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Seul sur la mer immense est un voyage à travers la vie d'Arthur.

Jeune orphelin, il quitte l'Angleterre pour rejoindre, avec de nombreux enfants dans sa condition, l'Australie.
Il n'emporte rien avec lui, si ce n'est un souvenir tenace. Sa soeur Kitty lui faisant ses adieux en lui donnant une clé.
Une clé porte–bonheur.
Seul, il ne le restera pas trop longtemps.
Il se fera un ami, un frère.
Il se trouvera une mère.
Il connaîtra la maltraitance, la douleur, la perte, mais aussi la bonté et l'amour.
Il apprendra à aimer la mer. Celle-ci deviendra sa passion.

Un jour il construira le « meilleur bateau que les vagues puissent secouer ».
Un bateau pour faire un voyage, pour lever la brume sur ses souvenirs.

C'est l'histoire d'un orphelin et d'une clé. D'un bateau et d'un albatros. D'un homme qui continue à vivre tant que son histoire est racontée.

C'est aussi l'histoire de tous ces enfants, orphelins ou délaissés, dont on se débarrassait en Angleterre, entre 1947 et 1967, en les envoyant dans les colonies. Ils ne connaissaient pas tous une nouvelle vie agréable. Certains ont su passé entre les mailles de l'exploitation et de la maltraitance.

Une très belle histoire.

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L'invasion a débuté le 26 janvier 1788. C'est sous ce terme que les aborigènes commémorent l'événement. Les britanniques n'y sont pas allés de main morte pour former leur colonie et la peupler, au cours des années suivantes. Tout d'abord avec les "convicts" (les condamnés). L'Australie a servi à la couronne britannique de colonie pénale entre 1788 et 1868 - 160 000 forçats, hommes et femmes, condamnés (souvent pour des broutilles) à travailler à la construction et au développement de la colonie, utilisés à la fois par les autorités publiques et par les colons libres, les propriétaires terriens.
Puis à partir de 1850 une ruée vers l'or va quadrupler le nombre de colons en 20 ans.
Mais tout cela n'a pas cessé avec le 20e siècle, c'est ce que nous raconte l'auteur britannique Michael Morpurgo, dans ce roman aussi bien destiné aux adolescents qu'aux adultes. L'histoire qui s'appuie sur des faits réels se déroule au 20e siècle et met en scène de jeunes enfants (entre 6 et 13 ans) britanniques, orphelins, envoyés sans qu'ils n'aient eu de mot à dire vers le pays "downunder". Un pays de cocagne où une nouvelle vie allait s'offrir à eux. Pour un certain nombre d'entre eux, il s'agissait plutôt d'une vie de travaux forcés, apparentées à de l'esclavage.
Le livre est structuré en deux parties distinctes très différentes.
La première partie raconte toute la vie d'un de ses enfants, de son départ d'Angleterre à l'âge de 6 ans jusqu'à son décès plusieurs dizaines d'années plus tard.
La seconde partie raconte la navigation en solitaire de la fille de ce personnages, de Hobart, la capitale de la Tasmanie, vers l'Angleterre, dans le but de retrouver un hypothétique lien familial.
De mon point de vue, cette seconde partie n'est pas à la hauteur de l'histoire émouvante de l'enfant déraciné. le roman aurait pu utilement s'en passer et rester focalisé sur l'histoire du jeune orphelin, quitte à la développer quelque peu.
La première partie n'en constitue pas moins un texte fort, émouvant et édifiant qui marque le lecteur et laisse à penser.
À lire donc pour cette première partie, la suite est dispensable.
Dommage que l'auteur est lâché la proie pour l'ombre.
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Deux épopées solitaires qui se croisent...celle du père, jeune orphelin britannique envoyé contre son gré sur un paquebot en direction de l'Australie. Et celle de sa fille qui prend le large, seule, pour atteindre l'Angleterre et tenter de retrouver la famille de celui qui lui a transmis la vie et le goût de la navigation. Un beau roman plein de poésie qui donne envie de prendre le large (même si comme moi, on est effrayé par la moindre petite vague et le plus petit poisson). On s'attache à l'histoire du père, à qui rien n'a été épargné (l'exil, l'esclavage, la perte des êtres chers, etc.), et on suit Allie, la fille, dans son périple sur l'océan. On partage avec elle les émotions des grands navigateurs entre euphorie, peur et abattement et on découvre des terres lointaines et mystérieuses (Cap Horn) . Des drames, beaucoup d'aventure et surtout de l'espoir. Bonne lecture
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Peu après la seconde guerre mondiale, Arthur Hobhouse, un jeune orphelin britannique, est séparé de sa soeur Kitty et emmené vers l'Australie pour être accueilli dans une famille. Il se retrouve au ranch Cooper, en compagnie d'une dizaine d'autres enfants, tels Marty, un garçon d'une dizaine d'années avec qui il avait sympathisé durant le long voyage. Arthur garde toujours sur lui, en forme de porte-bonheur, une petite clé que Kitty lui avait dit de garder précieusement. Il en aura bien besoin : la vie au ranch Cooper, dirigé d'une main de fer par Piggy Bacon, est éprouvante : entre les travaux physiques incessants et pénibles et les brimades humiliantes, il ne parvient pas à s'épanouir. Quelle va être la destinée de ce jeune enfant ? Reverra-t-il un jour sa soeur Kitty ?

