milieu de nulle part, telle Ordos, pour les abandonner ensuite car illusoires les transformant en cités fantômes…

J'ai aimé la relation qui se tisse dans le train entre les deux jeunes filles et la Baba russe, qui rentre chez elle après avoir rendu visite à sa fille, la manière dont elle partage la nourriture, les chants…

Christiana Moreau explique aussi la manière dont la Chine a établi sa mainmise sur le cachemire, spéculant sur la raréfaction des troupeaux, donc de la laine, imposant ses tarifs au monde entier.

Ce roman est un coup de coeur, j'ai adoré suivre les pas de Bolormaa et XiaoLi, dans ce périple dur, leur courage est exemplaire. On n'est jamais dans l'angélisme, même s'il y a un « Happy End ».

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Préludes qui m'ont permis de découvrir ce roman et donné l'envie de lire « La sonate oubliée », son premier roman.

#CachemireRouge #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Immense COUP DE COEUR !....


Un trésor , une pépite de lecture, qui nous emporte dans le périple de trois personnages féminins, mais surtout dans celui, incroyable de courage et d'intrépidité de deux toutes jeunes filles: Bolormaa, jeune Mongole qui mène une vie nomade dans les steppes de Mongolie, en communion
avec la nature, les animaux et les plantes dont elle a le don pour réaliser des teintures uniques... Son père aimant, permet exceptionnellement à son unique fille de prendre un peu de duvet sur les cinq premières chèvres qu'elle traite.... un hiver terrible ayant décimé une grande partie du cheptel, la famille devra quitter leur vie nomade ancestrale, se résigner à aller en ville trouver du travail, et Bolormaa se retrouvera dans une usine de tissage, séparée pour la première fois, de sa famille... Auparavant, elle réalisera toute seule, avec les enseignements passés de sa grand-mère, un pull en cachemire rouge, unique, réalisé avec des fleurs naturelles. Elle obtiendra ainsi un coloris unique, exceptionnel !

Un ouvrage que j'ai commandé après avoir eu la déception de constater que la médiathèque ne le possédait pas en son fonds...Mon choix a été provoqué par le commentaire de lecteurs enthousiastes rapprochant les sujets de ce texte à ceux de "La Tresse", texte que j'avais fort apprécié. ..

Ce "Cachemire rouge" m'enchante encore plus, car il y a un feu croisé, une histoire polyphonique qui nous entraîne dans des descriptions sublimes de la nature, des paysages...de la mongolie intérieure, etc. ,dans l'amitié courageuse et constructive entre Bolormaa et XiaoLi...sans oublier l'italienne, Alessandra, jeune femme entreprenante, qui, avec une amie, a créé une boutique de luxe d'étoffes et de pulls, dont des cachemires qu'elle va dénicher chaque année en Asie. Un jour , elle tombera sur une très jeune fille sur un marché, notre Bolormaa...et tombera sous le charme de son "pull en cachemire rouge". Elle lui achètera un très bon prix; apprenant que c'est Bolormaa
qui l'a confectionné toute seule, elle lui donnera sa carte, en lui proposant du travail... Et les dés seront jetés !!

"Bolormaa sait ce que cela signifie. Ils vont procéder à l'ultime récolte printanière, puis ils vendront les chèvres à un producteur chinois et ça sera fini des grands espaces et de la liberté.
Il faudra se sédentariser à la ville, vivre en cage dans une maison de béton, travailler confinée dans un atelier de confection sans voir le ciel durant des heures et des heures et, chaque jour, recommencer. Bolormaa est désespérée. Renoncer à ce temps infini, à ces étendues illimitées, à cette symbiose intime avec la nature puissante est pour elle un crève-coeur. "(p. 15)

Un roman polyphonique, aux thématiques essentielles, universelles rejoignant les inquiétudes planétaires humaines: la destruction, les maltraitances envers Terre-Nature, les méfaits de l'industrialisation et du profit à outrance, l'exploitation inhumaine d'une main-d'oeuvre transplantée, les méfaits de passeurs, des "esclavagistes" (les Chinois ayant réussi en Italie, faisant trimer leurs compatriotes, pour finir de rembourser "leur passage"...etc.)
Heureusement l'intensité de l'amitié entre Bolormaa et XiaoLi nous offre une belle lumière poétique et chaleureuse , apporte l'Espoir ...!!

