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Citations sur Journal d'un étudiant en Histoire de l'Art (12)

Faut-il des artistes et des penseurs pour nous faire voir ce que nous ne voyions pas jusque-là? Ce que nous nous refusions de voir au jour le jour, tout aveuglés et occupés que nous sommes à faire ce que nous avons à faire?
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Toujours Paris. Je suis renversé par les Nymphéas. Pourquoi tout à coup? Je n'ai jamais affectionné Monet, ni les impressionnistes. Ce n'est pas la première fois que je les vois, dans ces salles spécialement conçues pour eux à l'Orangerie. Mais là, je comprends. Avec l'art, la notion de temps compte pour beaucoup. Il y a des choses que l'on ne comprend pas, puis tout à coup, dix ans plus tard, vingt ans plus tard, nous frappent avec conviction.
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Je désirerais de plus en plus enseigner au cégep. […] Des étudiants intéressés, et d’autres pas du tout, mais que j’aurais conduits de force dans des musées, et à qui j’aurais pu à mon tour présenter des diapositives et des documents PowerPoint, assis dans le noir. Pour leur expliquer que l’importance de l’art est indiscutable. […] J’aurais voulu avoir des étudiants pareils aux étudiants que l’on retrouve en ce moment sur le marché des étudiants. Bien de leur âge et capables d’en prendre. Ouverts à toutes les propositions et pas encore complètement aliénés au monde de demain. Capables d’encaisser et de comprendre ce qu’il y a d’extraordinaire chez Daniel Buren, Anish Kapoor ou Ron Mueck. Des fois que ce genre de vétilles arriveraient à leur communiquer l’envie de rester vivants. Même aux jours les plus noirs de leur vie future, quand ils n’auront peut-être fait que de mauvais choix. J’aurais fait là un travail presque aussi efficient que celui que se fait parfois dans un centre de crise. (p. 454-455).
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J’ai trente-sept ans. Je tente une sorte de retour aux études, parce que la vie telle qu’elle est ne me stimule plus du tout. Je m’y ennuie. Et comme les voyages dans l’espace, sur une autre planète lointaine, sont hors de prix, je me rabats sur l’université. Je me demande si je fais bien. (p. 7)
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Une chance que la beauté existe. Heureusement que l’art est partout.
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J'ai appris à bien manger, à partager, à attendre pour aller boire de l'eau ou à me retenir pour faire pipi; à m'excuser et à demander pardon. Il me semble. Mais rien qui puisse me faire comprendre que la vie valait la peine d'être vécue. Ce que je découvre cent ans plus tard, à travers les oeuvres d'art, me sauve d'une mort certaine et programmée.
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Il est donc difficile de documenter adéquatement une performance. Celle-ci reste pourtant de l'art. La performance ressemble peut-être à l'existence des êtres humains qui vivent et qui attendent, tout en ne laissant derrière eux que quelques photographies. Ils finissent tout de même et malgré tout par mourir. De leur belle mort ou par inadvertance. En ne laissant que des souvenirs momentanés dans le coeur de ceux qui les auront vus performer au quotidien, vivre et respirer.
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Il me semble que tout le talent de l'étudiant modèle consiste à comprendre le désir du prof. Que veut-il? Que nous faut-il faire pour nous insérer dans ses cordes?
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(...) mais j'ai surtout appris, à force de travaux pratiques, que ce n'était pas du tout facile et évident d'avoir une maîtresse. Les rendez-vous, les secrets, les mensonges et les cachotteries impossibles à gérer. Je pense à Jacques Dutronc qui chante que le plus difficile n'est pas de la rencontrer, mais de la laisser tomber. Sagacité des chansons populaires.
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Les Grecs ne perdaient pas leur temps. C'est moi qui le sais, grâce à mon expérience comme intervenant dans un des centres de crise du Grand Montréal. Moi qui sais d'une certaine façon de quoi souffrent à peu près nos contemporains, trop concentrés sur leur bonheur et la réalisation de soi, et trop peu enclins à lire les textes que nous ont laissés ces Grecs. Trop peu intéressés à aller chercher dans la littérature des réponses aux questions qui non seulement les tarabustent, mais les empêchent de vivre heureux. Ces questions, que d'autres, bien avant eux, se sont posées avec sérieux et gravité.
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