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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman graphique plutôt moyen avec un titre surprenant découlant d'une improbable reproduction entre ours polaire et grizzly.

Après le thème du deuil familial, on comprend vite que c'est celui de l'écologie qui va être traité au fil des planches et, si par moments c'est réussi, plusieurs planches sombrent dans le mélo qui n'accoche pas définitivement l'amateur protecteur de la nature que peut être le lecteur.

L'histoire est pourtant cohérente mais le monde des rêves se substitue trop souvent à celle-ci pour aboutir à une fin assez confuse, le sujet donnant l'impression d'avoir à peine été effleuré.

Les planches sont saisissantes par leurs couleurs, je les ai trouvées assez belles malgré leur éloignement de la réalité mais c'est un peu le propos de cette bande dessinée. le dessin des personnages n'est guère travaillé sauf peut-être pour la belle Genee qui est sans doute la personne la plus attachante de l'histoire.

Restent de beaux dessins de ce qui est représenté comme les paysages d'Alaska et cela me suffit pour accorder trois étoiles quand même à cette bande dessinée détonnante.



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Pizzly : une nouvelle espèce d'ours, née d'un mâle ours polaire et d'une femelle grizzly, vouée probablement à perpétuer l'ours polaire son habitat naturel disparaissant peu à peu sous le réchauffement climatique.
Si l'ours a trouvé le moyen de perpétuer son espèce, quel sera le salut de l'homme sur la planète ? car comme il est dit dans ce roman graphique, si l'homme a marché sur la lune, il ne sait plus habiter la terre. (p.155)
Ce roman graphique est une fable, portée par des dessins oniriques, colorés et enivrants qui nous lance dans les paysages d'Alaska sur les pas d'Annie, de retour sur ses terres ancestrales après les avoir quittées pendant plus de quarante ans pour suivre un amoureux à Paris.
Annie ne fait pas ce retour seule ; dans ses bagages se trouvent un jeune homme Nathan – ainsi que ses frère et soeur, Zoé et Etienne- dont il s'occupe seul, tant bien que mal (et plutôt mal que bien comme vous l'aurez facilement deviné).
Si ce départ soudain de Paris des trois jeunes est plus que hautement improbable, j'ai suivi malgré tout avec curiosité l'adaptation de Nathan, Zoé et Etienne à la vie dans une cabane sans électricité en Alaska. Rien de très original, mais il y a une certaine poésie dans les dessins basés sur les anciens mythes inuits avec des planches soignées et très colorées.
L'ensemble du roman graphique avec son message humaniste, écologique est brouillon et confus, mais le bout de chemin est agréable si l'on se laisse emporter au pays des rêves et des aurores boréales comme l'illustre parfaitement la couverture.
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Le graphisme et les couleurs sont les première choses que j'ai regardées dans cette bande-dessinée, l'esthétique de sa couverture ne correspondant pas beaucoup à mes goûts. Je ne me suis pas arrêté à cette première mauvaise impression, ni à la lecture des 10 premières pages, guère encourageante non plus.
Heureusement car l'histoire est originale et très intéressante. Plusieurs personnages sont émouvants. le lecteur est aussi invité à réfléchir sur ce qui est essentiel et accessoire dans la vie.
Et j'ai découvert ce qu'est un pizzly (puis, sur internet, un grolar).
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Vivre son deuil et tourner la page. Chacun le vit différemment, en fonction de sa personnalité, du contexte et de son environnement.
Pour Nathan, c'est le chaos. Chauffeur de voiture la nuit, il endosse le rôle de responsable de la fratrie suite au décès de leur mère.
Mais la charge est trop lourde et pesante pour Nathan qui se retrouve dépassé par la situation et ne parvient pas à apaiser la douleur de Zoé et Etienne, son frère et sa soeur.
Alors, suite à une rencontre hasardeuse lors d'une de ses courses, il décide de sauter le pas et de partir à l'aventure, du jour au lendemain, avec Annie.
Annie est originaire de l'Alaska et elle a choisi de retourner dans sa terre natale 40 ans après l'avoir quittée.
Un retour aux sources pour Annie, un voyage vers l'inconnu pour la fratrie.

Comment Annie sera-t-elle accueillie par ses pairs, à qui elle n'a pas donné de nouvelles depuis 20 ans ?
Comment va-t-elle trouver son village et l'environnement qu'elle a quittés ?
Comment la fratrie va-t-elle vivre ce nouveau départ et s'adapter à un mode de vie radicalement différent de ce qu'elle a connu jusqu'à aujourd'hui ?

