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Une magnifique bouffée d'oxygène sur ce qu'est la vie, la mort, le temps qui passe avec ses regrets et ses remords.
Antoine est un homme divorcé, père de deux enfants et en ménage avec Laurence avec qui il tente tant bien que mal de refaire sa vie mais à choisir entre l'un et l'autre, je dirais plus mal que bien car Antoine n'arrive pas à tourner la page sur son passé. Son ex-femme, Alice, l'obsède. Il n'arrive pas à comprendre comment elle, elle a pu aussi facilement passer à autre chose et trouver le bonheur avec son nouveau mari. Antoine n'a plus envie de souffrir ni de trop s'investir, c'est la raison pour laquelle il refuse de s'attacher aux enfants de sa nouvelle compagne.
C'est Mouna, sa grand-mère de 88 ans qui va lui enseigner, de par son vécu, le véritable sens de la vie. Celle-ci, qui sait parfaitement que sont temps sur cette terre est bientôt écoulé, décide Antoine de l'enlever et de l'emmener pour une ultime escapade au bord de la mer.
Parfois, il arrive que l'on en apprenne plus sur le sens de la vie et sur soi-même en quelques jours qu'en des années entières. C'est ce qui va se produire pour Antoine. Grâce à Mouna, il va enfin quelle est sa véritable place ici-bas et ce qu'il veut vraiment.

Un grand merci à toute l'équipe de Babelio qui m'a permis de découvrir ce magnifique romande Xavier de Moulins, qui fait suite à un premier intitulé "Un coup à prendre" et que j'ai bien envie de découvrir également.
L'écriture est fluide et légère, les chapitres courts, ce qui fait que le livre se lit à une allure prodigieuse. Un roman également rempli de philosophie qui nous amène à nous poser des questions existentielles tout en étant léger à la fois. A découvrir !
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Alors qu'Alice, son ex-femme, vient de se remarier en grandes pompes avec un riche trader, Antoine rumine son divorce et peine à s'investir dans sa nouvelle relation avec Laurence, une femme libre et épanouie, mère de trois garçons. Ses seuls bons moments, il les passe auprès de Mouna, sa grand-mère, qui a choisi de finir sa vie dans une maison de retraite. Empêtré dans ses tourments et ses contradictions, Antoine n'hésite pas une seconde quand Mouna lui demande de l'emmener voir la mer une dernière fois. Sans prévenir personne, il "enlève" la vieille dame et lui offre une escapade de deux jours sur la côte normande, dans l'hôtel où, plus jeunes tous les deux, ils passèrent de nombreux étés.

Un homme de 37 ans qui se morfond après un divorce, une vieille dame de 88 ans enfermée dans une maison de retraite...Tout cela pourrait être déprimant de prime abord mais ce serait sans compter sur la plume déliée de Xavier de MOULINS, le journaliste d'M6 dont j'ai découvert ici le talent d'écrivain. Il réussit, sur un ton décalé, une chronique douce-amère, à la fois légère et extrêmement juste. Mi-ironique mi-sensible, il brosse le portrait d'un homme d'aujourd'hui avec des problèmes d'aujourd'hui et d'une femme qui a connu d'autres temps, d'autres moeurs mais a su garder lucidité et gaieté.
A la modernité des thèmes (divorce, familles recomposées, garde alternée) s'ajoutent des questions universelles (la vieillesse, la mort, l'amour).
Tendres et touchants, Antoine et Mouna sont terriblement attachants. Je les ai suivis avec plaisir au pays des souvenirs pour une parenthèse enchantée où ils vont profiter de la vie et surtout se confier. C'est Mouna, dont l'essentiel de la vie est derrière, qui va aider son petit-fils à aller de l'avant en conservant seulement les bons moments du passé. L'amour qu'ils se portent tous les deux est simplement magnifique et leur relation donne à penser sur les rapports que nos sociétés entretiennent avec leurs "vieux".
Le style est moderne et enlevé avec quelquefois de géniales fulgurances, des petites formules qui font réfléchir sur l'amour, le temps qui passe, la vie et la mort. Les chapitres sont courts, le livre se lit très vite, pour moi le temps d'un dimanche après-midi pluvieux.
J'ai vraiment beaucoup aimé cette découverte de Xavier de MOULINS. Ce parfait ciel bleu est son deuxième roman qui fait suite à Un coup à prendre que je n'ai malheureusement pas lu. Cela n'a pas du tout gênée ma lecture mais, quitte à faire les choses à l'envers, je vais me précipiter sur le premier opus dès que possible.
Merci aux éditions Au Diable Vauvert et à Babelio pour ce doux moment de lecture.
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"Personne n'a envie d'affronter le temps qui passe, cruel, et de voir l'autre s'éteindre à feu doux."