Beaucoup de mal à quitter Bolormaa...et les personnages féminins de ce roman très poignant et positif, en dépit des drames...Un arc-en-ciel de couleurs et d'émotions...Ce pull en cachemire rouge flamboyant, qui illumine ce texte, en est le fil conducteur ainsi que le Messager bienfaisant entre les divers personnages, dont ce peintre connu, ayant perdu la flamme et l'inspiration...retrouvant la passion et l'envie de
peindre !!

Un très beau livre...
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La thématique rappelle "La tresse", mais alors que ce dernier m'avait assez déçue, j'ai beaucoup apprécié Cachemire Rouge... un roman qui nous emporte entre Mongolie et Italie, avec le destin de trois jeunes-femmes... Borlomaa la mongole, XiaoLi la chinoise et Alessandra l'italienne.
Il m'a plu parce que l'on s'attache plus particulièrement à Bolormaa et avec son parcours, sont mis en évidence les problématiques du monde actuel : le dérèglement climatique ; la mondialisation ; l'exploitation des plus démunis et tous les bouleversements faits à des peuples du bout du monde pour le profit et le confort de quelques uns.

"Cette fois, ils ont la ferme intention de chambouler les traditions. L'hiver a été beaucoup trop rude et ils sont découragés. Toute la Mongolie-Intérieure a été frappée de plein fouet par le "dzud"¹. Ils se sont retrouvés bloqués par d'énormes chutes de neige et, très vite, les combustibles et les réserves de nourriture se sont épuisés. Lorsque la neige empêche le bétail de brouter, il faut lui donner du foin. Ils en avaient bien ramassé un peu lors de l'automne précédent, à la main, faute de machines, mais un été trop sec avait endommagé les pâturages. Sans herbe en suffisance, les troupeaux ne sont pas assez engraissés pour pouvoir tenir lontemps dans ce climat glacial extrême. Ainsi par manque de fourrage, les chèvres mouraient de froid et de faim. Tsooj et Serdjee ne parvenaient plus à faire face, c'était l'hécatombe. Des dizaines de bêtes gisaient gelées autour d'eux. Ils ont perdu la moitié du cheptel et ont failli y laisser leur peau. Rares il y a vingt ans, les dzud sont désormais de plus en plus fréquents. La Mongolie semble victime d'un grand bouleversement climatique. Pour les éleveurs, il ne fait aucun doute que, depuis dix ans, les températures et l'environnement changent. Tsooj et Serdjee refusent de braver une nouvelle fois ces conditions inhumaines et veulent arrêter la production de laine pour trouver du travail à la ville." p 13 - 14
1. Phénomène climatique caractérisé par une vague de froid extrême en hiver faisant suite à un été caniculaire.

"Batbayr, l'amertume au coeur, a dû se résoudre à céder son troupeau au plus offrant. À son grand regret, la mise a été remportée par un propriétaire chinois qui guettait comme un prédateur. Il n'a pas eu le choix. Comment lutter contre l'argent des riches éleveurs industriels qui font la loi jusque dans ses montagnes et ses steppes.
le cachemire est devenu une manne pour la Chine, premier producteur mondial. Des ateliers de la "fibre de diamant" poussent comme des champignons un peu partout. Rien qu'à Ordos, il y en a plus d'une dizaine où la laine est filée avant d'être transformée en pulls ou en écharpes vendus à des enseignes occidentales de prestige." p 33


Une histoire douce et cruelle à la fois, une lecture aussi agréable qu'intelligente.
Voilà ! Si vous avez aimé le premier cité, vous devriez adorer celui-ci !
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Je ferai court , si je le peux : tout à été dit déjà , c'est mon deuxième livre de cette auteure après «  La sonate oubliée » .

