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Le cerveau et les neurosciences étant des sujets complexes, ce livre peut faire peur, mais Albert Moukheiber arrive à les vulgariser.
Il arrive à expliquer de façon simple et concrète (notamment grâce à des histoires vraies) comment notre cerveau nous joue des tours.
C'est un livre qui devrait être lu par tout le monde, il est important aujourd'hui de savoir analyser une information, avoir une pensée critique, connaître les principaux biais cognitifs, afin de prendre des décisions et de revoir nos croyances en toute connaissance de cause.
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Livre très intéressant dès que l'on cherche à remettre en question ses propres croyances. Ce livre nous montre par le biais de nombreuses expériences que notre cerveau cherche vie souvent des raccourcis pour nous simplifier la vie. Si cela s'avère judicieux dans certains cas, cela peut aussi nous conduire à des jugements hâtifs sur les autres mais aussi sur nous-mêmes. Des explications claires et édifiantes sur le fonctionnement de notre cerveau !
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Un livre qui nous apprend (ou nous rappelle), avec de nombreux exemples et références à l'appui, comment et pourquoi notre cerveau utilise ces raccourcis qu'on appelle heuristiques.
Grâce à ces "raccourcis", nous avons, nous les sapiens, de nombreuses et fabuleuses facultés, en partie grâce auxquelles notre espèce a traversé des milliers d'années d'évolution.

Hélas, ces heuristiques très utiles nous font aussi commettre des erreurs : ce sont les biais cognitifs.
Est-ce grave ? hé bien, parfois non, parfois.... oui.

Les sectes ou autres manipulateurs cupides savent très bien utiliser ces faiblesses et n'hésitent pas à s'en servir au dépend de la santé de leurs proies.

Bien plus grave encore, (selon moi), sont les conséquences sociétales et politiques de l'illusion de connaissance (alimentée par les biais de confirmation, le biais de Dunning et Kruger, etc.). Je n'en dis pas plus, car vous êtes déjà probablement convaincu que vous connaissez des personnes enfermées dans leur certitudes, alors que vous, bien sûr, vous n'êtes pas concerné.e.s !

Savoir que ces biais existent ne suffit pas, hélas, à s'en affranchir, néanmoins, ce livre nous invite à questionner nos raisonnements et à faire preuve de plus de modestie.

Si vous pensez être naturellement vigilants et à l'abri de ces biais, c'est normal ! et ça aussi c'est un biais :-)

Certains babeliautes ont considéré que ça n'allait pas beaucoup plus loin que "du bon sens", ou encore que l'esprit critique recommandé "allait de soi". Ce livre n'attirerait-il que des personnes déjà convaincues (biais de confirmation) ? Ou serait-on face à une belle démonstration de l'effet Dunning-Krugger ?

Le mieux c'est encore de se faire une idée par soi-même en le lisant :-)
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Albert Moukheiber, as des neurosciences et spécialiste en biais cognitifs, s'impose avec humilité dans "Votre cerveau vous joue des tours".
Ce livre est une mine d'or d'enseignements sur le fonctionnement de notre esprit. Chaque page regorge d'informations précieuses. Moukheiber offre des éclairages uniques, rendant les neurosciences accessibles à tous. Son livre est un véritable joyau pour quiconque souhaite comprendre les mystères du cerveau. Je suis vraiment admirative de son travail. Une lecture incontournable !
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Aie aie aie, tout commençait si bien ! Les premiers 90% du livre m'ont semblé précieux, justes, limpides, voire habituels car mon intérêt pour ces sujets est actif depuis des années. Oui, notre cerveau nous invente des histoires, et nous pensons qu'elles sont le reflet de la réalité alors qu'elles ne sont que le reflet de notre propre réalité.

Pourquoi pour certains, les araignées sont un danger ultime, alors que pour les autres, les poser dans sa main permet de mieux observer leur beauté ? A chacun sa manière de percevoir le monde.

Et là, j'ai trouvé dans ce livre des explications détaillées, de nombreux exemples, qui me confirme ce que souvent je perçois : notre cerveau nous construit chacun un monde différent, et chercher des parties de son monde dans celui du voisin est souvent propice aux quiproquos. Limpide, implacable, avec en plus le résumé des hypothèses et des expérimentations qui les confirme ou les infirme.

Là où ça s'est gâté, enfin dans mon monde bien sûr, c'est quand l'auteur aborde le chapitre des solutions. Oui, prendre conscience de ses propres constructions et mécanismes mentaux, c'est salutaire voire salvateur. Mais trouver une solution dans ces mêmes mécanismes pour se défaire de ce qui nous oppresse, ça, c'est justement ce sur quoi je travaille, et malheureusement, ça ne fonctionne pas, ou très mal. Mais bon, ça laisse une marge d'amélioration et ça n'entache pas le moins du monde la qualité de toute la partie descriptive qui, je le répète avec délice, est vraiment précieuse.
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Un Livre intéressant et bien documenté qui présente quelques mécanismes cognitifs.

Je pensais qu il serait centré sur les relations interpersonnelles et la manière dont nous réagissons aux messages que nous revevons de notre environnement professionel et personnel. le sujet est effectivement abordé mais une bonne partie du livre est consacrée à la manipulation de l'information et la manière dont nous y réagissons.

Cette deuxieme partie est intéressante donc, mais elle ne m'a pas appris grand chose de nouveau. J'aurais préférée que la première soit approfondie davantage.
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Ah donc, on ne peut plus se faire confiance ? Notre cervelle mouline dans la semoule, fait des raccourcis, taille à la serpe pour comprendre le réel, bref elle arrondit les angles pour éviter que ça ne nous pique de trop dans la boîte crânienne.

