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4,38

sur 996 notes
J'avais lu il y a peu de temps le tatoueur d'Auschwitz et j'avais beaucoup aimé cette lecture. J'avais été sidérée en lisant les notes en fin d'ouvrage de découvrir que Cilka une jeune juive avait été condamnée à 15 ans dans un goulag !
J'étais vraiment impatiente de découvrir la suite de la vie ou plutôt survie de Cilka.
Cilka c'est une belle jeune fille juive remarquée par un SS dans le camp de Birkenau. Elle n' a que 16 ans et n'a d'autres choix pour survivre que d avoir des relations sexuelles avec son tortionnaire. A la libération du camp, elle est accusée d'avoir collaboré avec les SS (sérieux ! j'en revenais pas de cette injustice).

Elle est condamnée à 15 ans dans un goulag en Sibérie. On se dit qu'on a vu l'horreur dans les camps des SS mais franchement je ne m'attendais pas à autant d'atrocités dans les goulags.
Des gamines mineures sont emprisonnées. Là déjà je me dis on a un sérieux problème.
Les conditions de détention : le froid intense, les travaux forcés, les cheveux et le pubis rasés, l'exposition aux yeux des hommes, nues, choisies comme du bétail par certains prisonniers avec des privilèges, la faim, la crasse et les viols le soir dans les dortoirs. J'ai dû m'accrocher.
Et je n'ai pas arrêté de me dire que cette jeune fille était hyper courageuse. Honteuse d'avoir survécu, elle a caché qu'elle était une survivante mais a toujours cherché à aider les autres. Elle deviendra justement infirmière.
Un roman très fort , que j'ai refermé il y a une semaine mais que j'ai du digérer avant d'en faire la critique.
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J'ai dévoré ce livre, quelle intensité, quel récit! J'avais aimé le tatoueur d'Auschwitz mais là on est largement au dessus. le parcours de cette gamine est incroyable, elle est d'une force peu commune. Elle survit à Auschwitz puis au goulag la vie s'acharne sur elle mais jamais elle ne baisse vraiment les bras, elle aide son prochain. C'est aussi un moment fort sur la culpabilité des survivants , peut on se reconstruire après tant d'horreurs, tant de souffrance. Peut on même encore croire en un avenir . J'ai apprécié les annexes à la fin qui apportent un sacré plus aux faits historiques et a la biographie de cilka. Un moment de lecture exceptionnel !
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C'est avec douleur que j'écris une critique de ce livre: après la lecture du «  tatoueur d'Auschwitz » .
Je découvre la suite.du destin de la jeune fille rencontrée dans cet ouvrage .

Cilka , seize ans , découvre l'enfer des camps de concentration déportée à Auschwitz, le 23 avril 1942, elle affrontera au quotidien le froid intense , les viols à répétition, la faim, la violence , l'inhumanité …

En 1945 , le gouvernement russe l'accuse de trahison et la condamne à quinze ans de travaux forcés au goulag de Vorkouta en Sibérie .

Le lecteur, au bord des larmes, tendu comme une corde y découvre les conditions extrêmes : froid intense , souvent mortel, tonte des cheveux, travaux forcés , manque de nourriture , viols le soir , humiliations , enfermements , atrocités sans nom , enfermements dans des trous, vie hiérarchisée et minutée des prisonniers .

Malgré ces conditions extrêmes Cilka fera face , courageuse , déterminée , guidée par une force peu commune , battante , déterminée à survivre , elle ne baissera jamais les bras , elle gardera le silence pour se préserver.

Repérée par une femme médecin , elle se mettra constamment au service des autres , sans faillir , trouvera à l'hôpital une énième raison de se battre.

Elle fera preuve d'une force et d'une résilience impressionnante .

C'est un récit déchirant , bouleversant, dur, intense , fort, incroyablement riche en émotions, entre présent et passé sur des âmes en perdition confrontées aux horreurs quotidiennes, à des pratiques déshumanisantes .
Aux tréfonds d'un univers Stalinien qui m'a fait penser à «  l'Archipel du goulag » lu il y longtemps .

À Vorkouta malgré l'horreur des conditions de vie ( ou de non vie) , visages émaciés, lèvres gercées , cernes sous les yeux ,marques de coups , clavicules qui saillent pour ces femmes , solidarité féminine et amitiés se créent , Cilka fera tout pour préserver la vie des ses compagnes .
Ce roman prend aux tripes ,il touche au coeur par les horreurs mais aussi par l'altruisme , l'entraide , la générosité .

Un livre que l'on n'oubliera pas de sitôt .

Les faits historiques sont réels mais la véritable histoire est romancée .
À lire pour le devoir de mémoire , ne jamais oublier .
Difficile d'écrire une critique !
Déchirant ! Sublime ! Extraordinaire !
Peut - être à ne pas mettre entre toutes les mains !
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Avec « le voyage de Cilka », Heather Morris poursuit son entreprise de retracer le destin exceptionnel de certains survivants de l'Holocauste, déjà commencé avec « le tatoueur d'Auschwitz » dont il constitue une suite indirecte.