Ainsi, au fil des pages, nous vivons pleinement les changements, d'abord subis par les personnages puis vécus intensément.
Nous partageons d'abord les tourments de Nathan qui ne parvient décidément pas à faire son deuil.
Avec Etienne, nous vivons sa transformation qui se réalise en douceur. Addict aux jeux vidéo, il découvre, d'abord sous la contrainte, la nature et la chasse.
Quant à Zoé, elle se lie d'amitié avec une autochtone dont elle découvre son quotidien difficile et dramatique. Pour s'échapper de ces problèmes, elle dessine. Cela lui permet de se libérer de ses émotions.
Quant à Annie, elle va trouver un environnement totalement bouleversé en raison du climat très changeant et une population vivant dans la misère, gangrenée par la pauvreté et l'alcool.

Un voyage initiatique qui pousse à la réflexion, illustré par un graphisme inhabituel aux couleurs flashy qui m'ont souvent déroutée.
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J'ai toujours été tiraillé pour les oeuvres de Jérémie Moreau, alternant parfois entre oeuvres remarquables et titres plus quelconque à mon goût. Mais c'est aussi le signe d'un auteur qui n'hésite pas à se remettre en question et à tenter des choses dans le médium. Il ne se cantonne pas à une recette miracle qui marche à chaque fois et chaque titre qu'il propose est une proposition différente.

Même si ce titre fonctionne moins sur moi, j'y retrouve la qualité de narration de Moreau et sa faculté à caractériser des personnages en quelques pages seulement. Il apporte un contexte sans user de longueurs et sait être d'une grande efficacité pour que le lecteur comprenne rapidement tous les tenants et aboutissants.
La seconde force est la thématique. Il livre ici une oeuvre franche dans son discours mais ne tombe jamais dans la caricature non plus. Il y a un tact pour faire passer son message.

Ce qui me bloque finalement dans cette oeuvre c'est les dessins. Je n'ai pas du tout été emballé par le graphisme de l'oeuvre et surtout les expressions des personnages. Cela m'a bloqué dans l'immersion et certains passages en devenait frustrant. Je n'ai pas retrouvé cette alchimie et je sortais de ma lecture par moment.
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Je crois que j'ai un problème avec la façon dont Jérémie Moreau fait ses scénarios. Je n'ai pas encore lu Penss et les plis du monde ou le Discours de la panthère qui sont en attente sur ma table de chevet, mais j'ai l'impression qu'au-delà de ses dessins que j'apprécie toujours autant, les scénarios me laissent à chaque fois mitigé. Je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus, mais je pense que j'ai du mal à adhérer au mélange de genre qu'il fait à chaque fois.

Ici, ce sont les différents niveaux de lecture qu'il a mélangés qui me semblent assez peu mélangés. C'est à la fois un récit d'initiation, une critique de notre société, un récit fantastique et onirique, inspiré du chamanisme, une considération sur le réchauffement climatique, le tout avec des petites piques sur la façon dont nous sommes parfois dépendants de la technologie ou encore les liens sociaux que l'ont peut tisser.
Rien que là, à faire l'énumération est trop longue à mon goût. Surtout que l'histoire ne permet pas de véritablement développer le tout et laisse pas mal de zones d'ombre : pourquoi Nathan a des absences et qu'est-ce que cela veut dire par rapport au reste ? Je comprends la métaphore de ne plus savoir se repérer dans son environnement mais là c'est trop flou pour moi. Quel est l'intérêt des liens qu'ils tissent ? Pourquoi lier tout cela à l'Alaska particulièrement et aux populations autochtones ?

Je comprends l'idée de lier les luttes notamment autour du changement climatique et des jeunes générations, parler de la transmission aussi et de ce qu'ont pu vivre les générations précédentes, mais là le mélange avec le fantastique mystique, les histoires amérindiennes et le décalage entre l'ancrage très réel et des facilités de scénarios qui ne passent pas, je trouve que l'ensemble fait brouillon et un peu désordonné. L'ensemble est finalement assez brouillon pour moi, sur le propos et sur l'histoire. La conclusion me semble un peu simple et ne suffit pas à lier tous les fils de narration.
Et pourtant, le dessin et la colorisation, les idées me plaisent en grande partie, d'où ma note. L'ensemble fait trop simple dans la réalisation mais les motivations et les idées sont formidables.
Je pense simplement que ça n'est pas vraiment pour moi.
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Ce grand roman graphique de Jérémie Moreau aurait pu être un petit bijou. Il partait bien pour l'être. Ses qualités graphiques indéniables jouaient largement en sa faveur. Les sujets principaux (misère sociale, déconnexion du réel, solidarité inter-générationnelle, crise climatique) y sont abordés de façon inédite et bouleversante. Que de belles idées, quel merveilleux départ !

