C'était il y a 77ans, c'était hier, en espérant que ce ne soit plus jamais demain.
"Un nouveau chiffre. Sans s'en rendre compte, Cilka frotte son bras gauche, dissimulé sous ses vêtements se trouve son identité de là bas. Combien de fois peut on réduire, effacer une personne ?"
Cilka n'a que 16 ans quand elle est déportée à Auschwitz. Dans
le tatoueur d'Auschwitz on croise cette jeune fille. Il est temps de découvrir son histoire.
Trop belle, elle est remarquée par les hommes puissants qui dirigent le camp. A la libération par les russes elle est condamnée à 15ans de travaux forcés en Sibérie, pour avoir survécu à Auschwitz, condamnée pour avoir été violée et ne pas avoir résisté... de nouveau, Cilka va devoir trouver la force et les ressources nécessaires pour survivre et espérer vivre un jour.
L'histoire romancée de la jeune Cilka n'enlève en rien la crédibilité du livre. Si tout n'est pas vérifiable, si le fictif se mêle au réel, je ne peux m'empêcher de penser que sans être la biographie exacte de Cilka, par manque de témoignage, il n'en reste pas moins que chaque page contient les vérités de toutes celles et ceux qui ont traversé l'enfer des camps.
Ces livres restent un témoignage bouleversant, répugnant, bouleversant, nécessaire pour se souvenir.
A chaque lecture je ne peux m'empêcher de me demander ce que moi j'aurai été capable de faire et d'endurer pour survivre. Aurai je eu cette force en moi comme Cilka ? Cette résilience ? Aurai je réussi à aimer malgré tout ?
Le monde change mais la soif de pouvoir de l'homme reste malgré tout omniprésente. On ne peut changer le passé, mais l'on peut faire en sorte de ne plus jamais le revivre.
Le titre Né en 17 à Leidenstadt de
Jean Jacques Goldman reste le seul selon moi en corrélation avec ce roman.