La documentaliste de mon collège m'a conseillé cette bande dessinée pour récompenser les meilleurs orateurs d'un petit concours de plaidoiries lors duquel mes élèves devront défendre l'engagement d'une femme dans la Résistance, après avoir fait un travail de recherche sur celle-ci. Avant de faire les paquets cadeaux, j'en ai donc profité pour la lire !
Et je n'ai pas résisté, je suis allée me la procurer dès le lendemain !
Nous suivons l'itinéraire de Simone, une toute jeune fille de treize ans, engagée dans la Résistance, à Lyon, comme agent de liaison.
En 1972,
Simone Lagrange voit apparaître à la télévision Klaus Barbie, alors caché en Bolivie sous le nom de Klaus Altmann. Elle reconnaît son tortionnaire, celui qui l'a torturée à Lyon, au siège de la Gestapo.
Dans ce premier volume, on oscille entre 1972 et les hésitations de Simone à témoigner, et la période d'Occupation, où on voit la jeune Simy et ses amis entrer dans la Résistance, à mesure que l'étau se resserre autour des Juifs.
La rondeur des traits, les personnages des enfants, qui personnellement m'ont rappelé les personnages de « Snoopy », contrastent avec la gravité du propos, la violence et la cruauté des criminels nazis. L'émotion est bien présente, on se prend à trembler et à avoir les larmes aux yeux lors de certaines scènes. Il y aura trois volumes et je vais attendre les suivants avec impatience car ils couvriront le procès Barbie : après son évocation dans «
Enfant de salaud », de
Sorj Chalandon, je suis curieuse de découvrir son traitement en bande dessinée.
Cet ouvrage va devenir un incontournable à présenter à mes élèves de 3e ; à l'heure où l'histoire est si malmenée, il est important de transmettre cette mémoire aux jeunes générations.