AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782413040811
200 pages
Delcourt (05/10/2022)
4.22/5   751 notes
Résumé :
Sillonnant Paris jour et nuit au volant de sa BMW à crédit, Nathan enchaîne les courses Uber pour subvenir aux besoins de ses frères et sœurs. Faisant littéralement corps avec son GPS, Nathan plonge dans un vide assourdissant quand son portable tombe en panne. Suite à un accident, Annie, sa dernière cliente, lui propose de partir vivre en forêt avec Zoé et Etienne au fin fond de l'Alaska.
Que lire après Les PizzlysVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (92) Voir plus Ajouter une critique
4,22

sur 751 notes
5
50 avis
4
26 avis
3
13 avis
2
2 avis
1
0 avis
Un jeune homme chauffeur Uber à Paris qui ne comptent plus ses heures élèvent seul sa soeur et son petit frère suite au décès des parents.

La vie est difficile car il n'arrive plus à joindre les deux bouts. Il fait la rencontre d'une femme âgée qui veut retourner vivre en Alaska d'où elle venait à l'origine. Elle les embarque avec elle dans un voyage presque initiatique sur une terre hostile où il n'y a pas d'électricité. Il s'agit de s'extirper d'une vie stressante pour une autre plus en harmonie avec la nature. Voilà pour le thème.

Bon, dans le même genre, j'avais vu un film intitulé « Into the wild » où notre jeune héros meut seul en Alaska car il a mangé des baies mortelles. Bref, cela ne se termine pas toujours bien dans des régions très reculées aux grands espaces.

Certes, nos protagonistes vont s'adapter petit à petit à ce changement brutal de mode de vie pour y trouver le calme, la sérénité et le bonheur. Oui, il y a une réflexion aux choses qui sont essentielles. Et ce ne sont pas les portables ou les jeux vidéo. La Nature souffre beaucoup actuellement et il faut en prendre conscience avant qu'il ne soit trop tard.

J'ai aimé cette lecture militante qui est ponctué parfois d'humour tout en suivant ce parcours initiatique de trois jeunes qui se sont perdus et qui vont se retrouver dans de nouvelles valeurs. Je crois avoir été attiré par la couverture qui est très belle dans son évocation.

Encore une fois, le dessin de Jérémy Moreau est certes particulier mais il arrive à nous transporter dans son univers de conte moderne. La colorisation apporte une touche finale pour apporter un dynamisme aux planches. le grand format met tout cela en valeur.

Parfois, c'est presque poétique. Il faut dire que l'univers de cet auteur de talent est tout à fait original car il se démarque singulièrement pour nous proposer quelque chose de beau et authentique à la fois avec un final assez émouvant.

C'est un album qui n'est rien de moins qu'une ode à la vie et de ceux qui se battent pour qu'elle soit belle. Cela rend à la fois plus humble et plus fort mais surtout plus proche de l'essentiel.
Commenter  J’apprécie          794
Un roman graphique plutôt moyen avec un titre surprenant découlant d'une improbable reproduction entre ours polaire et grizzly.

Après le thème du deuil familial, on comprend vite que c'est celui de l'écologie qui va être traité au fil des planches et, si par moments c'est réussi, plusieurs planches sombrent dans le mélo qui n'accoche pas définitivement l'amateur protecteur de la nature que peut être le lecteur.

L'histoire est pourtant cohérente mais le monde des rêves se substitue trop souvent à celle-ci pour aboutir à une fin assez confuse, le sujet donnant l'impression d'avoir à peine été effleuré.

Les planches sont saisissantes par leurs couleurs, je les ai trouvées assez belles malgré leur éloignement de la réalité mais c'est un peu le propos de cette bande dessinée. le dessin des personnages n'est guère travaillé sauf peut-être pour la belle Genee qui est sans doute la personne la plus attachante de l'histoire.

Restent de beaux dessins de ce qui est représenté comme les paysages d'Alaska et cela me suffit pour accorder trois étoiles quand même à cette bande dessinée détonnante.



Commenter  J’apprécie          660
Depuis la mort de leur mère, Nathan s'occupe, à plein temps, de son frère, Étienne, et de sa soeur, Zoé. Chauffeur Uber, il parcourt la ville à longueur de journée, dans sa voiture achetée à crédit, et rentre tard le soir, quand tous les deux sont déjà couchés. Ce matin-là, il est étonné de les trouver déjà prêts, dans le salon, pour aller à l'école. Crevé, il n'a pas entendu son réveil. Tellement habitué à regarder son GPS pour les conduire, il peine à se repérer dès lors que celui-ci ne marche pas, ni son portable d'ailleurs qui ne capte rien. En sortant de la boutique de téléphonie, où on lui a réglé son problème, il tombe sur une femme d'un certain âge qui lui demande de l'emmener à l'aéroport. Après 40 ans passés à Paris, elle rentre, enfin, chez elle, en Alaska. Malheureusement, Nathan fait une sorte de malaise et emboutit la voiture dans un réverbère. Si lui et Annie n'ont rien, cette dernière va forcément manquer son avion et, au lieu de la conduire dans un hôtel, le jeune homme lui propose de venir dormir chez lui. Une venue que Zoé et Étienne semblent bouder. Voyant la situation précaire et difficile de cette famille, elle leur propose de venir avec elle, à Anchorage, dans sa cabane isolée en pleine forêt, afin qu'ils se réparent...