Non, personne n'a envie de voir le temps passer et l'autre s'éteindre à petit feu, pourtant la mort fait partie de la vie et c'est sans doute l'un des points importants de ce livre qui cherche à faire ressortir le meilleur d'un évènement si triste, car "Au-delà du verbe et des rêves, il n'y a pas d'autre solution que de se résoudre aux adieux."

Antoine a 37 ans, il est divorcé, père de deux filles et vient de refaire sa vie avec Laurence, deux fois divorcée et mère de trois garçons, mais ne peut s'empêcher d'espionner la vie de son ex-femme Alice et a finalement peur de s'engager dans une nouvelle relation et de refaire ainsi sa vie.
Mouna, sa grand-mère, a 88 ans, elle vit en maison de retraite et sait sa fin proche, c'est pourquoi elle lui demande comme dernière faveur de l'emmener "voir la mer", parce que ça sera peut-être pour elle "la dernière fois".
Antoine résume très bien la situation dans laquelle se trouvent ces deux personnages : "Mouna a peur de mourir et moi j'ai peur de vivre."
A ce petit-fils dépassé par sa vie, Mouna va lui prodiguer, lors d'une escapade au bord de la mer, de bons conseils pour l'aider à prendre sa vie en main et enfin vivre car comme elle lui expliquera : "Vis au présent, aime au présent, c'est la seule solution pour ne pas tomber malade.".
Et concernant sa drôle de famille décomposée/recomposée, elle lui dira : "La vraie famille est celle que l'on se construit accidentellement.", et en cela Mouna a tout à fait raison.
Elle lui livrera aussi le secret qui la ronge depuis tant d'années, secret dont je me doutais de la nature exacte depuis le début de ce roman.

Avec ce deuxième roman, Xavier de Moulins signe un très joli livre avec beaucoup de sentiments, de tendresse, de pudeur, de dérision et de doutes.
Le style est agréable à lire et très fluide, d'autant que l'auteur a choisi des chapitres courts, ce qui fait que ce roman se lit extrêmement vite.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, il a su me faire sourire par moment, me rendre triste à d'autres, m'amener à m'interroger sur le sens de la vie et à quelque peu dédramatiser la mort ou la vieillesse.
L'atout indéniable de sa narration est l'utilisation de la première personne du singulier afin de narrer l'histoire du point de vue d'Antoine.
Cela contribue sans aucun doute à rendre ce livre extrêmement proche du lecteur et à toucher sa corde sensible, d'autant plus que ses deux personnages principaux sont particulièrement attachants de par leur relation de complicité et leurs échanges sur la vie.
Et puis, au détour d'une page, il y a eu ce nuage dans ce parfait ciel bleu jusque là.
Une petite phrase perdue au milieu d'une réflexion d'Antoine, à la limite de la misogynie et qui m'a surprise et interpellée dans ma lecture : "Pourquoi les femmes sont-elles incapables de rester belles et bronzées après une césarienne et la naissance de leur deuxième enfant ?"
Quelle faute de goût de la part de l'auteur alors que tout le reste de son roman est si agréable et si tendre.

"Fais toujours de ton mieux et ne regrette rien."
C'est sur cette phrase que s'achève le roman de Xavier de Moulins et s'il n'y en avait qu'une à en retenir, cela serait sans nul doute celle-là.
Il a su mener son histoire habilement et lui donner la fin qui convenait, pleine d'espoir, malgré la tristesse d'Antoine de se retrouver au cimetière car Mouna "n'a pas souhaité que l'on célèbre une vraie messe, que les gens prennent la peine d'entrer dans l'église, se donnent du mal à faire semblant d'écouter un prêtre qui expliquerait avec la mine de circonstance tout ce qu'un prêtre se doit de dire dans ce genre de moment délicat, face à un auditoire en visite de courtoisie."
Même dans la mort c'est encore et toujours aux autres, à ceux qu'elle aime, qu'elle a pensé et pour qui elle a tout sacrifié.

