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Citations sur Les mouettes (26)

Elle a quelque chose d'un renne enrhumé, pense-t-il, quelque chose de délié, de musclé et de frémissant. Mais son regard ! Indifférent, presque cruel ! Comme les yeux des mouettes. On dirait qu'elle guette la nourriture, à l'instar de ses camarades et parents, les oiseaux venus du Nord. Son regard est froid et inquisiteur : elle observe la ville à travers le brouillard, comme si elle savait quelque chose du destin, de la dure destinée des oiseaux et des hommes. Non, cette femme n'est pas sentimentale.
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(...) un baiser parce que au fondement de la vie des hommes est le baiser, un baiser parce que c’est le seul moyen que le corps a d’exprimer ce qu’il cherche toute sa vie, un baiser parce que entre un homme et une femme toute parole est superflue.
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Peut-être qu’un jour, là-bas dans ce monde qui est à présent obscur et dangereux, les hommes souhaiteront relier et donner plutôt que séparer et détruire
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De quelle manière raffinée on peut tuer. On peut tuer quelqu'un sans poison ou sans stylet ou même sans paroles, il suffit simplement d'un certain comportement.., répondit le pharmacien d'un air presque bête et apeuré, comme stupéfait par la signification de sa découverte. Voilà comment un être peut en anéantir un autre : il ne le laisse pas partir mais ne s'abandonne pas lui-même, il se l'attache en le détachant du monde, mais en même temps il ne lui permet pas de s'approcher trop près et surtout il ne noue aucun engagement. La personne que l'on choisit et que l'on isole ainsi du monde succombe. Car elle reste seule sans l'être tout à fait, parce que malgré tout elle vit dans une sorte de lien, alors que le maître ne se soucie pas d'elle, l'esclave... vous comprenez ?
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Çà c'était la réalité. Et celui qui ne l'a pas vécue ne sait pas ce que l'on ressent quand on est assis dans une cave, quand la maison au-dessus de soi s'écroule et que tout ce qui appartenait à la vie de famille et qui signifiait l'enfance, tout se réduit en cendres, non, il ne sait pas vraiment ce que c'est, la guerre.
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Est-il vrai que derrière chaque chose il y a le mal ?... Il se le demandait souvent. Le mal que planifient et commettent l'homme contre l'homme, les peuples contre les peuples, en toute conscience et à intervalles réguliers ?... Le mal ou alors quelque loi, plus forte que l'humanité ?... Il ne savait pas répondre à cela.
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Voici encore ce qu’il pense : L’autre aussi était assise comme ça dans le fauteuil, exactement. Elle aussi aimait le noir, comme toutes les femmes à la peau très blanche… mais elle ajoutait toujours au noir une babiole flamboyante, une barrette ou un ruban, un petit ornement rouge sang, bleu ciel ou vert clair, comme un contretemps au sein d’une mélodie grave et solennelle. Aino Laine est plus disciplinée que l’autre, celle qui est revenue … mais je dois faire attention, je sens que je m’égare. L’autre est-elle vraiment revenue ? Leurs corps se ressemblent, certes … mais maintenant j’ai entendu sa voix qui n’est ni un déguisement ni un masque et qui lui appartient en propre comme son nom et son destin. Il faut que je comprenne ce que la vie veut vraiment de moi aujourd’hui… J’ai l’impression de quitter tout ce qui constituait l’espace de sécurité de mon existence et de rentrer moi aussi dans cette ronde de sorcières, avec des situations, des personnes, des fatalités qui se bousculent en moi et autour de moi… Que se passera-t-il au matin ? L’apparition disparaîtra-t-elle ? Je resterai à nouveau seul avec un souvenir en sachant que ce souvenir est à la fois dans la mort et dans la vie, à la fois néant et réalité, souffrance et possibilité…Non, ce serait trop, je ne pourrais le supporter une deuxième fois. Je ne veux pas qu’elle reparte encore au matin.
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Trois faits auxquels le libre arbitre humain ne peut rien changer : la naissance, la mort et l'accouplement.
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La souffrance causée par l’amour s’en va aussi, ne te leurre pas. Reste le deuil, une sorte de rite officiel pour les étrangers, pour le souvenir. La douleur, c’est autre chose, même muette elle est un cri animal.
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C’est effrayant qu’il existe en plusieurs exemplaires sur cette terre, tout comme moi, qui ne suis pas non plus une créature aussi originale et unique que je l’imagine le matin devant ma glace en me rasant. (…) Ce qui est effrayant également c’est que ce double m’ait retrouvé, dans une ville où habitent un million de personnes : en entrant dans une ville où elle est étrangère, cette femme est arrivée précisément chez l’homme qui avait déjà eu affaire à une autre femme au physique semblable. Elle m’a cherché dans cette ville où vivent des milliers de gens de manière aussi efficace que les oiseaux sauvages qui trouvent de la nourriture dans l’espace infini … oui, comme les mouettes qui atterrissent ici, guidées par leur instinct qui les emmène du Nord dans cette direction parce que, dans leur lutte pour la vie, elles espèrent y trouver les conditions atmosphériques et la subsistance dont elles ont besoin.
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