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Excellent ce deuxième tome.

Un peu plus violent que le premier car Kaoru Mori y met en scène le pire des comportements patriarcaux que les femmes semblent avoir supporté depuis le début de l'Histoire : pour les pères elles ne sont qu'une marchandise destinée à être échangée – vendue en un certain sens – pour développer des alliances familiales, pour « l'honneur » de la famille.

Notre pauvre mariée Amir, que l'on avait découvert si libre dans la mesure du possible, est rattrapée par les mâles de sa famille qui ont décidé de la « remarier » à un personnage influent (et violent au demeurant mais cela les intéresse-t-il ?). Arrogants, ils ont débarqué dans la famille qui a accueilli Amir en leur disant simplement qu'ils voulaient la reprendre. Point barre. Mais ils se sont heurtés à un refus scandalisé. Tout le village fait bloc. le conflit éclate mais l'auteure n'y met pas de forme ultraviolente.

Le contraste est tout de même fort avec le reste du récit qui décrit de manière très sereine les actes de la vie de tous les jours, comme la fabrication du pain dans des maisons communes ou le formidable passage sur l'importance des motifs tissés sur les vêtements et couvertures et l'héritage transmis de mère en fille qu'il représente. Kaoru Mori décrit avec beaucoup d'empathie cette société où le rôle des hommes et femmes est bien séparé (donc à ne pas interpréter avec dégoût selon nos critères modernes).

Mais commence à planer la menace sourde des grandes puissances – la Russie et l'empire Britannique, nous sommes au 19ème siècle – pour lesquelles ces pays d'Asie ne sont qu'un terrain de Jeux et Stratégies. Est-ce que cela influencera la suite de l'histoire ?
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On voit bien que la mangaka a bien potassé son sujet car elle prend énormément de plaisir à nous en montrer toutes les particularités comme l'importance de la broderie dans les trousseaux des jeunes filles. On apprend également à mieux connaître Amir et sa nouvelle famille ainsi que l'ancienne qui vient faire du grabuge. Amir réussit même à se faire une amie dans le village.

Il semblerait que la mangaka nous réserve une surprise pour la suite de sa série. À voir donc !! En tout cas, pour une fois, la postface est aussi intéressante à lire que le manga car l'auteur nous apporte quelques précisions sur des éléments de celui-ci : les chevaux et leurs importances, …

Il me tarde d'en recevoir la suite pour en continuer la lecture !!

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Comme pour le premier tome, j'ai adoré celui-ci et je me suis tout de suite laissé happer par l'histoire toujours aussi dépaysante et pleine de sensibilité.
Les dessins de Kaoru Mori sont décidément superbes, très travaillés et riches en détails, nous immergeant dans la vie du clan de Karluk et nous permettant de découvrir leur artisanat, leurs traditions, etc. Outre le quotidien famille et le rapprochement entre Amir et Karluk, le manga est également émaillé de passages plus "violents" lorsque la famille d'Amir vient pour la récupérer à tout prix afin de la marier à un autre homme plus influent.
Les dernières pages laissent deviner un changement de direction dans le prochain tome, même si je trouve dommage de quitter Amir et Karluk...
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Encore un très bon moment de passé sur la route de la soie au XIXème siècle.
Vous vous souvenez ? Amir 20 ans (clan nomades) a été mariée à Karluk douze ans ( éleveurs sédentarisés). Mais voilà que l'oncle d'Amir veut la récupérer-il en a le droit elle n'a pas d'enfant- pour la marier à une brute épaisse dans un but d'alliance clanique. Mais le village ne se laisse pas faire et son petit mari en particulier. Je l'aime bien Karluk, il a des yeux pétillants d'intelligence. Tous les visages sont très expressifs et les costumes d'un détail sans pareil. Amir apprend aussi à décorer le pain avant de le cuire et se fait une copine au four, le genre revêche immariable. La jeune nièce de Karluk qui doit avoir 7-8 ans doit commencer à broder son trousseau de mariage. Elle ne brode que des faucons grossiers. Sa grand-mère au beau visage parcheminé sort alors d'un coffre le trésor familial transmis de génération en génération. Chaque femme y a laissé sa personnalité, son originalité, son style.
J'adore cette série. Vivement le volume 3.
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Comme j'avais plutôt bien apprécié le premier tome, j'ai évidemment eu envie de poursuivre cette saga.

Nous retrouvons Amir qui s'habitue à sa nouvelle vie auprès de Karluk et de sa famille. Même s'iels n'ont pas choisi de se marier, Amir et Karluk semblent bien s'entendre. Seulement, la famille d'Amir souhaite annuler leur union pour qu'elle épouse un meilleur parti - un homme violent, par ailleurs. La famille d'Amir débarque alors pour tenter de l'emmener contre son gré...

C'est un second volume un peu plus sombre que le précédent, où nous voyions d'autant plus la société sexiste où les femmes n'ont pas de voix, pas de choix. À l'époque où se déroule l'histoire, dans la Mongolie du 19ème siècle, les femmes étaient en effet complètement déconsidérées. La famille d'Amir semble se moquer de ses désirs et de ce qui pourrait lui arriver. Malgré cette thématique difficile, Kaoru Mori parvient à apporter un peu de joie et de légèreté dans son récit, en décrivant la vie quotidienne d'Amir et de sa nouvelle famille. Elle nous dévoile à nouveau des paysages et des tenues sublimes, qui me font apprécier d'autant plus cette saga !