Coup de coeur pour cette histoire fascinante qui débute dans les steppes de Mongolie ,aux très beaux paysages , hérissé d'herbes folles , constellé de coquelicots rouge sang , satiné, infini , vierge où vit Bolormaa, menant une existence nomade avec sa famille , en communion avec la nature où le lecteur découvre grâce à une écriture fluide , légère, poétique , un vocabulaire imagé et simple les coutumes ancestrales , interdits et rituels de ce peuple mongolien…
Hélas , un hiver glacial décime le troupeau de chèvres , Bolormaa quitte ses montagnes afin de travailler en Chine .

C'est alors que nous voyageons , une traversée mouvementée de l'Asie à L'Europe , , de la capitale de l'Empire du milieu à celle de la Grande Russie .
De gracieux quatrains illustrent le début de chaque chapitre.

À travers les destins croisés de Bolormaa et Xiaoli , Allesandra , Giulia et Matteo nous découvrirons le sort des clandestins ——-victimes de la traite humaine ——-la très jolie description de la Toscane , son art et ses jolies boutiques ,la fuite , l'enfer de l'usine, la yourte, les ateliers infernaux de tissage , le racisme , l'immigration, l'esclavagisme , la domination , les criantes inégalités sociales , le déracinement , la force de l'amitié entre Bolormaa et la courageuse Xiaoli .
Elles braveront tous les dangers afin de prendre leur destinée en main et tenter de réaliser leurs rêves ….

Un superbe voyage de la Mongolie à la Chine , de la Russie à La Toscane , tissé d'un précieux fil rouge …..
Une magnifique histoire de femmes originale , vivante , dans un monde difficile , bien documentée , pétrie de péripéties , vibrante , touchante , tissée avec une bien belle humanité , au matériau subtilement romanesque , une ode et un éloge du travail manuel, artisanal …..
Un texte résolument engagé et optimiste , fort ,féministe ,un hommage à l'amitié et au courage !
Merci beaucoup à l'auteure pour m'avoir fait passer un très beau moment de lecture .
Très jolie première de couverture ! .

«  Mon âme qui tressaille en évoquant la steppe
Savoure la douceur d'un retour du bonheur
Incarné dans les fleurs , les herbes et les cèpes ,
L'amour de tous les miens incrusté dans mon coeur » ….
.
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Cachemire rougeChristiana Moreau éditions Préludes , avril 2019
#CachemireRouge #NetGalleyFrance

Mongolie intérieure après un hiver très rude les fils de Batbayr annoncent à leur père qu'ils ne veulent plus de cette vie. Fini pour eux. Les conditions de vie sont devenues insupportables , les gains trop maigres pour leur permettre de tous subvenir à leurs besoins voir même insuffisants pour survivre. La décision est prise la famille rejoindra Ordos pour y trouver du travail. Pour Borlomaa c'est un crève-coeur! Finis les grands espaces de la steppe , finie la joie de s'occuper de ses brebis , de récupérer leur laine et surtout le cachemire. Son dernier geste de jeune fille libre sera de confectionner un pull en cachemire qu'elle aura teinté en rouge. Alessandra est venue à Ordos pour y faire ses achats , elle a une boutique de pulls en cachemire à Prato en Toscane. Fascinée par sa couleur elle acquiert le pull donne sa carte à Borlomaa...
Commence alors le voyage , celui de Borlomaa vers l'Italie où elle espère pouvoir vivre de son talent. Un voyage qu'elle accomplit avec son amie XiaoLi. le voyage est long, très long et l'arrivée douloureuse, très douloureuse.
Christiana Moreau sait trouver les mots justes, décors et protagonistes sont magistralement saisis. Un voyage sublime par les paysages traversés , monstrueux par les conditions de vie imposées à ces "esclaves migrants".
Un bien beau texte que je vous laisse découvrir .
Un grand merci aux éditions Préludes pour ce voyage .
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Une histoire fascinante que celle de ces deux femmes qui vont se rencontrer sur un marché au coeur de la ville d'Ordos en Mongolie intérieure. L'une, Bolormaa, Mongole vient de quitter la steppe avec toute sa famille et l'autre Alessandra, Italienne est à la rechercher de la perle rare pour sa boutique chic de Florence. Entre deux échoppes le regard d'Alessandra est attiré par une petite vendeuse à même le sol qui lui tend un chandail rouge d'une rare beauté, unique. C'est la rencontre. Alessandra achète ce pull, le prix de la vendeuse est le sien et elle lui tend sa carte. Une carte qui va se retrouver au creux des poches de Bolormaa très longtemps.

