Souvent, le mercredi, je passe sur vos blogs pour dire que je lis peu, ou pas, de BD. Il m'arrive aussi de trouver des trésors comme « le Chanteur Perdu » et cette fois, c'est moi qui vous suggère une lecture qui m'a beaucoup touchée. L'auteur a écrit cette BD car en peu de temps, il a dû faire face à l'Alzheimer de sa mère et à l'annonce de la trisomie de son fils :
À quelques mois d'intervalles, il me faut faire le deuil de la mère que j'avais connue et celui de l'enfant que j'avais attendu.
Morvandiau est rennais et cela a sûrement joué dans mon plaisir de lecture car c'est la ville où je suis née et où j'ai travaillé. Je reconnais bien les lieux qu'il décrit, j'apprécie qu'il ne fasse pas des dessins du Rennes touristique très connu mais plutôt des quartiers habités par les gens ordinaires, on sent que son oeil de dessinateur est attiré par la transformation d'un quartier de petits pavillons avec jardin laissant la place à des immeubles.
Morvandiau raconte ces années qui ont été douloureuses pour lui, il passe d'anecdotes de sa vie à l'expression de ses sentiments et de ses cauchemars, les réflexions des gens autour d'eux. Que de pudeur dans cette BD ! Il ne s'agit pas d'un récit linéaire, et c'est ce que j'ai aimé : par petites touches,
Morvandiau nous fait participer à tout ce qui a fait sa vie.
Je vous laisse avec ma planche préférée, mais surtout ne croyez pas que cette BD ne raconte que cela : la vie d'Emile et de ses progrès, c'est toute une période de la vie de l'auteur dans tous ses aspects, enfin ceux que le dessin peut exprimer :
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