Un très beau roman en deux parties. On a l'impression de deux romans en un, même si les deux parties sont très liées, mais le narrateur de chacune est différent. L'auteur a voulu écrire son roman à partir d'un fait réel et bouleversant : « on estime qu'entre 1947 et 1967, sept mille à onze mille enfants britanniques environ ont été envoyés dans la seule Australie » (p. 293). On voulait leur offrir une nouvelle existence, un nouveau départ dans la vie. C'était sans compter sur le vécu de déracinement et d'isolement que pouvaient éprouver ces enfants, tel Arthur. le roman s'attarde sur l'épisode marquant et très touchant du ranch Cooper où le narrateur vit les plus sombres jours de son enfance. La destinée d'Arthur aura été marquée par l'alternance de périodes sombres, désespérantes, et d'autres très heureuses. C'est cette dichotomie certaine dans les événements et surtout le ressenti du narrateur qui m'a un peu gênée dans ce récit. le propos n'est pas toujours très nuancé. Malgré tout, on est captivé par le récit, on est touché par ce que vivent les narrateurs, un par partie. Arthur n'oubliera jamais sa quête première : retrouver sa soeur Kitty qui lui a légué, en forme de porte-bonheur, une petite clé. Qu'ouvre donc cette clé ? Les noeuds secrets du coeur qui permettent d'accéder aux joies des retrouvailles, à la nostalgie du temps perdu de l'enfance ? Une destinée touchante et une quête sans cesse renouvelée. Je ne dévoile pas la seconde partie, mais j'ai été captivée par ce second récit. J'ai beaucoup aimé la fin.
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j'ai beaucoup aimé seul sur la mer immense même si certains moments étaient très stressants notamment le fait d'envoyer des enfants britanniques dans des endroits en tant qu'esclaves affamés et frappés et ensuite en envoyer en Australie ... Belle écriture
cette histoire demeure dans mon esprit.
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« Seul sur la mer immense » nous offre un récit en deux parties.
Premier récit. Arthur Hobhouse, à la fin de sa vie, revient sur ses souvenirs. L'histoire débute en 1947, en Angleterre, lorsque le jeune Arthur est embarqué de force à bord d'un navire comme des milliers d'autres orphelins britanniques, à destination de l'Australie. Il quitte sa terre natale en emportant pour unique souvenir une clé, celle que lui a confiée sa soeur Kitty sur le quai du port de Liverpool et qui ne le quittera plus. A bord du navire, Arthur se fait un ami en la personne de Marty, un garçon costaud de quatre ans son aîné. Une fois arrivés en Australie, Arthur et Marty sont hébergés avec une dizaine d'autres garçons dans la ferme « pédagogique » de Piggy Bacon, le ranch Cooper. Pour les jeunes garçons, l'enfer commence…
Deuxième récit. Allie, la fille d'Arthur, est une jeune navigatrice expérimentée. Pour réaliser le souhait de son père de retrouver un jour sa soeur Kitty, elle décide de partir en Angleterre. A bord du Kitty IV, le voilier construit par son père, la jeune femme va affronter seule la mer immense.

Ce roman de l'excellent auteur de littérature jeunesse, Michael Morpurgo, m'a séduite pour différentes raisons.

La première est le fait de revenir sur un fait historique assez méconnu : de 1947 à 1967, des milliers d'enfants britanniques sont déportés dans le Commonwealth, en Australie notamment mais aussi dans d'autres pays de l'Empire britannique. La plupart du temps, ces enfants sont déportés sans l'accord de leurs familles. Ces dernières, au lendemain de la guerre, confiaient en effet leurs enfants à des orphelinats le temps pour les parents de retrouver du travail et un toit. Or, quand les parents reviennent chercher leurs enfants, la direction affirme qu'ils ont été adoptés par de riches familles. le but caché du gouvernement anglais est en fait de peupler ses colonies avec un « cheptel de bonne souche blanche et britannique ». Ce « peuplement » n'est possible qu'avec le concours des oeuvres charitables catholiques, méthodistes et anglicanes qui organisent ce trafic avec le soutien du gouvernement. La réalité ensuite en Australie est bien sûr différente du projet initial. En effet, les orphelinats ne sont pas encore construits et ce sont les enfants qui vont servir de main d'oeuvre. Il va sans dire que les orphelins vont ensuite subir les pires traitements : travail harassant, châtiments au fouet et abus sexuels. La première partie du livre, très forte, qui nous raconte cette période autour du personnage du petit Arthur est donc teintée de tristesse et d'un dur réalisme.