Alors je manque peut-être de poésie et/ou de capacité à l'analyse réflexive, c'est là mon moindre défaut mais je n'ai rien pu tirer de la fin de ce bouquin. Rien compris !

Ma déception fut aussi grande que ma bonne surprise d'être tombée sur un graphique aussi bien mené l'a été : tant pis ! Mais mince, quand même...
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Autant vous le dire tout de suite, cette BD ne m'attirait pas particulièrement de prime abord. Mais elle faisait partie de la sélection du comité de lecture au boulot donc j'ai tenté le coup.

Finalement, j'ai bien fait de la lire, même s'il y a des petites choses qui ne m'ont pas trop plu.

Commençons par l'histoire. Nous faisons la rencontre de Nathan, la petite 20aine, qui doit subvenir aux besoins de son petit frère et de sa petite soeur suit au décès de leur mère. Nathan a dû plaquer ses études pour travailler comme chauffeur Uber, mais cela ne suffit pas à payer tous les frais du quotidien, l'école des petits et les mensualités pour l'appartement parisien. Nathan ne s'en sort pas et est à la limite du burn-out. le destin met sur sa route Annie, originaire d'Alaska et qui décide de retourner y vivre après 30 ans d'absence. Elle propose à Nathan de venir avec elle et il accepte.

Cette histoire, c'est celle d'un retour aux sources, d'un retour à l'essentiel. La vie en Alaska est à mille lieues de la vie parisienne. Là bas, l'électricité est rare, la nature est omniprésente et il faut s'y adapter si on veut survivre. Et puis, là-bas, on redécouvre la "réalité", la vraie vie, avec de vraies interactions. On sent que ça fait du bien à Nathan et aux siens.
En revanche, le retour est difficile pour Annie. le réchauffement climatique se fait terriblement sentir en Alaska, la nature est totalement déréglée et Annie a du mal à retrouver ses marques.

Les dessins m'ont bien plu. J'ai aimé le trait, assez simple, les couleurs éclatantes.

Mais, comme je le disais, il y a des petites choses qui m'ont moins plu. À commencer par cette histoire d'ours qui embrouille les choses. Et puis, il y a les absences de Nathan. En dehors de servir de prétexte au changement de vie de Nathan et des siens, je ne vois pas trop à quoi elles servent. Elles ne se résolvent pas, ne trouvent pas d'explication non plus. Quand à la fin... Si tout le reste semblait réaliste (à peu près), la fin me semble vraiment tirée par les cheveux. Et pour finir, il y a certaines planches de dessins, notamment celles liées aux absences de Nathan, c'était un peu trop psychédélique pour moi.

Globalement, c'était une découverte sympathique, malgré les quelques points négatifs que j'ai pu relever.
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Les Pizzlys, c'est le périple de trois frères et soeurs vers l'Alaska, pour s'extraire d'un quotidien devenue trop lourd à gérer après la mort de leurs parents.
Ils quittent le stress de la ville pour les grands espaces, en compagnie d'une vieille dame qui leur fait office de guide. Là-bas, chacun s'acclimate différemment, gardant plus ou moins le lien avec la civilisation connectée.

Un beau récit de retour à la nature avec des protagonistes assez jeunes, où l'hyperconnexion côtoie des modes de vie traditionnels (ex : chasse et pêche pour se nourrir ou se vêtir). En toile de fond, on y lit aussi toute la détresse d'un territoire qui vit concrètement les conséquences du réchauffement climatique.
Un beau récit, surtout par sa colorisation. L'histoire m'a moins touchée.
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Un jolie histoire qui traite plusieurs thèmes forts : le deuil, les conséquences liées au dérèglement climatique, la société ultra connectée et notre place dans ce monde où l'on s'est éloigné de l'essentiel.

Un chouette moment de lecture mais malheureusement je n'ai pas été séduite par le graphisme atypique de cette bande dessinée.

J'ai trouvé tout de même qu'il y avait de belles planches mais je ne dois pas être sensible à ce style de dessin.

Dommage !


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