Ce modeste ouvrage (par la taille, pas par l'ambition) nous cause de ça, pose quelques bases pour qu'on comprenne qu'en vrai c'est pas que les gens sont cons, c'est qu'ils ont des biais. Nous voilà rassuré. Ah, je fais aussi parti des cons ? Me voici inquiet.

La plupart des biais tombent un peu sous le sens : on préfère les faits qui vont dans notre sens plutôt qu'à rebrousse-poil ? Non, c'est pas vrai. Quand on est pressé, on prend moins garde aux autres ? J'y crois pas. Plus on étudie un sujet, mieux on apprécie sa complexité. C'est dingue ça !

Malgré tout, le caractère synthétique, la multiplication des exemples, la langue facile et pas du tout jargonneuse aident à mieux comprendre de quoi il en retourne. La dernière partie met même en place quelques éléments de défense contre la paresse dont peut faire preuve notre cerveau.

On le lit vite, on le médite longtemps.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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"Plus nous resterons confinés dans l'entre-soi, à travers les réseaux sociaux, plus notre identité prendra la couleur du groupe que nous fréquentons, et nous serons progressivement amenés à rejeter toute voix discordante. Cette mécanique conduit à une communautarisation de la société"

"Douter de tout, ou tout croire, sont deux solutions également commodes, qui l'une et l'autre nous dispensent de réfléchir"

"Une formule célèbre dit que : nous ne voyons pas le monde tel qu'il est, mais plutôt tel que nous sommes. Une vérité profonde que les travaux de sciences cognitives confirment aujourd'hui : le monde nous renvoie en permanence une multitude de signaux, nous en réduisons l'ambiguïté en choisissant ce que nous voulons voir. Ainsi, petit à petit, notre interprétation du monde nos façonne psychologiquement, culturellement et socialement"
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Un livre court, concis, dense et accessible que j'ai dévoré.
Cet essai aborde les différents mécanismes employés par notre cerveau pouvant nous tromper dans notre représentation du monde.

Cela comprends, entre autres:
- la limite de nos sens
- la confabulation (l'altération voir la création de souvenirs)
- l'existence de 2 modes de fonctionnements (intuition et réflexion) ayant chacun une vitesse et un coût différent.
- les racines évolutionnistes du stress
- les biais cognitifs affectant nos jugements
- la dissonance cognitive

De part sa brièveté et le nombre de sujets abordés, le livre tend à rester en surface.
Il fait découvrir des concepts et attise la curiosité pour ensuite les approfondir, notamment via sa bibliographie fournie.
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Cet essai traite des approximations de perception et de jugement, des biais cognitifs, des illusions et des croyances que nos mécanismes cérébraux mettent en oeuvre, principalement dans le but de construire, rapidement et au moindre effort, une vision cohérente d'un monde intrinsèquement complexe. Par conséquent, sa thèse fondamentale consiste à réfuter l'approche binaire « juste-erroné » en faveur d'une compréhension méta-cognitive des raisons et des modalités qui poussent vers l'élaboration de la pensée approximative, qui possède sa raison d'être et son utilité d'un point de vue évolutionniste.
La première partie, « Comment perçoit-on le monde ? », se compose d'un ch. consacré aux illusions d'optique et autres problèmes relatifs à l'ambiguïté du réel, d'un ch. sur la cohérence notamment par rapport au souvenir et enfin d'un ch. sur l'approximation, qui dépasse l'ancienne opposition entre l'intuition et la réflexion.
La seconde partie, « Mon cerveau, les autres cerveaux et le monde », s'ouvre sur un exposé d'un très grand intérêt sur l'explication phylogénétique du stress, chez les mammifères en général et chez l'être humain en particulier, et de sa très récente inadéquation à un mode de vie où la menace est devenue psychologique et sociale au lieu de provenir des prédateurs ; ainsi, le stress s'est-il souvent transformé en anxiété délétère. Suivent des chapitres qui constituent une sorte de catalogue des biais cognitifs, catalogue hélas beaucoup plus souvent fondé sur des recherches en psychologie expérimentale qu'en neurophysiologie ou neuropathologie, comme je l'espérais. Biais de confirmation des illusions, biais liés à la dissonance cognitive avec ou sans manipulation intentionnelle par autrui, biais liés à un surestimation ou sous-estimation du locus de contrôle interne – ici j'ai été surtout intéressé par la notion « d'impuissance acquise » (« learned helplessness ») qui a des implications sur le fléau des violences domestiques –, biais dus à l'illusion de connaissance – le fameux diagramme de Dunning-Kruger –, et enfin les biais dus à l'influence du contexte social – utilisation des « nudges » et les expériences très connues depuis celle, célébrissime et aujourd'hui contestée de Stanley Milgram sur les cobayes infligeant des chocs électriques à des inconnus dans un cadre de pseudo-obligation.
Le dernier ch. de cette partie, « La boîte à outils pour plus de flexibilité mentale » se pose en antithèse du catalogue précédent, en prônant des antidotes de nature méta-cognitive contre nos automatismes de pensée : une importance prioritaire est accordée aux outils critiques à opposer aux infox, c-à-d. aux informations fallacieuses – il s'agit là d'un ch. d'une désarmante banalité. de même la conclusion, « Retrouver un socle commun de réalité », prône, de manière tout à fait attendue, le nécessaire retour à un réel qui s'oppose au « bullshit » et autres « réalités alternatives » qui caractérisent la « narrative » de la dernière décennie.

L'impression générale que je retire de cette lecture, surtout de la seconde partie, est celle d'une trop vaste vulgarisation, jusqu'au-delà du seuil de la banalisation ou de l'excessive légèreté, qui contraste avec certains articles scientifiques et même quelques vidéos produits par un auteur que j'avais beaucoup apprécié.
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