Quelle influence de la mixité sur l'ensemble de la communauté éducative ? A quelles images de répartition des rôles sont exposés les élèves au long de leur scolarité ? Quelle est la formation à l'égalité des enseignants et futurs enseignants ?
Comment sont vus les élèves qui s'engagent dans des formations qui ne sont "pas de leur sexe" par les enseignants ? Sont autant de questions que posent cette synthèse au fil d'articles et de résultats d'enquêtes. Les réponses ne sont pas forcément aussi évidentes que mes naïfs intitulés le laissent croire.
Les chercheurs et les chercheuses mettent le doigt là où ça fait mal : malgré des textes d'encadrement autour de la question de l'égalité des sexes, de la nécessité d'y rendre sensibles les élèves, l'École n'est pas au point sur la question. Et pour un certain nombre de raison : formation, matériel pédagogique mis à disposition (manuels, livres de lecture, listes de recommandation de lecture...), pas ou peu de prise en compte des résultats de recherche, sans parler bien évidemment des préjugés qui flottent dans l'air du temps et peu remis en question... Les initiatives en faveur de l'égalité existent bien évidemment, mais sont isolées, le fait d'un.e prof dans une école, un collège, et sont vues comme assez illégitime, parfois même par les instigateurs.trices de ces initiatives.
Bref, c'est pas gagné.
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L'école n'a pas instauré la mixité par idéal égalitaire, mais en raison d'impératifs économiques. Cette mise ensemble des filles et des garçons n'a pas produit "automatiquement" une égalité. L'école est traversée par les rapports sociaux de sexe et participe à la construction et à la pérennité des inégalités entre les sexes dans la société.