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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Merci aux éditions Joëlle Losfeld et à Babelio pour l'envoi de ce livre.

Si vous lisez mes chroniques de temps en temps, vous avez sans doute remarqué mon penchant pour les livres où l'auteur me prête quelques facultés intellectuelles et évite de m'expliquer tout par le menu. J'aime bien les blancs entre les lignes, les sous-entendus, les ellipses, les métaphores, les révélations au compte-gouttes.

Ici, Richard Morgiève a dû me voir venir parce que, du blanc, j'en ai eu dans les 150 premières pages, jusqu'à l'aveuglement même !

Je me suis un peu paumée en 1954 dans cette région de l'Utah (enfin, je crois) où, sur un plateau blanc de neige (nous y voilà !), un avion militaire recouvert de suie a atterri sans pilote par une nuit noire à côté d'une voiture verte volée et sous les yeux du shérif Peau Rouge de service.

Et c'est bien ce shérif, ses états d'âme, ses cauchemars, ses moeurs, ses principes, ses cadavres dans le placard et sur sa route, les nombreux blancs de son existence que le narrateur à l'humour parfois un peu lourd va tenter de nous faire aimer tout au long du récit.

Au fil des pages, le portrait de ce shérif, perdu autant que moi dans sa double enquête de menace nucléaire et de tueur en série s'est étoffé petit à petit. Hélas ! le blanc s'est finalement transformé en noir sale. Là où chez Benjamin Whitmer, les gros mots sonnent comme de la poésie, dans le Cherokee, les métaphores graveleuses du narrateur m'ont agacée, fatiguée. Pire ! J'ai cessé de m'arrêter aux nombreuses phrases nébuleuses du style « il y a une histoire que tout le monde connaissait, c'était celle du gars qui cherchait le nom de son histoire – et les gars et les histoires tenaient debout par leur nom ». Pfiou ! C'est comme souquer les artémuzes, ça veut rien dire ! Ou alors ça m'échappe …. mes excuses.

Dommage, parce que, s'il y a bien un domaine dans lequel l'auteur m'a conquise, c'est dans l'art du dialogue (toujours avec des blancs hein ^^, faut suivre !) et dans la création de personnages bien trempés dont la palme revient à Myrtle Tate (sa description m'a fait rire aux larmes).

En conclusion, un arrière-goût de Canada Dry en lieu et place du Whiskey espéré. Mais c'est bien connu, les goûts et les couleurs ….



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Le cherokee est un polar français, écrit en 2019, et se déroulant dans les années 1950, aux Etats-Unis. Il faut reconnaître à Richard Morgiève d'avoir parfaitement restitué l'ambiance des polars américains de cette époque. Nick Corey, shérif au sang indien se retrouve confronté à une double enquête une nuit sans lune. Un avion de l'armée retrouvé sans pilote et une voiture sans plus de chauffeur.

Je reconnaîs un immense talent d'écriture ! C'est drôle quasiment tout le temps. Triste aussi. le style alterne entre pastiche du roman noir américain, avec ses fameuses traductions françaises catastrophiques des années 50, où le patron du bar au fin fond de l'Utah s'exprime comme un bistrotier bien franchouillard, western, histoire d'amour et roman contemplatif. Les dialogues sont aux petits oignons, les répliques percutantes. Les personnages bien campés. Cependant quelque chose a dû m échapper, je ne comprends pas le "message". L'enquête sur l'avion est un peu inutile. Celle sur le tueur en série nous tient en haleine mais est un peu alambiquée, peu crédible. Peut-être est-ce volontaire ? Un sentiment d'inachevé.

ATTENTION SPOILER

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1954, aux States. Un avion, une bombe, un tueur redoutable surnommé le dindon, une disparue. Et au milieu de tout cela, le sherif Nick Corey, hanté par son passé et l'assassinat barbare de ses parents ...

Un roman totalement déconcertant. Atypique. D'une part, en termes d'écriture, l'emploi du passé composé s'avérant déroutant, tout au moins au début. D'autre part, au niveau du style de narration, assez particulier, qui peut avoir tendance à parfois perdre le lecteur. Sans compter certains passages excessivement crus ou violents, et une chute qui m'a laissé perplexe... et désorienté. Trop de flou, de questions sans réponses...

Ce côté inclassable constitue probablement la force et la faiblesse de ce Cherokeee. Qui fait qu'on aime ou pas. Malgré ses atouts indéniables (le sens de la réplique notamment), je ne peux pas dire avoir accroché sur ce roman...
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Un polar américain des années cinquante écrit aujourd'hui par un français. Pourquoi pas ? L'époque où l'Amérique est au fait de sa puissance et de ses terreurs. Peur des petits hommes verts, peur des rouges, et surtout peur du rose, la couleur du péché. Un excellent début et de très belles pages, mais Morgiève a chargé la barque jusqu'au plat-bord. Impression de compilation, de déjà lu, de patchwork et d'une créature frankenstein. le rêve tourne court, dommage.
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Autant le style m'a beaucoup plu, autant l'histoire m'a laissé sur ma fin.
L'écriture rappelle beaucoup les romans noirs des années 40 (le faucon maltais n'est pas loin).
Quand au récit, je crains ne pas avoir du tout compris le lien entre les différentes intrigues ni la chute.
De nombreuses questions restent en suspens.
Les motivations du psychopathe sont très obscurs.
A titre plus personnel les scènes « trash » qui n'amènent rien à l'histoire m'ont également dérangé..
Un livre, donc, plus particulièrement destiné aux amateurs d'un certain genre.
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Ne sais quoi dire de ce polar plus philosophico-historique que polar. La relation de Nick Corey et Jack Withe. j'ai abandonné en route pour savoir comment ça finissait et cela n'a fait que confirmer cette sensation de m'être fourvoyée dans un roman qui peut séduire mais n'est pas pour moi.
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