Avec "Ce parfait ciel bleu", Xavier de Moulins, auteur que je découvrais, signe-là un très joli roman rempli de tendresse, d'un soupçon de philosophie, d'une formidable histoire d'amour entre une grand-mère et son petit-fils et par dessus tout, d'une bien jolie leçon de vie pleine d'espoir.

Je remercie Babelio et les éditions Au Diable Vauvert pour l'envoi de ce livre.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Autant l'avouer tout de suite : je ne suis pas un fervent pratiquant de prose journalistique. En matière de roman, s'entend. Mon goût pour la lecture repose essentiellement sur le dépaysement, et un journaliste, ça témoigne … et souvent, ça témoigne de son époque, qui n'est pas toujours très drôle. C'est donc avec un peu d'appréhension que j'entame « Ce parfait ciel bleu »…

D'abord y'a Antoine, récent divorcé, le narrateur, qui accepte mal sa condition d'ex malgré Laurence, sa nouvelle compagne ; et ses fils à elle et ses filles à lui...
Et puis y'a Alice, l'ex, remariée à François, beau et riche…
Et puis, il y a Mouna, l'aïeule qui a pris la place de son mari, trop tôt décédé pour l'occuper, à la maison de retraite.

Comme on peu le voir, des thèmes d'aujourd'hui, le divorce, le désert affectif de l'un des divorcés, les familles recomposées et les relations complexes entre ex, beau, belle, mère, père, frère, soeur… Et un thème de toujours : le vieillissement, la vieillesse et la fin de vie…

Ceci étant dit, force est de reconnaître que Xavier de Moulins sait raconter les histoires : chapitres courts, un certain franc parler, voire une certaine dose de cynisme ; on est saisi par l'intrigue, mieux, on s'attache aux personnages...
Le style est parfois cru. Direct. La phrase est courte…sauf dans les passages de « l'enlèvement de Mouna », ou il se fait tendre, empreint de nostalgie. Mouna qui porte en elle un secret qu'elle ne révélera qu'à la fin de l'escapade en Normandie.

Finalement, et je remercie Babélio et l'éditeur « Au diable Vauvert » de m'avoir permis de découvrir cet auteur. Il a dans la plume quelque chose de Jean-Louis Fournier qui m'a beaucoup plu.
Enfin, et ce n'est certainement pas négligeable à l'époque où tablettes, liseuses, que sais-je encore… tentent de « faire la peau » au livre à l'ancienne, un petit livre très élégant comparé à la célèbre « Collection Blanche », inchangée depuis tant d'années ; néanmoins un peu tristounette. Félicitations !