Que va t-il se tramer dans la tête de chacune dès cet instant de rencontre ? Vont-elles oser l'impensable pour unir leurs compétences, franchir les montagnes pour l'impensable, vivre l'horreur de l'exil pour une liberté méritée ?

Je vous invite à cette magnifique lecture qui ne m'a pas laissé du tout indifférente. Car cette histoire très bien romancée nous rappelle le destin de trop nombreux migrants, nous appelle à ouvrir nos esprits sur notre façon de consommer, de consommer responsable ! C'est incontournable pour un monde meilleur !

Lorsque vous achetez un pull cachemire made in Italy, savez-vous comment a-t-il été confectionné ? Dans quelles conditions ?

L'auteure avec succès à donner voix à ces personnes dépossédées de tout, allant de leurs traditions ancestrales au coeur de la steppe de Mongolie, jusqu'à leur humanité dans les mains de mafieux..

Et sous quels motifs : la mondialisation, le réchauffement climatique, la consommation, le profit …..

J'ai adoré ce voyage, cette émotion partagée avec les personnages touchant à souhait, j'ai respiré leur bonheur dans cette nature grandiose, j'ai tremblé, et j'ai pleurer à plusieurs reprises….

Merci madame Moreau pour ce très beau cadeau que vous nous offrez à travers cette histoire qui a le don de nous envoler au delà des montages, des frontières et des sentiments…
A paraître 24 avril 2019
#CachemireRouge #NetGalleyFrance
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Comme je l'ai déjà dit, je lis plus vite que je ne chronique et parfois je zappe de faire mes retours de lecture. C'est le cas avec Cachemire rouge de Christiane Moreau, découvert grâce aux éditions Préludes.
Trois destins liés par un fil rouge, celui d'un précieux cachemire tissé de manière ancestrale.
Toscane. Alessandra est fière de la qualité des pulls et étoffes qu'elle vend dans sa boutique de Florence.
Une fois par an, elle va s'approvisionner en Asie. Jusqu'à ce coup de foudre pour le cachemire rouge filé par une jeune fille, Bolormaa.
Dans les steppes de Mongolie, celle-ci mène une existence nomade avec sa famille, en communion avec la nature.
Mais, lorsqu'un hiver glacial décime leur troupeau de chèvres, elle doit quitter ses montagnes pour travailler à l'usine en Chine. C'est là qu'elle rencontre XiaoLi.
Bientôt, dans l'espoir de se construire un avenir meilleur, les deux amies font le choix du départ.
De l'Asie à l'Europe, du Transsibérien jusqu'en Italie, elles braveront tous les dangers pour prendre leur destinée en main et tenter de réaliser leur rêve.
Cachemire rouge est un roman que j'ai lu il y a plusieurs mois mais je me souviens avoir adoré ce roman. D'ailleurs j'ai toujours l'histoire et les personnages en tête... et pourtant je lis beaucoup !
C'est une très jolie histoire qui nous fait voyager dans plusieurs pays. J'ai aimé découvrir Alessandra, une femme qui a une jolie boutique à Florence et tient à vendre de jolies étoffes. Elle aura un coup de coeur pour le magnifique cachemire rouge filé par Bolormaa et souhaite qu'il intègre sa boutique. Elle va donner sa carte à la jeune fille, si jamais...
Bolormaa est heureuse dans les steppes de Mongolie malgré les conditions de vie difficiles. Malheureusement, un hiver glacial va la faire fuir et elle va se retrouver en Chine, dans une usine. Elle va y rencontrer XiaoLi et ensemble elles veulent fuir en Europe. Elles espèrent y retrouver Alessandra, que la jeune mongolienne n'a pas oublié...
Cachemire rouge est vraiment un très joli roman, très touchant. Les conditions de travail des fillettes est terrible. Certains passages m'ont fait mal au coeur. Nous avons là une très jolie histoire pleine d'amitié, de courage, d'humanité. Les personnages sont touchants, attachants et j'ai passé un excellent moment de lecture en compagnie de tout ce petit monde.
Je vous recommande évidemment ce roman, qui mérite bien cinq étoiles.
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Comme un écheveau de laine, entre les mains d'un enfant…(…) les mots pris dans les harpes du vent.
*
Rouge cachemire : « Ce rouge profond. Pas un vermillon acide ou un carmin éteint. Pas un corail agressif et vulgaire, ni affadi ni obscurci, mais un rouge intense qui saigne la passion ».