J'ai encore plus apprécié ce second tome puisque le sexisme est largement dépeint et que les relations entre Amir et Karluk évoluent. L'autrice nous présente une chouette histoire avec de très belles illustrations !
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Le premier volume était une très bonne surprise et je n'ai pas résisté longtemps à l'achat du deuxième.

Amir s'intègre facilement dans le village et participe davantage aux activités journalières des femmes.
Malheureusement son père est décidé à la reprendre pour la marier à un autre clan.
Il y a un peu plus d'action dans ce deuxième tome qui apporte une touche dynamique

Bride Stories est une lecture calme, reposante même si le scénario n'est pas exceptionnel : la vie d'une jeune mariée d'Asie Mineure au 19ième siècle.

C'est un ensemble de petites histoires pleines de charme : on s'extasie notamment sur des broderies ou sur la fabrication du pain. On ne peut être qu'entraîné par la sensibilité de cette création.

Le graphisme est toujours aussi minutieux et détaillé. Les planches sont magnifiques, pleine de douceur de sensibilité et les détails bénéficient du même soin particulier.

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Un deuxième tome de L'histoire d'une jeune mariée [Otoyomegatari]
Amira, toujours très serviable, s'implique dans la fabrication du pain. Sa famille est nombreuse et cette activité est autant accaparante qu'artistique car chaque pain est une oeuvre d'art. Elle y fait la rencontre de Pariya, jolie fille renfrognée qui cherche un mari. Les deux femmes deviennent amies et s'échangent des informations.

Alors qu'elles visitent le mausolée de Horukia avec M. Smith et Karluk, les frères d'Amira tentent de l'enlever pour la marier avec un homme d'un autre clan. La bataille prend une ampleur insoupçonnée!
Tout le clan s'implique et empêcher le rapt d'Amira devient la priorité absolue. Karluk a l'occasion de briller et les sentiments du couple s'en trouvent renforcés.

Malgré la différence d'âge, je trouve qu'on y croit à ce couple! L'arrière grand-mère est toujours très inspirée et l'histoire de la dot et des tapisseries est magnifique. Quels brillants dessins. Tout est somptueux et instructif sur cette contrée et ces habitants.
L'histoire se termine avec le départ de l'étranger M. Smith qui quitte le clan après quelque temps passé à étudier les us et coutumes. Je sens qu'on ne sait pas tout sur cet homme et qu'il y aura encore des aventures pour lui.
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Le père d'Amir exige son retour pour la marier à Numaji, chef d'un autre clan à la funeste réputation. « Nous leur reprendrons Amir, quitte à employer la force ! » (p. 57) La famille Eihon refuse et tout le village se mobilise pour défendre le jeune couple, même si le mariage n'est pas encore consommé. La première bataille est rude, mais Karluk se montre courageux. Entre lui et son épouse se développe une tendresse parfois maladroite, mais sincère. Il sera difficile de les séparer. Les mariés semblent tranquilles pour le moment, mais le clan Hargal n'a pas renoncé à Amir.

Par ailleurs, la jeune soeur de Karluk est en âge de se marier et doit commencer à préparer son trousseau. C'est l'occasion d'explorer plus avant les merveilleux motifs de la broderie traditionnelle et le raffinement de la gastronomie locale. « Coudre en discutant ou filer la laine entre deux tâches, cela s'inscrit dans le quotidien, comme une évidence. C'est, en d'autres termes, un mode de vie. » (p. 167) La routine se déroule entre les obligations et la transmission des savoirs basiques et artistiques. Balkish, l'aïeule, semble acariâtre, mais est bienveillante et constitue la mémoire vivante du clan.

Avec l'abondant courrier que reçoit soudainement Henry Smith, le conflit entre le Royaume-Uni et la Russie s'impose dans le paysage. La tranquillité de la région pourrait bientôt voler en éclats. Dans la longue postface – elle aussi dessinée –, Kaoru Mori donne des explications culturelles et historiques et détaille son travail de recherche. Elle répond aussi aux questions de ses lecteurs. Me voilà embarquée dans une belle histoire et j'ai bien hâte d'en lire la suite !
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Les parents d'Amir n'ont pas dit leur dernier mot et comptent toujours récupérer la jeune fille. Mais le clan Eyhon, de son côté, n'est pas prêt à laisser partir celle qui a si bien su conquérir leurs coeurs. le temps de l'opposition est arrivé.
Comme dans le premier tome, Kaoru Mori a merveilleusement su distiller le romanesque et les connaissances grâce à un dessin magnifique et ciselé qui peint somptueusement l'Asie Centrale et les peuples qui l'habitent.
Il est ici aussi question de culture familiale, de transmission du savoir et de la place des femmes dans la communauté, une place que l'on pourrait juger passive, mais qui est pourtant le centre de la vie des peuples.
Mention spéciale pour ce tome à la beauté et à l'évocation de la broderie.
Simplement magnifique.
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L'histoire et l'héroïne principale sont toujours aussi belles. Quant aux dessins, rarement manga n'a été aussi abouti, en particulier, pour celui-ci, sur le tissage, la broderie et la sculpture sur le pain. Et toujours les dernières pages documentaires intéressantes.
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