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« La vieillesse, ça ne sert à rien, sauf peut-être à apprendre aux enfants à profiter de la vie avant la liste d'attente pour la Résidence des Lilas. A apprendre qu'il faut vivre sans se retourner. Commencer à oublier avant d'être lâché par sa mémoire. L'entretenir en refusant de se souvenir d'hier pour mieux embrasser demain. »
Combien de fois, me suis-je posé, et je me pose la question en côtoyant la vieillesse, celle qui ne se passe pas forcément bien, celle qui fait peur ? C'est une réponse parmi d'autres, mais celle-ci me parle particulièrement….
« La vieillesse, est un trompe l'oeil »
Que savons nos de nos vieux ? Les imagine-t-on avoir eu une vie, des amours, des rêves, des désirs, des passions, des tourments ?
Une 4ème de couverture assez mystérieuse, et la dernière phrase comme un appel que je ne saurais expliquer : il doit y avoir quelque chose dans ce livre là…..
Un grand merci à Babélio et aux éditions Au diable vauvert pour cette lecture délicieuse et tendre.
Nous avons Antoine, quadra divorcé, et remis en ménage, père, beau-père….mais surtout complètement largué, pas du tout remis de son ex, qu'il espionne, et pas vraiment avec sa nouvelle compagne. Antoine, a bien du mal à donner une direction à sa vie, et fermer des portes, pour en ouvrir d'autres.
« Mouna a peur de mourir, moi, j'ai peur de vivre »
Et puis, nous avons Mouna, 88 ans, qui après le suicide de son mari, décide de" se placer". Mouna n'est pas comme les autres : elle entend bien, se souvient de tout, voit tout, comprend tout, est lucide. Mouna, c'est la vieille dame digne, qui sait se tenir. Mouna, c'est la grand-mère que tout le monde a envie d'avoir.
« Mouna, se déplace en mode tortue, Mouna est une sorte de reptile sans carapace mais avec l'essentiel : un cerveau clean doté de toutes ses principales fonctions. Dans sa caboche c'est Usain Bolt. »
Il y a dans ce roman, des passages d'anthologie pour décrire la vieillesse, et, la vie en maison de retraite. Pour qui n'en a pas l'habitude, ne connais pas le milieu, les réparties peuvent paraître caustiques, provocantes. Elles sont le reflet d'une observation très fine, avec un brin d'impertinence, et un regard lucide sur ce qui nous attend tous, et toutes.
Et puis, un jour, Mouna demande à Antoine de l'emmener voir la mer….
Imaginez Antoine et Mouna filant à tombeau ouvert au volant d'une berline allemande.
Imaginez, Mouna, porte -cigarettes en ivoire à la main, faisant claquer les euros au casino…
Ces quelques heures volées, cette parenthèse enchanteresse passée au bord de la mer dans un hôtel qu'il n'a pas choisi par hasard, seront pour Antoine comme un rite de passage, et pour Mouna, le temps de la transmission, du partage, des secrets que l'on se dit, et de tous ce que l'on ne se dit pas, mais qui infuse de l'un à l'autre, et de l'autre à l'un…Il y a dans ces deux- là, un mélange d'amour et de tendresse qui touche, interpelle au-delà de ces deux personnages, qui me donne soudain un regard plus doux envers la vieillesse qui souvent me fait si peur.
Osez franchir les portes de la Résidence des Lilas, et aller à la rencontre de Mouna….

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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*** Petite chronique dans le cadre de Masse Critique Babelio ; je remercie donc le site, et les Editions Au Diable Vauvert ***

Comme pour la version Poche de Serge Joncour "Combien de fois je t'aime" (un vrai régal, d'ailleurs !), la couverture et le titre de ce livre sont heureusement bien moins mièvres que son contenu !! Ouffffffffff !! Car en le recevant, j'ai vraiment pris peur... (Je suis d'ailleurs vraiment étonnée, car les 2 autres exemplaires que j'ai des Editions Au Diable Vauvert sont une vraie réussite niveau couverture... Dommage, en tout cas pour l'auteur.)

Je ne connaissais d'ailleurs pas du tout Xavier de Moulins. J'ai appris qu'il était journaliste, et qu'il présente actuellement le journal du soir de M6.... j'ai eu du mal à tilter, j'en suis restée aux journaux voix off de cette chaîne... !

Ce livre est la suite de son premier roman "Un coup à prendre" (bon là encore, le titre paraît trompeur, mais à l'extrême, puisque j'aurais plutôt pensé à un roman porno, mais bon !! hihi !) que je n'ai pas lu, mais ce ne semble absolument pas gênant pour se fondre dans ce second opus. Aucune référence importante semble nécessaire pour se plonger dans cette "suite".

Pour ce qui est du livre en lui-même, c'est un petit livre humble et délicat, aux thèmes de ce début de siècle : trentenaire divorcé un peu largué, père séparé, en famille recomposée, qui pense à son ex, bref, bien d' "aujourd'hui"... Surtout que le narrateur a exactement mon âge, donc j'en connais quelques-uns, des simili d'Antoine... Derrière sa fragilité et ses incertitudes, quelques petites touches d'humour mordant arrivent à point nommé pour parfaire le récit.