La seconde partie, centrée sur Allie, diffère par son style plus moderne et est moins captivante. Elle met plus l'accent sur le voyage et l'aventure d'une navigation en solitaire. Mais ce dernier thème est une autre raison qui m'a rendu ce livre très plaisant : l'hymne à la mer. Allie, dans la continuité de la passion développée par Arthur pour l'élément marin, nous fait partager de multiples émotions au cours de son périple : solitude, épreuves, découragement, espoir. L'océan est un personnage à part entière et l'auteur sait nous le décrire de manière très belle, souvent poétique.

« Seul sur la mer immense » est un roman rempli d'émotions, sur la vie, sur ses épreuves, sur la force de se battre. Il nous offre, à travers les deux voix d'Arthur et d'Allie, un récit historique, un récit d'apprentissage, et surtout un très beau portrait d'un père et de sa fille réunis autour d'une même passion et d'un même rêve.
Et pour ne rien gâcher, la couverture est magnifique.
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Tout commence avec Arthur, un orphelin de 6 ans et de Kitty, sa grande soeur.

Étant orphelin, Arthur doit quitter l'Angleterre et partir sur un bateau avec d'autres enfants dans la même situation que lui, en direction de l'Australie.
Avant ce long voyage, sa sœur lui donne une clé.
Mais les souvenirs d'enfance se dissipent très vite, laissant une partie de la mémoire dans le brouillard.

Très vite, les enfants en famille d'accueil en Australie comprennent que la solidarité est tout ce qui compte dans le présent terrible qu'ils vivent.

Ce livre nous émeut avec des rencontres, du bonheur, des tristesses, la guerre, des regrets, des douleurs, des révélations, des voyages.

Ce roman est absolument incroyable, je n'ai pas pu le lâcher car il y avait du nouveau à chaque page. C'est vraiment un coup de cœur. Je vous le recommande fortement.
L'histoire d'Arthur Hobhouse vivra toujours tant que celle-ci sera racontée.
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Arthur est un orphelin. C'est la seconde guerre mondiale et comme tant d'autres orphelins d'Angleterre, il est envoyé en Australie. tout ce qui lui reste c'est une clef porte-bonheur et le souvenir de sa soeur Kitty. Avec son ami Marty, il arrive dans une ferme tenue par un homme sans scrupules.

Difficile de parler de ce livre sans toute dévoiler mais j'ai beaucoup aimé. Ce n'est pas seulement l'histoire d'Arthur Hobhouse mais aussi celle de sa fille. Ca n'est pas très gai mais il y a beaucoup de joie, d'espoir et d'amour. Une histoire tout en douceur et pleine de poésie.

Le titre est tiré d'un poème de Coleridge, La complainte du vieux marin. J'ai vraiment été touchée par ce livre même si j'ai du mal à mettre des mots dessus. (Je remercie la bibliothécaire qui me l'avait conseillé quand je cherchais des titres jeunesse !)
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Seul sur la mer immense de Michael Morpurgo, Gallimard
Soulevez la couverture et vous le verrez, le goéland, emportant l'âme d'un disparu... Suivez-le, oh bien sûr, en chemin vous verserez beaucoup de larmes, mais vous ne le regretterez pas!
Seul sur la mer immense, c'est Arthur qui l'est, lui, petit enfant de huit ans qu'on conduit vers un pays qu'il ne connaît pas, l'Australie. Lui, l'orphelin qu'on a séparé de sa soeur Kitty, lui qui ne gardera de sa soeur qu'une clé, et un souvenir de plus en plus flou, de plus en plus lointain, un souvenir brouillé niant l'existence même de cette soeur disparue. D'autres orphelins comme lui ont été conduits, après la guerre, au loin, Morpurgo n'invente rien.
Et une fois arrivé, Arthur connaîtra l'esclavage, la haine, la mort, il grandira, et connaîtra aussi l'amour d'un frère, l'amour d'une mère, l'amour d'une femme... Mais au fond de lui, toujours, il y aura Kitty, même une fois adulte.
Plusieurs fois, j'ai eu envie de refermer le livre, je n'en pouvais plus de tout ça, de toute cette souffrance, de toute cette horreur, mais j'ai continué à avancer en reniflant parce que parfois je riais, et puis parce que je rongeais mon frein "non ce n'est pas possible, les malheurs ne vont pas continuer comme ça, même Princesse Sarah ça finit bien, allez Arthur, bats-toi!"
Et puis, je suis arrivée à la deuxième partie, celle de l'espoir, encore deux, trois claques, encore deux, trois larmes, et je suis restée avec le mal au coeur, le mal de mer?
C'est une histoire bouleversante, c'est une histoire qui aurait pu être vraie, c'est à lire je crois, même si on n'en sort pas vraiment indemne!
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Arthur orphelin de guerre est envoyé, comme des milliers d'autres orphelins dans les colonies anglosaxonnes, pour lui ce sera l'Australie et un camp quasi bagne. Son parcours semé d'embûches, d'épreuves mais aussi de rencontres qui lui permettront de toujours garder espoir en la vie et de transmettre à sa fille unique le goût de la mer et son envie de retrouver ses racines et notamment la trace de sa soeur de qui il a été séparé.
Un livre magnifiquement bouleversant, très beau ! Morpurgo est un génie des récits d'aventure en mer et sur terre.
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