Dans les steppes de Mongolie, Bolormaa et sa famille vivent dans les montagnes, au coeur des paysages alternant minéral et végétal.
Ils mènent une vie nomade, en liberté, en accord avec la Nature, la Terre Mère vivante et nourricière que l'on respecte, les rites et traditions ancestrales.

Auprès de leurs chèvres Bolormaa s'adonne à des gestes précis en les peignant délicatement pour recueillir une fine laine qu'elle prendra soin de filer et qui donnera le précieux cachemire.
« Chaque animal doit être soigneusement peigné afin de récolter cette fibre tellement convoitée qui se cache sous les grands poils et à partir de laquelle on produira le cachemire ».

Mais un hiver glacial fatal pour leur troupeau de chèvres contraint la famille à quitter les montagnes pour rejoindre la ville.
La jeune Bolormaa va brièvement croiser la route d'Alessandra qui vient s'approvisionner en Asie pour sa boutique italienne de Florence.

En ville c'est la découverte du travail à l'usine contrôlée par les chinois, la triste et révoltante exploitation, la vie au milieu du béton gris et triste ; la sédentarisation.
Bolormaa et son amie d'infortune Xiaoli entameront bientôt un véritable périple vers l'Ouest avec le Transsibérien, des rêves plein la tête, le coeur vibrant d'espoir.

« Si le problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter, et s'il n'y a pas de solution, s'inquiéter ne changera rien ».

Un joli roman sur l'amitié, les destins liés par le fil rouge du précieux cachemire tissé dans la tradition, l'exil forcé, la force de l'espoir.

Avec humanité, Christiana Moreau découverte avec « La sonate oubliée » nous offre un voyage romanesque, exemple de courage et de ténacité.
*
Clin d'oeil aux magnifiques quatrains en introduction des chapitres.
« Rouge, mon coeur qui saigne en quittant ce pays.
Retrouverai-je un jour la terre des ancêtres ?
Tous ceux qui avant moi s'y étaient recueillis
Libres comme le vent, sans le joug d'aucun maître ».
*
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Parce que ses frères veulent quitter la steppe pour travailler en ville, Bolormaa doit suivre sa famille, elle ne peut convaincre son père de ne pas céder à ses frères. Bolormaa sait qu'elle perd la nature, la liberté. La ville ne lui apporte que son lot de chagrin, elle doit travailler dur pour peu, elle se fait une amie XiaoLi. Bolormaa va vendre son dernier pull en cachemire à une jeune italienne qui est fascinée par le travail fait sur ce pull, la couleur qui subjugue. Alessandra lui laissera sa carte de visite. Bolormaa et son amie décident de partir et d'aller en Italie, parce que là bas elle pourra retrouver la jeune italienne et travailler pour elle. le chemin sera périlleux et lorsqu'elle découvrira qu'elle doit payer son voyage à un passeur et travailler pour lui jusqu'à effacement de sa dette, elle sait que son rêve s'achève. Mais un événement inattendu va lui donner l'opportunité de changer de destin.
Un livre qui nous parle de liberté, d'entraide, de souffrance humaine et de destins brisés par une volonté économique.
Un livre qui se lit avec plaisir, et délicatesse.
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Magnifique roman coup de coeur lu en 2022. Il est exceptionnel qu'un roman me tient éveiller ces derniers temps. Christiana Moreau m'a fait voyager principalement en Mongolie et Italie. Une héroïne attachante dont les événements malheureux, la rendra plus forte. Beaucoup d'émotions se dégagent de ce livre.

Un titre que je recommanderais auprès de mes amies…
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