Cette fois-ci, elle s'intéresse au sort de Cecilia Klein, dite « Cilka », que Lale Sokolov avait évoquée à plusieurs reprises dans son témoignage, en indiquant que celle-ci était l'être humain le plus courageux qu'il lui avait été donné de rencontrer (elle lui avait sauvé la vie). Et force sera de constater dans le roman que c'est le cas : Cilka a été déportée à Auschwitz à seize ans en 1942, où elle ne devra sa survie qu'à l'innommable, soit des viols répér par les directeurs du camp, et en étant la « cheffe » du Bloc 25, le baraquement où les détenues passaient leur dernière nuit avant d'être tuées. À la libération du camp, ses malheurs ne s'arrêteront pas là puisque les Soviétiques la condamneront, pour collaboration avec l'ennemi, à quinze ans de réclusion dans le plus terrible des goulags, celui de Vorkouta. Elle y liera des liens particuliers avec la doctoresse du camp, Yelena Georgiyevna, qui l'embauchera en tant qu'infirmière. Cilka pourra ainsi y trouver un certain apaisement à l'un de ses traumatismes, puisque cette fois-ci elle guérira les malades, au lieu de les envoyer à la mort.

Je sors mitigée de la lecture de ce roman. On y retrouve les éléments qui ont fait le succès du « Tatoueur d'Auschwitz » : un personnage, Cilka, incroyablement héroïque mais qui n'en a pas conscience, qui a la chance insolente du survivant (dans ces univers concentrationnaires où le moindre petit rien pouvait vous condamner à la mort, le facteur chance jouait également un grand rôle), pour qui tout semble alors curieusement facile. Cilka comprend tout, a les bonnes informations au bon moment, fait tout bien, avec tout le monde. Cela a sûrement été le cas, mais tout comme dans « le Tatoueur d'Auschwitz », cette facilité et une certaine mise à distance des événements horribles, m'a fait me questionner sur la crédibilité de l'histoire, je l'avoue. Cette question était moins prégnante dans « le Tatoueur d'Auschwitz », car Heather Morris a pu s'appuyer sur les propos de Lale Sokolov. Elle a eu nettement moins d'éléments sur Cilka Klein, et je trouve que la part de romance se sent beaucoup plus. Et pour être franche, c'est le gros point négatif du roman pour moi, car Heather Morris n'est pas une grande romancière : si elle arrive à rendre les personnages attachants, ils relèvent d'un certain manichéisme : les gentils sont gentils – j'ai trouvé Cilka un peu lisse dans ce courage inaltérable –, les méchants sont méchants, même s'ils le sont souvent « pour cacher au fond une grande souffrance » (Elena ou Hannah, les compagnes de dortoir de Cilka, Boris, le malfrat qui la choisit comme partenaire sexuelle, ce qui était gage de protection au goulag, le prisonnier qui la menace et qui en éprouve des regrets au moment de mourir).

En revanche, le roman pose une question qui m'a parue très intéressante et importante, tout en étant maladroitement traitées parfois : ce que l'on doit faire pour survivre, et le jugement que les autres, qui n'ont pas vécu l'expérience concentrationnaire et qui ne peuvent comprendre, portent sur ces actes, comme l'a expliqué justement Gita (l'un des personnages du « Tatoueur d'Auschwitz ») à Heather Morris : « Tout le monde dit qu'elle était ceci ou cela, mais elle devait juste obéir aux SS. Si Mengele lui disait que cette personne devait aller au Bloc 25, elle devait l'accepter, vous savez ? Elle ne pouvait pas affronter tant de gens. Ceux qui n'étaient pas là-bas ne peuvent pas comprendre. Et ils n'ont pas vécu de telles épreuves. Donc ils disent, celle-là était bonne, l'autre mauvaise, mais je vous l'ai répété : on en sauve un et l'autre continue à souffrir. Personne ne pouvait sortir du Bloc 25 ». C'est une version de la « chance morale » théorisée par Thomas Nagel (être jugé moralement responsable de faits qui ne relèvent pas de son contrôle). Svenja O'Donnell, dans un récit que j'ai lu en parallèle sur la même période, « Inge en guerre » (qui traite des horreurs que les Allemandes ont vécu pendant la guerre, et qui furent tues pendant longtemps) le résume très bien : « L'impératif de survie peut conduire à des choix difficiles qui n'apparaissent pas toujours sous leur meilleur jour quand ils sont racontés. Ce processus de la narration exige un examen, une compréhension et une acceptation de ces choix » (p. 335). Heather Morris rend ainsi cette justice à Cilka, de comprendre sa façon de se soumettre en apparence pour mieux adapter aux actions nécessaires à sa survie.