Puis arrive le "départ à la mer" comme l'indique la quatrième de couverture, et le récit prend une nouvelle tournure, emplie de tendresse, sans jamais tomber dans la mièvrerie (du titre et de la couverture...).
C'est presque un petit roman initiatique, avec de très jolis passages sur la vieillesse, au travers du personnage de la grand-mère d'Antoine, au nom si doux : Mouna.
De façon toute douce aussi, on est emmené page à page vers la "chute" finale, qui n'en est donc pas une, mais qui "boucle" donc un peu la trame.

Chose peu courante, il me semble que ce livre ferait une excellente idée cadeau, quelque soient les goûts justement, grâce à la tendresse, la simplicité, l'humour parfois acerbe, ses thèmes très "modernes", la vulnérabilité du narrateur, et les thématiques de la vieillesse et de la transmission, de la famille, abordées de façon sensible, généreuse et humble.

Je suis donc ravie d'avoir découvert ce livre grâce à Babelio et aux Editions Au Diable Vauvert, et cet auteur qui ne se la pète pas "journaliste médiatique qui va vous montrer qu'il sait aussi pondre des romans", mais qui semble, à en croire sa plume, d'une vraie "intelligence", au sens le plus large du terme.
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Le titre et le résumé m'ont fait appréhender ce livre avec une crainte de « mièvrerie » et de roman « à l'eau de rose »
Or, dès les premières pages, j'ai été séduite par le langage, le style, l'humour et jusqu'au bout j'ai été prise par ce roman.
Dérision, tendresse, angoisses existentielles se mêlent dans une description sans complaisance de notre société.
Antoine est en proie à ses doutes, son insatisfaction entre son ex-femme qu'il épie sur facebook et sa nouvelle conquête affublée de trois fils qu'il hésite à partager avec ses deux filles.
Heureusement, il y a sa grand-mère, l'amour qui les unit et ces visites à la maison de retraite où elle termine ses jours.
Dans chaque phrase, tout le drame de la vieillesse est dit et nous empoigne. « gérontechnologie », « gérontoxicomanie »….. L'abomination de ces maisons de retraite où l'on « parque » nos vieux est dépeinte avec un réalisme qui fait froid dans le dos.
Et dans cet univers, Mouna est une grand-mère formidable qui accompagne Antoine de sa tendresse, qui l'aide à s'affranchir de ses doutes et de ses incertitudes et qui lui révèle le grand secret de sa vie.
Ce roman est un tableau sans concession de la société actuelle : les familles recomposées, les nouvelles technologies, les mères qui veulent rester jeunes, la place que l'on accorde à nos « vieux ».
C'est aussi une belle galerie de portraits contemporains
C'est surtout un magnifique roman d'amour entre un homme et sa grand-mère et une formidable leçon d'espoir.
Au niveau de la construction, il est très agréable à lire. Les chapitres sont courts, bien orchestrés.
Il manque peut-être une petite dimension littéraire pour en faire un « grand » livre, mais ce n'est que le deuxième roman de Xavier de Moulins et je souhaite de tout coeur qu'il continue à écrire, pour notre plus grand plaisir.
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Plongée au coeur de la tendresse avec ce court roman, plein de sensibilité.
Antoine agace un tantinet au début à cause de sa manie de ne regarder que son nombril, mais la relation vraie à sa délicieuse grand-mère Mouna en fait un tout autre homme qui va apprendre à vivre sa vie, au lieu de rêver celle qu'il n'a plus.
L'auteur use d'un humour très lucide, parfois un peu désespéré et ses réflexions sur les maisons de retraite sont assez acides.
L'écriture est vive, résolument fluide et quelques formules-chocs m'ont beaucoup plu.
Un bon moment de lecture pour un week-end qui s'annonce « pas folichon », comme dirait Laurent Cabrol, le Monsieur Météo d'Europe1.

Lien : http://lespassionsdelaura.ov..
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« le dimanche, on lit au lit ».

J'ignorais tout de Xavier de Moulins jusqu'à recevoir Ce parfait ciel bleu, suite d'Un coeur à prendre.

Je vous avoue que j'étais fortement dubitative, d'une car je déteste lire une suite sans avoir lu la première partie, ce qui est d'une logique implacable, de deux car la quatrième de couverture ne disait pas grand-chose de l'histoire. Mais le titre me tentait, et ce livre tout bleu, à la couverture étrange, faite de nuages et de rocking chair, m'intriguait.