Pour s'échapper de cette vie urbaine, stressante, ultra-connectée, Nathan, sur un coup de tête, décide d'emmener sa soeur et son frère au fin fond de l'Alaska, sur des territoires isolés et glacés. Ce changement de vie, brutal et bien loin de leur quotidien, va les chambouler. Et si les deux plus jeunes sont réfractaires, chacun, pourtant, va peu à peu s'adapter à son nouvel environnement, l'apprivoiser, mais aussi découvrir les conséquences terribles du réchauffement climatique, un peuple en proie à de nombreux fléaux (violences domestiques, alcoolisme...). À travers cet album, Jérémie Moreau dépeint parfaitement le retour et la possible connexion à cette nature environnante et donne à réfléchir sur le réchauffement climatique. Ce conte initiatique, parfois philosophique, s'avère touchant mais prête aussi à sourire, notamment grâce au personnage d'Étienne. Graphiquement, l'auteur surprend. Aussi bien en alternant des planches aux multiples cases avec de pleines pages contemplatives, parfois oniriques. Mais surtout avec sa palette de couleurs flashy, presque fluorescentes.
Un album salutaire, tragiquement d'actualité...
Commenter  J’apprécie          585
Pizzly : une nouvelle espèce d'ours, née d'un mâle ours polaire et d'une femelle grizzly, vouée probablement à perpétuer l'ours polaire son habitat naturel disparaissant peu à peu sous le réchauffement climatique.
Si l'ours a trouvé le moyen de perpétuer son espèce, quel sera le salut de l'homme sur la planète ? car comme il est dit dans ce roman graphique, si l'homme a marché sur la lune, il ne sait plus habiter la terre. (p.155)
Ce roman graphique est une fable, portée par des dessins oniriques, colorés et enivrants qui nous lance dans les paysages d'Alaska sur les pas d'Annie, de retour sur ses terres ancestrales après les avoir quittées pendant plus de quarante ans pour suivre un amoureux à Paris.
Annie ne fait pas ce retour seule ; dans ses bagages se trouvent un jeune homme Nathan – ainsi que ses frère et soeur, Zoé et Etienne- dont il s'occupe seul, tant bien que mal (et plutôt mal que bien comme vous l'aurez facilement deviné).
Si ce départ soudain de Paris des trois jeunes est plus que hautement improbable, j'ai suivi malgré tout avec curiosité l'adaptation de Nathan, Zoé et Etienne à la vie dans une cabane sans électricité en Alaska. Rien de très original, mais il y a une certaine poésie dans les dessins basés sur les anciens mythes inuits avec des planches soignées et très colorées.
L'ensemble du roman graphique avec son message humaniste, écologique est brouillon et confus, mais le bout de chemin est agréable si l'on se laisse emporter au pays des rêves et des aurores boréales comme l'illustre parfaitement la couverture.
Commenter  J’apprécie          502
C'est un beau récit de lâcher prise, de retour au rapport à la nature. Nathan est chauffeur Uber à Paris, il élève seul son petit frère et sa petite soeur depuis la mort de leur mère. Alors qu'il est en train de craquer, sa dernière cliente leur propose de la suivre au fin fond de l'Alaska.

Ils découvrent la nature, alors qu'Annie de retour dans son pays après 40 ans d'absence, découvre les changements dûs au réchauffement climatique. le dessin est assez froid, le trait est assez raide et pourtant plein de vie, ce n'est pas le style brut qu'on trouvait dans le singe de Hartlepool, La saga de Grimr ou Penss et les plis du monde, c'est plutôt le style qu'il avait inauguré dans le discours de la panthère, la couleurs sont électriques, acides, les tons sont volontairement artificiels, marquant les modifications apportées par l'humain, même dans ces régions reculées du monde, la chimie est bouleversée. Les grands espaces sont mis en valeur par la taille des illustrations, le papier est épais, les couleurs semblent s'étaler toute seules, à perte de vue, la nature prend corps, comme un personnage du récit. Les couleurs acides décrivent aussi les aurores boréales, on ressent le froid et l'humidité, c'est aussi aérien, atmosphérique. Chacun de ces trois jeunes français va revivre, va redécouvrir la vie, va revoir ses valeurs, mais ce n'est pas sans risques.

