Saga des dieux et déesses d'Asgard, tome 6 : Idunn et le dieu de la poésie

J'aime beaucoup cette série (mon fils les a tous).

Même si je me demande encore et toujours d'où ils sortent tout ça, tous ces détails, si c'est de la broderie sur les gestes moyenâgeuses ou bien si il y a plus de documents et de découvertes archéologiques que je ne croyais sur le sujet...

Quoi qu'il en soit c'est plutôt bien fait, bien écrit, et j'apprécie toujours les parties purement historiques à chaque fin de tome. Dans celui-ci c'est sur l'invasion d'Angleterre à la période de "Uthreeeeeeed" (personnage fictif de la série "The last kingdom" que j'adore), avec les fils de Ragnar Lodbrok etc etc etc.

Un livre qui dès le début présente des similitudes avec l'Oeuvre de Tolkien... des détails qui se retrouvent dans les deux oeuvres, mais n'apparaissent pas dans les mêmes circonstances : Idunn est aperçut deux fois dansant et chantant dans une pommeraie, exactement comme Beren aperçoit Luthien dans les bois, dansant et chantant... quelque chose inspirée par la femme de Tolkien, mais peut être que ce passage a inspiré l'auteur pour replacer la scène dans un contexte amoureux...
On retrouve les Dieux d'Asgard, avec les déesses qui parfois ont des liaisons avec des Elfes, liaisons tolérés, mais pas vu d'un bon oeil par tous, exactement comme dans l'histoire de Beren et luthien, Beren n'est pas, même issu d'un héros humain digne de l'Elfe Luthien aux yeux de son père... Aragorn est accepté oui mais il devra d'abord faire ses preuves avant d'être officiellement fiancer..
Un autre thème de Tolkien : la mort et les erreurs de la recherche de la puissance qui peut précipité celle-ci (comme pour l'intendant et un de ces fils, ou encore l'aïeul d'Aragorn), et toujours ces dieux d'Asgard à la vie longue qui ressemblent tellement aux Elfes de Tolkien. Vie longue, qui peut être écourter par l'arrogance... et la recherche de pouvoir...
Un vol d'un pouvoir, de façon illégale... et la vieillesse se déclare... même un dieu peut ici en faire les frais...
Et autre chose d'assez fin, la question importante de la vie : doit -on bruler la vie par les deux bouts à chercher le pouvoir ou l'allonger par la connaissance en se nourrissant paisiblement de la nature ?
Un autre thème encore qui est abordé par Tolkien : un cheval qui a un mettre de droit ici un fils d'Odin, dans Tolkien, quelqu'un de la lignée des rois du Rohan, mais qui en a un deuxième qui sait gagner par son attitude la loyauté du cheval : chez Tolkien Gandalf, ici le serviteur qui étrille prend soin du cheval du dieu...
Dans ce volume, comme c'est le cas dans Harry Potter, beaucoup d'importance est accorder aux filtres et à la magie pour soigner le mal... bien plus que chez Tolkien où la chose est pourtant occasionnellement cité (quand on soigne les blessés après la bataille de la cité blanche ou bien quand on soigne Frodo par exemple... C'est d'ailleurs à la fin du seigneur des anneaux que l'on voit un couple qui se forme alors que blessés tout deux, ils font leur convalescence ensemble, que nous retrouvons aussi au début de cet ouvrage... et l'on s'amuse, à rechercher les similitudes et les différences, montrant à quel point un Tolkien ou une J.K Rowling peuvent être astucieux pour écrire des histoires totalement nouvelles en s'inspirant de détails dont ils changeront totalement la place dans l'histoire et la signification... Et bien sûr, mais si on n'a pas lut ces autres livres, tous ces thèmes suffisent à eux même pour nous faire aimer cette histoire... Merci à RBA de nous en présenter une version moderne pour nous faire redécouvrir cette légende ancienne, en nous parlant à la fin du volume de la Grande Armée Païenne historiques commandés parfois par certains héros de ces légendes les fils de Ragnar Lodbrok, armée qui ira en France et en Angleterre, pour fixer dans ces deux pays l'image facile d'un peuple sanguinaire...