Susie Morgenstern est très connue pour ses albums jeunesses publiés à l'école des loisirs et son recueil de poésies paru chez l'icono.pop que j'avais adoré.
J'y allais donc avec confiance charmée par cette couverture rose et la personnalité fantasque de Susie.
Me voilà quelque peu dépitée à la lecture de ce livre car même si certains
passages sont très joyeux, une tristesse infinie où une certaine résignation semble s'en dégagée.
Susie parle de sa vie, de son enfance, de sa mère, de ses soeurs et d'elle, l'intello
pas très jolie. de son amour pour l'école américaine puis de ses différents exils, Jérusalem puis la France lorsqu'elle rencontre Jacques dont elle tombe amoureuse.
Un homme que j'ai trouvé peu avenant et assez renfermé mais peut-être était-ce sa façon d'aimer ? Puis sa reconstruction après sa perte et la maladie qui survient.
Lors de ma lecture, je n'ai cessé de m'interroger sur cette femme que je croyais fantasque, rigolote mais qui cache en elle de profondes blessures et que j'ai senti assez résignée, blasée même. Et parfois, je l'ai aussi senti très seule au milieu des autres.
Alors pour ceux qui l'ont lu, suis-je
passée à côté de ce récit ? Et étant autant déracinée peut-on vraiment être heureuse ?
La vie n'étant
pas un long fleuve tranquille, j'ai pensé que Susie avait bien "morflée".
Un avis à contre courant peut-être mais sincère.