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C'est parce que j'ai lu le témoignage de Ludwig Eisenberg relater et romancé dans "le tatoueur d'Auschwitz" que j'ai eu envie de me procurer "le voyage de Cilka" pour connaître la destinée de cette jeune fille extrêmement courageuse rencontrée dans le tatoueur d'Auschwitz.
Le voyage de Cilka m'a encore plus touchée, il m'a tiré les larmes des yeux à plusieurs reprises et m'a fait faire des cauchemars.
Dans ce récit on retrouve Cilka déportée au Goulag en Sibérie. C'est donc dans cet enfer que Heather Morris nous emporte.
Cilka ne peut qu'émouvoir et forcer l'admiration devant sa maturité (elle à 16 ans à
Auschwitz et n'a pas 20 ans à son arrivée en Sibérie) et son altruisme.
L'épilogue fait du bien ! Je vais porter en moi longtemps son histoire.
La façon dont l'auteur écrit facilite sans aucun doute notre attachement pour CIlka mais quoi qu'il en soit elle a réellement existé et il est juste qu'on lui consacre un roman afin de permettre au plus grand nombre de saluer sa force et son courage.
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J'ai beaucoup aimé le tatoueur d'Auschwitz et il en a été de même, avec plus d'intensité, pour ce récit. Je suis en admiration par tant de résilience et me demande quelle aurait été ma position dans de telles circonstances tragiques. Bien évidemment, personne ne souhaite vivre de tels moments mais il est important que tout un chacun puisse s'y confronter pour "éviter" que cela puisse se reproduire.
Lecture vivement conseillée.

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traduit de l'anglais par Géraldine d'Amico et Laurence Videloup

Ce roman est tiré d'une histoire vraie, celle de Cecilia alias Cilka Klein. C'est Lale Sokolov, le tatoueur d'Auschwitz, qui a raconté ce qu'il savait à Heather Morris. D'ailleurs elle a aussi écrit un livre sur lui. Je ne l'ai pas lu, il faut que je l'emprunte.
Cette jeune fille juive de seize ans a été condamnée à une double peine.
D'abord le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau où elle perdra toute innocence, confrontée à l'horreur de cet enfer et des viols perpétrés sur sa personne par les officiers du camp. Car, hélas pour elle, elle est belle.
Ensuite le goulag de Vorkouta en Sibérie. Elle est condamnée à quinze ans de travaux forcés pour "intelligence" avec l'ennemi ( Les Allemands ), comme si elle avait eu vraiment le choix. Là encore elle sera confrontée à la violence des hommes, à la peur, à la faim.
Un long cauchemar, une nuit sans fin, sans espoir, juste l'envie puissante de rester en vie à tout prix.
Une lecture poignante bien étayée par des recherches poussées ainsi qu'il est expliqué en début et fin de livre.
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MAGNIFIQUE
Que dire qu'il n'ait pas été dit de ce bouquin sur Babelio... pas facile.
Le voyage de Cilka, c'est partir de l'enfer vers un autre enfer. C'est être sauvée d'Auschwitz pour se retrouver à Vorkouta, goulag glacé situé sur le cercle polaire.
Le Goulag, camp de travail forcé où près de 18 millions de personnes auraient séjournés sous Staline. le plus connu d'entre eux étant Alexandre Soljénitsyne (et c'est là qu'on remet l'Archipel du goulag sur sa PAL... pauvre PAL qui ne diminuera jamais).
Le goulag, enfer du travail dans des conditions de vie déplorable, où règnent la violence, les viols, les pénuries, les malnutritions (et les moustiques). Goulag, enfer où meurent des femmes et des hommes, où des naissent des enfants.
C'est dans cet enfer que Cilka va nouer des amitiés entre femmes. Des amitiés où l'on se serre les coudes, où l'on aide et on protège les plus faibles. Entre ses soeurs de malchance d'abord, dans son baraquement puant et glacial. Avec le médecin de l'hôpital, femme entièrement dévouée eux autres,...
Cilka, ce n'est pas un témoignage, Cilka, c'est un roman inspiré de bribes de vie racontées par Lale Sokolov (le Tatoueur d'Auschwitz) à Heather Morris.
Mais Cilka est magnifiquement bien écrit et traduit, tout en finesse et humanité.

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J'avais lu le tatoueur d'Auschwitz, je me devais donc lire celui-ci.
Je n'ai pas été autant envoûté par ce roman que le précédent. Je ne sais pas… Il manquait de la réalité, des sentiments… Cilka était trop parfaite, trop de bonnes actions, trop de sacrifice… trop romancé… une fausse vérité…

Je vais m'abstenir de lire d'autre récit de cette auteure. Elle finit par me dégoûter de ses histoires et pourtant on se doit d'en lire, pour ne pas oublier leurs cris, leurs pleures et leurs bras tendus vers la liberté…

Même si j'ai appris certaines choses sur le goulag (surtout à la fin de l'ouvrage) je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit…


Une chose est sûre, ses livres ont une grande qualité ne pas oublier… ne jamais arrêter d'en parler… de la monstruosité qu'on vécut ses femmes, ses enfants, ses hommes…


Bonne lecture !
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bonjour

après avoir lu le tatoueur d auschwitz j'ai immédiatement acheté le voyage de cilka
il m a fallu un certain temps pour le lire (p.a.l)
trop grande
c'est une lecture qui doit être un devoir de mémoire pour ne plus jamais que cela puisse se reproduire je l espère.
bonne lecture
Commenter  J’apprécie          300




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