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Emmanuel Moses (Traducteur)
Obsidiane (01/03/1990)
4/5   2 notes
Résumé :
Yeshouroun, Gilboa, Amihaï, Pagis, Avidan, Ravikovitch, Pinkas, Wollach, Hourwitz, Wieseltier : 11 poètes constitutifs du prisme de la poésie israélienne. Depuis 1948, date de la fondation de l'Etat d'Israël, ils ont construit un paysage complexe où le réel, l'imaginaire, et la tradition se conjuguent et s'affrontent. Chacun a choisi sa voie - et la présente anthologie propose d'en apprécier l'originalité. Cet "inventaire" n'est en aucun cas exhaustif, il se veut pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'avais un projet de lecture poétique, je voulais lire le pendant hébraïque de l'anthologie de la poésie palestinienne, pour voir si quelque chose pouvait se mettre à résonner entre les deux...
Je ne m'y suis pas retrouvé, c'est normal, je suis étranger à ces histoires, à cette terre, à cette langue.
Je crois que c'est la période qui ne correspond pas avant tout. Ce livre est publié dans les années 90, et les auteurs présentés sont plutôt contemporains des années 60, donc plus très contemporains finalement.
Tout ça pour dire que pour que des paroles poétiques entre en résonance, il est préférable qu'elles soient de la même époque, la géographie ne suffit pas.
J'ai tout de même apprécié les textes proposés, même si je les ai trouvé très "occidentaux". Ces autrices et auteurs sont avant tout des migrants ou issus de migrants, et n'ont pas l'air de s'attacher particulièrement à leur terre, mais c'est sans doute en réaction à une "ambiance politique" d'après guerre, imprégnée d'idées plus libérales?
Si quelqu'un connait un ouvrage plus récent sur le sujet je suis intéressé.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Meïr Wieseltier (né à Moscou en 1941, émigré en 1949, poète et traducteur en hébreu de Virginia Woolf).

"Nous aussi" (extrait du recueil "Ile grecque").
Les bottes cloutées de l'histoire
Ont presque enjambé notre île
D'un pas alerte.
Mais la géologie
A ouvert en grand une bouche obscure
Sous nos pieds. (Ne fais pas confiance
A ses beaux yeux sur les versants des monts).
Voici, nous n'avons pas été sauvés
Non plus. (pp. 212-213)

גם אנו
מעל לאי שלנו כמעט דלגו
מגפי ההיסטוריה המסומרים
ברגל קלה
אבל הגיאולוגיה
פערה פה אפל
מתחתינו
אל תאמין
לעיניה היפות על מורדות ההרים
הנה גם אנו
לא נצלנו
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O, mon ami, dont les mains ont feuilleté tant de livres
Laisse tes mots être doux,
Laisse ton cœur baigner
Dans l'eau qui se trouve sous cette terre desséchée

Yehouda Amihaï
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Videos de Emmanuel Moses (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuel Moses
« Voilà bien des années – ce devait être en 1956 ou 1957 – quand j'avais moins de vingt ans, que j'étais marié et que je gagnais ma vie comme coursier chez un pharmacien de Yakima, petite ville dans l'est de l'État de Washington, je me rendis en voiture livrer des médicaments à une adresse du quartier huppé de la ville. Je fus invité à entrer par un monsieur alerte mais très âgé portant un cardigan. Il me demanda de bien vouloir l'attendre au salon pendant qu'il allait chercher son carnet de chèques. Il y avait un tas de livres dans ce salon. […] Pendant que j'attendais, jetant les yeux çà et là, j'avisai sur la table basse un magazine qui portait sur sa couverture un nom singulier et, pour moi, très surprenant : Poetry. Ébahi, je le pris. […] je pris aussi un livre, un truc qui s'intitulait The Little Review Anthology, édité par Margaret Anderson. […] Il y avait des tas de poèmes dans le livre […]. Qu'est-ce que ça pouvait bien être que tout ça ? me demandai-je. […] Quand le vieux monsieur eut fini de rédiger son chèque, il dit, comme s'il lisait dans mon coeur, « Emporte ce livre, fiston. Tu y trouveras peut-être quelque chose qui te plaira. Tu t'intéresses donc à la poésie ? Pourquoi ne prends-tu pas la revue aussi ? Peut-être écriras-tu toi-même quelque chose un jour. Dans ce cas, autant que tu saches où l'envoyer. » Où l'envoyer. Quelque chose – je ne savais quoi au juste, mais je sentis toute l'importance de ce qui se passait. J'avais dix-huit ou dix-neuf ans, le besoin d'« écrire quelque chose » m'obsédait, et je m'étais déjà essayé gauchement à deux ou trois poèmes. Mais il ne m'était jamais venu à l'esprit pour de bon qu'il puisse exister un endroit où l'on envoyait effectivement ces tentatives dans l'espoir qu'elles seraient lues et même, peut-être – si incroyable que cela semble –, prises en considération pour une publication éventuelle. […] Je remerciai le vieux monsieur à plusieurs reprises et quittai sa demeure. J'emportai son chèque à mon patron, le pharmacien, et Poetry et The Little Review chez moi. Et ce fut le commencement d'une éducation. […] Plus tard ce soir-là, la vue brouillée d'avoir tant lu, j'eus le sentiment distinct que ma vie était sur le point de connaître un changement significatif et même, qu'on me pardonne, magnifique. […] […] Et donc, quelle excuse existe-t-il pour avoir attendu vingt-huit ans ou plus avant d'en venir enfin à expédier un peu de mon travail à Poetry ? Aucune. Mais le plus étonnant, le facteur crucial, c'est qu'au moment où j'envoyai effectivement quelque chose, en 1984, la revue était encore là, encore vivante et en bonne santé, et dirigée, comme toujours, par des gens responsables dont le but était de continuer de faire tourner cette entreprise unique et d'en assurer le bon fonctionnement. Et l'une de ces personnes m'écrivit en sa qualité de membre de la rédaction, louant mes poèmes et m'annonçant que la revue publierait six d'entre eux le moment venu. […] Je n'étais qu'un jeune chien alors, mais rien ne peut expliquer, ou disqualifier, un tel instant : l'instant où la chose même dont j'avais le plus grand besoin dans ma vie – appelons-la une boussole – me fut généreusement offerte en toute simplicité. Rien qui approche même de loin cet instant ne s'est produit depuis. »
(Raymond Carver [1938-1988], Un peu de prose à propos de Poetry)
0:00 - Pluie 0:33 - Au moins 2:01 - Demain 3:08 - Dormir 4:07 - Compagnie 4:48 - À travers les branches 5:39 - Générique
Référence bibliographique : Raymond Carver, Volume 9, Poésie, traduit par Jacqueline Huet, Jean-Pierre Carasse et Emmanuel Moses, Éditions de l'Olivier, 2015.
Image d'illustration : https://www.gettyimages.fi/detail/news-photo/raymond-carver-news-photo/533531674
Bande sonore originale : Keys of Moon - Lonesome Journey Lonesome Journey by Keys of Moon is licensed under a CC BY 4.0 Attribution International
Site : https://www.free-stock-music.com/keys-of-moon-lonesome-journey.html
#RaymondCarver #Poésie #PoésieAméricaine
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