C'est un récit très militant, mais qui reste toujours sur l'émotion, très touchant, on se sent proche des protagonistes, le décors apportent une certaine poésie, renforcée par une touche de fantastique et le ton de tragédie nous maintient sous tension. Encore une très belle oeuvre de Jérémie Moreau.
Commenter  J’apprécie          320


critiques presse (9)
LeSoir
29 décembre 2022
Enfants de la génération Uber, de la téléréalité et de la console de jeux, Nathan, Etienne et Zoé vont se déconnecter du monde pour survivre au changement climatique.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LigneClaire
08 décembre 2022
Des visions dignes de Little Nemo, le retour aux sources pour Annie qui va renouer avec son peuple, initiations peu à peu des enfants, l’amitié et l’amour retrouvé mais avec de lourdes difficultés, la narration de Moreau est forte, claire, n’évite rien. Ses paysages et ses couleurs sont sublimes.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Telerama
21 novembre 2022
Dans Les Pizzlys, il met en scène une fratrie parisienne en perdition, rattrapée par le col par une Amérindienne généreuse, qui les emmène en Alaska. Provoquant une rupture totale avec leurs habitudes, leurs sensations. L’occasion pour l’artiste de développer un propos humaniste, de lancer un appel à l’usage de la raison. Et celle, pour nous, de l’interroger sur son rapport au neuvième art.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bedeo
18 octobre 2022
Cette fable contemporaine, tissée comme un conte cruel, peut s’enorgueillir de donner à l’œuvre de Jérémie Moreau à la fois une continuité dans le graphisme et une ferveur dans le message écologique.
Lire la critique sur le site : Bedeo
RadioFranceInternationale
13 octobre 2022
« Les Pizzlis », son nouvel ouvrage, est de ceux dont on sort ébranlé dans nos certitudes, et peut-être un petit peu meilleur.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
BoDoi
07 octobre 2022
Jérémie Moreau propose une bande dessinée sans nulle autre pareille. De celles qu’on peut lire et relire en absorbant des éléments différents à chaque fois. De celle qui restent longtemps en tête, sans doute même toute sa vie d’amateur de BD.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
04 octobre 2022
L’aventure est racontée avec brio. On ne lâche pas d’une semelle nos compères et les quelques rares autres habitants du village. Ils partagent leurs joies, leurs doutes, avec une humanité qui fait mouche à chaque page. Le tout dans un décor apaisant, où le rythme n’a plus rien à voir avec notre société où tout va très vite et où le superflu est devenu indispensable.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
04 octobre 2022
cette bande dessinée désarçonne par sa mise en couleurs très acidulée. Le propos semble osciller vers un récit pour la jeunesse, flirtant avec la philosophie à deux balles du retour à la nature pour sauver nos âmes. Puis, au fil des pages, le scénario gagne en profondeur et en subtilité. Quelques belles bouffées poétiques apportent une dimension onirique au récit et confirment, s'il en était encore besoin, que depuis la Saga de Grimr, Jérémie Moreau est devenu un auteur qui compte.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
03 octobre 2022
Grâce à des personnages très attachants, à la simplicité de son trait, à des ambiances graphiques souvent étonnantes, oniriques ou quasi chamaniques, et à une narration totalement maîtrisée, Jérémie Moreau réussit à vraiment nous émouvoir, tout en nous faisant bien prendre conscience du danger de la crise climatique.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
La forêt voit. Les animaux aussi. Il n'est rien qu'on puisse cacher, pas même nos pensées les plus profondes. Tout ce qu'on fait, tout ce qu'on dit, tout ce qu'on pense, reste là-dehors dans le monde.
Commenter  J’apprécie          180
La ville est toxique. Elle vous rend tous malades. Tu as des trous dans ton esprit.
Commenter  J’apprécie          370
Tout ce qu'on fait, tout ce qu'on dit, tout ce qu'on pense, reste là dans le monde.
Commenter  J’apprécie          300
Considérer l'animal que je mange comme une personne, c'est très différent de la considérer comme un objet, ou une chose, comme on le fait en France, dans les supermarchés.
Quand je mange ce porc-épic, je suis consciente que je mange une vie.
(...)
Notre culture nous enseigne le respect. Nous ne jetons pas les restes, et nous utilisons tout ce qui est possible dans l'animal.
Ce n'est qu'en respectant sont âme que nous aurons peut-être la chance de le rencontrer à nouveau.
Commenter  J’apprécie          40
Mon cher Nathan, il faut que tu saches que tu hérites d'une civilisation qui s'est appliquée pendant des siècles à dépeupler le monde. D'abord en transférant les esprits des arbres, des animaux et le sacré des écosystèmes vers un ciel divin. Puis en réduisant ce qu'il restait du monde à une matière inerte prête à l'exploitation. Le monde moderne a produit une terre muette et dénuée de sens. Où plus personne ne rêve. Ton histoire est celle de tous les autres. À l'extérieur comme à l'intérieur, vous êtes vides de monde. Aveugles... Ignorants... Infirmes... Cherchant votre chemin en implorant la vérité céleste de vos GPS.
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
Videos de Jérémie Moreau (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jérémie Moreau
Plongée dans deux récits en plein coeur de la nature, où l'homme et l'animal se confondent : le Book Club reçoit les auteurs de bande dessinée Jérémie Moreau et Xavier Mussat.
#bookclubculture #bd #bandedessinee ____________ Venez participer au Book club, on vous attend par ici https://www.instagram.com/bookclubculture_ Et sur les réseaux sociaux avec le hashtag #bookclubculture
Retrouvez votre rendez-vous littéraire quotidien https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqL4fBA4UoUgqvApxm5Vrqv ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-book-club-part-2
Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : alaskaVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (1219) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5229 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..