Et je n'ai pas été déçue, finalement.

Je qualifierais Ce parfait ciel bleu de road movie existentiel. Un tout petit road movie, pas une traversée de l'Amérique, non, un road movie familial, cosy, cocoon, mais un road movie aux conséquences prépondérantes.

Antoine est fraîchement divorcé (c'est ce qui lui arrivait dans Un coeur à prendre, apparemment, diable comme je veux lire ce livre, maintenant) et déjà recasé, sauf que son coeur est toujours dans le passé, vers Alice, qu'il semble avoir délaissée jusqu'à lui-même l'être, oh regrets. Mouna, sa grand-mère, vit en maison de retraite. Elle a des difficultés à faire face à son grand âge et à sa mort prochaine, inéluctable, et va l'entrainer sur les traces de son passé, afin qu'il n'ait plus peur de l'avenir. Elle a peur de la mort, il a peur de vivre. Ensemble, ils vont se retrouver face à la mer, face à face aussi, durant une fugue nostalgique de 48 heures.

Brrrrr, dit comme ça, ça sonne comme un livre chiant au possible, philosophico-prise de tête. Mais que nenni, c'est un livre à la fois léger et facile à lire, mais plein de messages et de sujets de réflexion, comme ça, ni vu ni connu, au fil de cette lecture parfois drôle et cynique, parfois tristounette et angoissante, toujours touchante. Ça se lit d'une traite et on se retrouve à la dernière page sans l'avoir réalisé, des images et des idées plein la tête.

Une superbe découverte, qui met en lumière la relation que l'on peut avoir avec ses grands-parents, somme toute parfois tellement superficielle, alors qu'on a tant à apprendre d'eux, qui met en lumière la difficulté d'avancer dans l'existence aussi, et puis la peur de la mort, et la peur de la vie, paradoxales mais tellement réelles au quotidiens.

Je vous ai extrait quelques petites phrases clé :

« Cette route est riche d'enseignements : je veux arrêter d'avoir mal quand je regarde en arrière, d'avoir peur quand je regarde en avant ».

« (…) il faut que tu arrêtes de marcher en crabe. En crabe ? Un oeil devant, un oeil derrière. La meilleure façon de ne pas avancer. (…) Mouna a peur de mourir et moi j'ai peur de vivre. »

« J'ai l'impression d'avoir, peut-être un peu trop tard, trouvé un trésor en poussant la porte de la résidence des Lilas, ouvert l'accès qui me faisait défaut jusqu'ici, celui de l'héritage et de la transmission ».

Rien qu'avec ces deux extraits, y'a de quoi méditer…

PS : comme on me l'a signalé gentiment, j'ai fortement "lapsussé" au sujet du titre du premier ouvrage, qui n'est pas Un coeur à prendre mais Un coup à prendre. Moi j'aimais bien l'idée d'Un coeur à prendre :)

Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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Un livre offert par Babelio et Au diable Vauvert dans le cadre d'une Masse Critique, avec tous mes remerciements.

Je n'ai jamais lu cet auteur, que je connais pour autant en tant que journaliste. Je suis surprise, agréablement surprise. le sujet me plait, je connais bien le monde de la gériatrie et ses descriptions collent à la réalité. J'aime ce que son héros, Antoine, va créer avec sa grand-mère Mouna. C'est une histoire douce, pleine de tendresse. Malheureusement, j'ai eu l'impression d'une redite en pensant au livre Les souvenirs de Foenkinos mais la frustration que j'avais eu en lisant Les souvenirs ici je ne l'ai pas ressentie. Xavier de Moulins a comblé le manque, je trouve son livre plus abouti et plus pertinent par rapport à mes attentes. J'ai été touchée par cette grand-mère, ses choix, son non-jugement du petit fils trentenaire qui a des problématiques d'aujourd'hui bien en décalage avec ce qu'elle a pu vivre au même âge. Nous voilà confrontés à un couple attachant, s'aidant l'un et l'autre dans leurs craintes, la vie et la mort, tout semble lié entre eux.

Je pense que je vais m'intéresser à son premier roman… Une prochaine chronique à venir.
Lien : http://thebookaddictes.canal..
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